PUBLICIS se renforce dans la communication numérique locale en Belgique et aux Pays-Bas

08/07/2014 - 09:00 - Option Finance

(AOF) - Publicis Groupe a annoncé le rachat de Cybermedia, maison-mère de la société Proximedia, leader dans les services Internet aux PME en Belgique et aux Pays-Bas. Créée en 1998, elle réalise pour ses 25 000 clients, la création de leur site Internet et de leurs contenus Web (vidéos) sous la marque Bezoom ainsi que des solutions de référencement naturel et payant sous la marque Beup. Proximedia rejoindra Publicis Webformance au sein de Publicis Groupe, afin de constituer un leader européen de la communication digitale locale, dédié aux clients PME et TPE et présents sur 4 grands marchés européens (Belgique, France, Pays-Bas, Espagne). Ce nouveau pôle, qui comptera près de 45 000 clients et environ 500 collaborateurs, sera dirigé par Maxime Baffert, Directeur Général de Publicis Webformance. " L'Union européenne compte aujourd'hui plus de 25 millions de PME et de TPE. Comme les grands annonceurs, ces entreprises sont engagées dans la digitalisation de leur marketing et de leur communication. Les besoins sont immenses, puisque moins d'un tiers des entreprises européennes disposait d'un site Internet en 2013. Le marché de la communication digitale locale devrait ainsi connaître une progression comprise entre 15 et 20 % par an dans les 5 prochaines années " souligne Publicis.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Troisième groupe publicitaire derrière WWP et Omnicom, aux activités réparties entre la publicité traditionnelle pour 29 %, le numérique pour 37 %, le média pour 18 % et les agences spécialisées pour 17% ; - Stratégie fondée sur les activités numériques et de communication interactive qui contribuent à près de 40 % du chiffre d'affaires grâce à des acquisitions ciblées et dégagent une marge supérieure aux autres activités ; - Expansion dans les pays émergents, qui pèsent pour le quart des revenus, contre 78 % pour l'Europe et les Etats-Unis ; - Montée en puissance des marges du numérique ; - Qualité et vision stratégique de la direction reconnue par les professionnels et les investisseurs ; - Situation financière très saine.

Les points faibles de la valeur

- Evolution sur un marché publicitaire déprimé dans les pays matures et volatil dans les pays émergents ; - Poids des investissements dans le numérique sur la marge d'exploitation qui ne devrait pas retrouver ses niveaux de 2008 avant 2016 ; - Incertitudes sur la stratégie future du groupe après l'abandon, en mai 2014, de la fusion avec l'américain Omnicom.

Comment suivre la valeur

- Forte sensibilité à la conjoncture américaine et au billet vert ; - Capacités de résistance au marasme économique en Europe ; - Poursuite des acquisitions dans le numérique et, après l'accord avec Facebook, dans le big data, dans le cadre du plan " Digital 18 " : croissance à 50 % de la part du digital dans les revenus et marge opérationnelle de plus de18 % en 2018 ; - Réalisation des objectifs 2014 d'une croissance organique des facturations de plus de 4 %, hors acquisitions, et d'une hausse des marges ; - Spéculations sur des rachats d'actions portant jusqu'à 10 % de la capitalisation au début 2014 ; - Capital ouvert, le premier actionnaire de Publicis avant fusion étant Elisabeth Badinter, à hauteur de 9,1 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

L'année 2014 a bien commencé pour les géants de la publicité. WPP, Omnicom et IPG (Interpublic Group) ont tous trois publié des résultats supérieurs aux attentes des analystes sur le premier trimestre, grâce à la bonne santé du marché américain et à la résistance de la zone euro. Les revenus du britannique WPP ont progressé de 1,5%, à 2,5 milliards de livres (4,25 milliards de dollars) sur la période. A taux de change constants, la progression a même été de 9,6%, car le chiffre d'affaires du leader mondial de la publicité a été pénalisé par la force de la livre face au dollar et aux grandes monnaies émergentes. De son côté, sur les trois premiers mois de l'année, son challenger Omnicom a engendré un chiffre d'affaires de 3,5 milliards de dollars, en hausse de 3% par rapport à 2013. Le résultat opérationnel ressort à 389,7 millions de dollars, contre 371,7 millions un an plus tôt. Enfin, IPG affiche un revenu de 1,64 milliard de dollars au premier trimestre, en hausse de 6,1%. Toutes ces bonnes performances ont été essentiellement réalisées grâce à des croissances organiques positives, ce qui est le gage d'un développement sain des leaders : +7% à périmètre constant pour WPP, +6,6% pour Interpublic et +4,3% pour Omnicom. FTB/ACT/