RENAULT : RCI Banque affichait 5,107 milliards d'euros d'encours au 30 juin

08/07/2014 - 09:18 - Option Finance

(AOF) - RCI Banque, la banque spécialisée dans les financements et services automobiles de Renault, affichait 5,107 milliards d'euros d'encours à fin juin 2014 en France, en Allemagne et en Autriche. La captive financière du constructeur a doublé le montant d'épargne collectée par rapport à juin 2013. Le montant d'épargne collectée représente plus de 20% de l'encours productif moyen de RCI Banque. Au 30 juin 2014, 45 500 livrets Zesto ont été ouverts, représentant un montant d'épargne collectée net de 1,148 milliard d'euros. L'activité d'épargne en Allemagne poursuit sa croissance. Renault Bank direkt compte plus de 117 000 clients. L'encours global, au 30 juin, est de 3,918 milliards d'euros au cumul du livret d'épargne et des comptes à terme. Une nouvelle activité d'épargne a été lancée courant mai en Autriche : après quelques semaines d'activité, 1 525 comptes ont été ouverts et le montant net d'épargne collectée est de 40,5 millions d'euros. Une offre de comptes à terme sera disponible d'ici la fin de l'année. RCI Banque confirme sa cible pour 2016. Son ambition est de disposer à cette échéance d'un montant de dépôts représentant environ 30% des encours de la banque. " En un peu plus de 2 ans, RCI Banque est parvenue à se positionner sur le marché de l'épargne grâce à une offre simple et un engagement clair sur l'utilisation des fonds collectés. RCI Banque dispose à fin juin d'un montant net de dépôts collectés de 5,1 milliards d'euros, soit plus de 20% de ses encours. La diversification du refinancement de RCI Banque a fait de la collecte de dépôts un levier compétitif permettant de soutenir durablement sa croissance. L'entreprise est en ligne pour atteindre la cible de 30% de son encours en dépôts fixés pour 2016 " a déclaré Dominique Thormann président-directeur général de RCI Banque.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Quatrième constructeur automobile mondial, avec 10 % du parc, présent sous les marques Renault (8/10ème des ventes), Dacia (16 %) et Renault-Samsung (3 %) ; - Stratégie de déploiement à l'international répartie entre l'Europe, la Russie, la Turquie, l'Algérie et l'Amérique latine pour Renault, l'Europe du nord et l'Asie pour Nissan ; - Croissance fondée sur l'offre de véhicules à prix d'entrée très bas, avec la gamme Entry de Dacia, et sur le gain de parts de marché hors d'Europe (50 % des ventes en Inde, en Chine, au Japon, au Brésil...) ; - Renouvellement des gammes Entry et Renault ; - Positionnement industriel en Asie, avec un doublement des capacités de production en Corée du sud ; - Mutualisation de l'outil industriel de Nissan et Renault ; - Renforcement en Russie avec la montée programmée au capital d'Avtovaz (de 25 % à mi-2013 à 67,1 % à mi-2014) qui contrôle 40 % de son marché ; - Distribution directe aux actionnaires, à partir de 2014, des dividendes issus de ses diverses participations.

Les points faibles de la valeur

- Encore une forte exposition à l'Europe où les ventes d'automobiles s'effondrent ; - Image brouillée par le succès de la gamme Entry, avec un risque de cannibalisation de Renault par Dacia dans les pays matures, et l'obligation pour le groupe d'accroître ses volumes de vente, le prix de vente unitaire moyen ayant reculé de 4 % en 2013 ; - Interrogations sur l'avenir de la position de 20 % dans le capital de Volvo, et décote implicite appliquée à la participation de 43 % dans Nissan ; - Avertissement sur résultat 2013 et 2014 de la filiale Nissan, ce qui impactera la rentabilité du groupe ; - Situation difficile en Iran (arrêt des ventes), en Argentine, Turquie et Algérie et risque géopolitique en Russie ; - Incertitudes sur le succès de la stratégie dans la voiture " toute électrique " qui sera, à terme, le catalyseur de la reprise des ventes en Europe ; - Image de la direction ternie par le manque de transparence sur la rémunération du président.

Comment suivre la valeur

- Image de constructeur " mass market " de moins en moins européen ; - Objectifs 2017 d'un chiffre d'affaires supérieur à 50 Mds avec une marge opérationnelle de plus de 5 %, à changes constants et reposant sur l'élargissement de la gamme, la montée en puissance de plateformes de 3 mds d'unité et un taux d'utilisation de 100 % des capacités de production en Europe ; - Avancée des extensions de capacités de production de la gamme Entry au Brésil, en Inde, au Maroc et en Russie ; - Montée en puissance des nouveaux modèles Clio, Captur, Sandero, Zoe et Duster, le 4x4 le plus vendu par le constructeur ; - Poursuite du redressement observé en Europe au premier trimestre 2014; - Evolution de l'accord industriel avec Mitsubishi Motors signé en novembre 2013 ; - Réalisation des objectifs 2014 de hausse des ventes et de la marge opérationnelle ; - Forte présence de l'Etat dans le capital (15,01 %), devant la filiale Nissan (participation croisée de 15 %, Renault détenant 43,4 % de Nissan) puis l'allemand Daimler (3,1 %).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Automobiles - Constructeurs

Le Parlement européen a définitivement adopté une réforme impliquant la réduction de 27% des émissions de CO2 des voitures neuves entre 2015 et 2021. Cette décision s'inscrit dans une politique qui consiste à limiter la contribution du secteur des transports au réchauffement climatique. Les véhicules particuliers représentent aujourd'hui environ 12% des émissions européennes de gaz à effet de serre. Le premier objectif de 130 g/km pour 2015, correspondant à une consommation moyenne de 5,5 l/100 km d'essence ou de 4,9 l/100 km de gazole, devrait être facilement atteint, notamment car la crise économique actuelle favorise le choix de petites voitures. En revanche, l'objectif de 95 g/km en 2021, correspondant à des consommations de 4,0 l/100 km d'essence, 3,6 l/100 km de gazole, est beaucoup plus compliqué à atteindre pour les constructeurs. FTB/ACT/