EdRAM : les politiques monétaires pourraient bientôt diverger dans les pays développés

10/07/2014 - 17:37 - Option Finance

(AOF / Funds) - Le facteur dominant du contexte économique reste celui de politiques monétaires historiquement accommodantes dans les pays développés, explique Edmond de Rothschild Asset Management dans ses perspectives trimestrielles. Avec deux hausses de taux, seule la Nouvelle-Zélande fait clairement exception. Au sein du G4, c'est la Banque d'Angleterre qui la première a invité les marchés à se préparer à une remontée de ses taux directeurs dans les prochains mois, compte tenu de la baisse du taux de chômage et du niveau des prix de l'immobilier. Son gouverneur, Mark Carney, a toutefois tenu à tempérer l'impact sur les marchés obligataires en précisant que le cycle de resserrement serait plus limité que les précédents. Aux Etats-Unis, Janet Yellen continue à insister sur le caractère atypique de l'amélioration de la situation de l'emploi et a tenu à minimiser le net redressement des indices d'inflation sur les 3 derniers mois. L'écart aux niveaux cibles de la Fed, 2% pour l'inflation et 5,4% pour le taux de chômage, continue néanmoins à se réduire à chaque publication de données et le comité de politique monétaire devra probablement préciser ses intentions en matière d'évolution du taux des Fed Funds cet automne lorsque la réduction du programme des achats d'obligations (tapering) touchera à sa fin. Pour leur part, la Banque du Japon et la Banque centrale européenne sont encore loin de ce point d'inflexion. L'institution nippone reste prête à augmenter ses achats d'obligations si l'inflation refluait à nouveau. Quant à la BCE, elle a clairement laissé la porte ouverte à des achats d'ABS (titres adossés à des créances) mais ce compartiment de marché doit d'abord être relancé d'un point de vue réglementaire avant de pouvoir mettre en place un plan significatif. AUT/MAF