TELEPERFORMANCE se renforce aux Etats-Unis en rachetant Aegis USA

09/07/2014 - 18:13 - Option Finance

(AOF) - Teleperformance a annoncé la signature d'un accord en vue d'acquérir Aegis USA Inc., acteur majeur des services clients aux États-Unis, aux Philippines et au Costa Rica. Le montant de la transaction s'élèvera à 610 millions de dollars payable à finalisation de l'opération. A l'issue de l'opération, qui n'est pas assujettie à une condition de financement, le ratio d'endettement net consolidé sur Ebitda du groupe spécialisé dans les services clients à distance restera inférieur à 1. L'opération sera immédiatement créatrice de valeur pour les actionnaires de Teleperformance puisqu'elle aura un effet relutif sur le bénéfice par action du groupe supérieur à 10 % à compter de 2015, avec une marge d'Ebita du Groupe supérieure à 10 %. L'activité à acquérir réalise un chiffre d'affaires annuel total de 400 millions de dollars et compte plus de 19 000 collaborateurs dans 16 centres répartis sur les trois pays. Elle lui permettra d'accroitre sa part de marché de Teleperformance aux Etats-Unis. Le groupe renforcera de " façon significative " sa présence dans les secteurs de la santé, des services financiers, des voyages et de l'hôtellerie dans ce pays, poursuivant ainsi la diversification de son portefeuille d'activités. Le chiffre d'affaires total de Teleperformance s'établit à 4 milliards de dollars sur une base annuelle pro forma. L'opération, qui reste soumise aux approbations réglementaires et aux conditions de clôture usuelles, devrait être finalisée au cours du troisième trimestre 2014.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Leader mondial des centres d'appels avec 6 % de parts de marché, numéro un en Europe, en contact avec 20 % de la population mondiale ; - Chiffre d'affaires équilibré entre l'Europe-Moyen-Orient-Afrique pour 29 %, les pays de langue anglaise-Asie-pacifique pour 39 % (dont 10 % en Chine) et les pays de langue espagnole-Amérique latine pour 32 % ; - Marché porteur avec seulement 25 % des centres de contacts externalisés par les entreprises dans le monde ; - Stratégie axée, d'une part, sur les solutions offshore à destination de la clientèle américaine ou européenne, avec des postes de téléopérateurs positionnés dans des pays à coût salarial moins élevé (280 centres de contacts répartis dans une cinquantaine de pays), d'autre part, sur le développement hors d'Europe sur les marchés anglophones et hispanophones ; - Part importante des revenus provenant de contrats de long terme (78 % des revenus dans la réception d'appels, avec des contrats de 2 à 5 ans), devant l'émission d'appels, activité plus cyclique ; - Développement sur des métiers à forte valeur ajoutée (assistance technique, recouvrement de créances) et expertise dans la gestion des ressources sociales, le groupe étant l'un des 150 plus grands employeurs au monde ; - Flexibilité financière suffisante pour participer à la consolidation du secteur encore très atomisé.

Les points faibles de la valeur

- Restructuration difficile en France -7 % du chiffre d'affaires, où le retour à l'équilibre n'est pas attendu avant 2015 ; - Dépendance encore forte à l'Internet et aux télécoms (33 % des facturations), d'où les incertitudes sur le maintien du contrat annuel avec SFR, soit 30 % des revenus dégagés en France, ainsi qu'à AT&T (7 % des revenus) ; - Baisse des investissements des entreprises sur les appels sortants ; - Sensibilité aux parités peso philippin/dollar, real brésilien et peso argentin/dollar ; - Très faible rendement.

Comment suivre la valeur

- Pénalisation par les annonces de liste anti-démarchage ; - Développement de l'offre " platinum " (objectif à terme de 10 % du chiffre d'affaires, contre 2,5 % aujourd'hui) ; - Retombées de l'ouverture du " Customer Experience Lab ", centre de recherche basé à Lisbonne sur les attentes des consommateurs ; - Exécution de l'objectif 2014 d'une poursuite soutenue de la croissance du chiffre d'affaires -5 à 7 %- et d'une amélioration de la marge opérationnelle à plus de 9,5 % ; - Poursuite de la croissance externe, notamment dans la santé aux Etats-Unis, avec des acquisitions attendues de moins de 200 M$ ; - Eventualité d'un retour aux actionnaires plus élevé ; - Passage de relais progressif à la tête du groupe, de Daniel Julien, actionnaire à hauteur de 1,2 %, à Paulo César Salles Vasques.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

L'année 2014 a bien commencé pour les géants de la publicité. WPP, Omnicom et IPG (Interpublic Group) ont tous trois publié des résultats supérieurs aux attentes des analystes sur le premier trimestre, grâce à la bonne santé du marché américain et à la résistance de la zone euro. Les revenus du britannique WPP ont progressé de 1,5%, à 2,5 milliards de livres (4,25 milliards de dollars) sur la période. A taux de change constants, la progression a même été de 9,6%, car le chiffre d'affaires du leader mondial de la publicité a été pénalisé par la force de la livre face au dollar et aux grandes monnaies émergentes. De son côté, sur les trois premiers mois de l'année, son challenger Omnicom a engendré un chiffre d'affaires de 3,5 milliards de dollars, en hausse de 3% par rapport à 2013. Le résultat opérationnel ressort à 389,7 millions de dollars, contre 371,7 millions un an plus tôt. Enfin, IPG affiche un revenu de 1,64 milliard de dollars au premier trimestre, en hausse de 6,1%. Toutes ces bonnes performances ont été essentiellement réalisées grâce à des croissances organiques positives, ce qui est le gage d'un développement sain des leaders : +7% à périmètre constant pour WPP, +6,6% pour Interpublic et +4,3% pour Omnicom. FTB/ACT/