PUBLICIS rachète trois agences en Afrique et en Amérique du Sud

10/07/2014 - 09:05 - Option Finance

(AOF) - Publicis a annoncé jeudi l'acquisition de Prima Integrated Marketing, agence digitale sud-africaine créée en 1994 et basée à Cape Town. Cette acquisition s'accompagne d'une prise de participation chez AG Partners, un réseau panafricain de communication. Chacune de ces entités intégrera Publicis Worldwide en Afrique. Enfin, le groupe français de publicité a racheté Lead2Action, la meilleure agence digitale du Mexique, entité qui sera intégrée au sein de Publicis Mexico. Arthur Sadoun, CEO de Publicis Worldwide, déclare, " L'Amérique latine et l'Afrique font partie des régions importantes pour Publicis Worldwide. Avec Publicis Mexico, nous avons une agence reconnue comme la meilleure et la plus efficace des agences créatives au Mexique. En Afrique du Sud, nous sommes présents grâce aux agences digitales les plus créatives, à savoir Publicis South Africa et OwenKessel. Ces nouvelles entités renforcent à la fois notre offre digitale et notre présence dans des régions stratégiques pour le business de nos clients. Avec Lead2Action qui rejoint notre réseau au Mexique, Prima en Afrique du Sud et notre participation chez AG Partners, en Afrique, le talent de ces trois nouvelles agences conjugué à nos forces existantes, je suis convaincu que nous serons le partenaire créatif privilégié de nos clients pour accompagner leur propre transformation digitale, à la fois au niveau local et au niveau mondial. "

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Troisième groupe publicitaire derrière WWP et Omnicom, aux activités réparties entre la publicité traditionnelle pour 29 %, le numérique pour 37 %, le média pour 18 % et les agences spécialisées pour 17% ; - Stratégie fondée sur les activités numériques et de communication interactive qui contribuent à près de 40 % du chiffre d'affaires grâce à des acquisitions ciblées et dégagent une marge supérieure aux autres activités ; - Expansion dans les pays émergents, qui pèsent pour le quart des revenus, contre 78 % pour l'Europe et les Etats-Unis ; - Montée en puissance des marges du numérique ; - Qualité et vision stratégique de la direction reconnue par les professionnels et les investisseurs ; - Situation financière très saine.

Les points faibles de la valeur

- Evolution sur un marché publicitaire déprimé dans les pays matures et volatil dans les pays émergents ; - Poids des investissements dans le numérique sur la marge d'exploitation qui ne devrait pas retrouver ses niveaux de 2008 avant 2016 ; - Incertitudes sur la stratégie future du groupe après l'abandon, en mai 2014, de la fusion avec l'américain Omnicom.

Comment suivre la valeur

- Forte sensibilité à la conjoncture américaine et au billet vert ; - Capacités de résistance au marasme économique en Europe ; - Poursuite des acquisitions dans le numérique et, après l'accord avec Facebook, dans le big data, dans le cadre du plan " Digital 18 " : croissance à 50 % de la part du digital dans les revenus et marge opérationnelle de plus de18 % en 2018 ; - Réalisation des objectifs 2014 d'une croissance organique des facturations de plus de 4 %, hors acquisitions, et d'une hausse des marges ; - Spéculations sur des rachats d'actions portant jusqu'à 10 % de la capitalisation au début 2014 ; - Capital ouvert, le premier actionnaire de Publicis avant fusion étant Elisabeth Badinter, à hauteur de 9,1 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

L'année 2014 a bien commencé pour les géants de la publicité. WPP, Omnicom et IPG (Interpublic Group) ont tous trois publié des résultats supérieurs aux attentes des analystes sur le premier trimestre, grâce à la bonne santé du marché américain et à la résistance de la zone euro. Les revenus du britannique WPP ont progressé de 1,5%, à 2,5 milliards de livres (4,25 milliards de dollars) sur la période. A taux de change constants, la progression a même été de 9,6%, car le chiffre d'affaires du leader mondial de la publicité a été pénalisé par la force de la livre face au dollar et aux grandes monnaies émergentes. De son côté, sur les trois premiers mois de l'année, son challenger Omnicom a engendré un chiffre d'affaires de 3,5 milliards de dollars, en hausse de 3% par rapport à 2013. Le résultat opérationnel ressort à 389,7 millions de dollars, contre 371,7 millions un an plus tôt. Enfin, IPG affiche un revenu de 1,64 milliard de dollars au premier trimestre, en hausse de 6,1%. Toutes ces bonnes performances ont été essentiellement réalisées grâce à des croissances organiques positives, ce qui est le gage d'un développement sain des leaders : +7% à périmètre constant pour WPP, +6,6% pour Interpublic et +4,3% pour Omnicom. FTB/ACT/