ALSTOM : contrat de près de 120 millions d'euros dans l'éolien au Brésil

07/07/2014 - 17:49 - Option Finance

(AOF) - Alstom a signé un contrat d'une valeur de près de 120 millions d'euros avec Tractebel Energia Brasil, premier producteur privé d'électricité au Brésil, pour la fourniture de 36 éoliennes ECO 122 de 2,7 MW chacune. Elles sont destinées au projet Trair[-95]¡ II, un parc éolien situé dans l'Etat de Cear[-96]  (nord-est du pays), dont la mise en service est prévue mi-2016 et produira 97,2 MW. En outre, Alstom sera chargé de l'exploitation et de la maintenance du parc éolien pendant dix ans. Pour la première fois, les éoliennes Alstom disposeront de mats en béton de 119 mètres, spécialement conçus pour l'ECO 122 et livrés dans le cadre d'un consortium avec Freyssinet. Les nacelles des éoliennes seront produites dans l'usine Alstom de Bahia. Depuis 2010, le groupe a signé des contrats au Brésil pour la fourniture de projets éoliens de plus de 2000 MW, dont plus de 600 éoliennes ECO 122. Commentant ce contrat, Yves Rannou, Senior Vice-Président en charge des activités éoliennes d'Alstom, a déclaré : " Le projet Trair[-95]¡ II sera le premier projet à utiliser nos nouveaux mâts de 119 m, afin d'exploiter de façon optimale les ressources éoliennes, quel que soit le vent ".

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro un mondial des centrales électriques clés en main et des TGV, également présent dans les technologies de captation et réduction de CO2, ainsi que les solutions de gestion des réseaux électriques ou GRID ; - Activités complémentaires, dopées par les besoins en infrastructures des pays émergents (50 % du carnet de commandes) et en modernisation dans les pays occidentaux : équipement et production d'énergie (45 % des ventes), équipement de transport ferroviaire (27 %), énergies renouvelables (9 %) et GRID (19 %) ; - Stratégie de croissance fondée sur des partenariats/coentreprises et jugée porteuse par les analystes ;

Les points faibles de la valeur

- Dépendance aux dépenses publiques et aux capacités de financement de ses clients ; - 50% de l'activité encore réalisée dans les pays occidentaux, contraints par leurs politiques de désendettement ; - Pertes de parts de marché sur le marché du gaz et taille inférieure à ses principaux concurrents - GE, Siemens et ABB ; - Crise structurelle du marché des centrales thermiques entraînant des réductions d'effectifs en Europe ; - Taille inférieure à ses principaux concurrents - GE, Siemens, ABB et les chinois CNR et CSR, recul du carnet de commandes à fin 2013, manque structurel de trésorerie et incapacité du premier actionnaire, Bouygues, à supporter le développement du groupe : d'où le projet de cession des divisions Energie - Thermal Power, Renewables et Grid ; - Valeur délaissée depuis deux ans, du fait notamment des débats sur la sûreté nucléaire et de l'engagement du groupe dans la rénovation de parcs nucléaires.

Comment suivre la valeur

- Evolution du débat sur la sûreté nucléaire ainsi que les politiques en faveur des énergies renouvelables ; - Impact du pouvoir politique sur la stratégie du groupe qui pourrait être contraint de vendre sa division Energie à Siemens et non à General Electric ; - Dossier " value " dont la valorisation dépendra d'ici l'été de l'évolution du dossier de vente des divisions Energie, qui intéressent General Electric et Siemens ; - Interrogations sur l'avenir du groupe, qui sera réduit à sa division transport après la cession des activités énergie ; - Exercice décalé, clos au 31 mars ; - Incertitude sur la position à long terme de Bouygues, premier actionnaire avec 29,4 % du capital.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Les perspectives sont bonnes pour le secteur en 2014. Une croissance mondiale plus soutenue et une stabilisation des taux de changes devraient améliorer les performances des acteurs. Les tendances de long terme, qui impliquent urbanisation et émergence d'une classe moyenne dans les nouvelles économies, sont bénéfiques à l'industrie. Les professionnels de la machine-outil française misent sur l'innovation pour se relancer, comme le souligne la bonne résistance des machines sur mesure, dont la production s'exporte à 60%. Parmi les professionnels du puissant secteur allemand de la machine-outil, l'heure est également à l'optimisme. Après une année 2013 stable, le secteur table sur un rebond de la production de 3% cette année, qui devrait lui permettre de réaliser un chiffre d'affaires historique de 203 milliards d'euros l'an prochain. Suite à cette progression le secteur pourrait compter plus d'un million de salariés en Allemagne. FTB/ACT/