(AOF) - Les marchés actions européens se sont nettement repliés aujourd'hui, affectés par l'inquiétude suscitée par le système bancaire portugais. Le CAC 40 a perdu 1,34% à 4 301,26 points après avoir franchi brièvement le seuil des 4 300 points pour la première fois depuis le 24 mars dernier. Il a effacé ses gains depuis le 1er janvier. Le Dax a cédé, lui 1,44% tandis que le Foostie 100 a limité sa perte à 0,64% en raison de la non appartenance du Royaume-Uni à la zone euro. La situation européenne inquiète également Wall Street où le Dow Jones abandonnait plus de 0,6% à l'approche de la mi-séance. La séance a mal débuté avec l'annonce d'une baisse inattendue de la production industrielle au mois de mai en France (-1,7% contre un consensus de +0,2%), nouveau signe de la faiblesse de l'activité en Europe. Dans ce contexte morose, les investisseurs ont très mal réagi à la suspension de cotation de Banco Espirito Santo (BES), dont l'action avait perdu jusqu'à 19% en matinée. La première banque cotée du Portugal serait exposée aux difficultés financières rencontrées par des holdings appartenant à la famille fondatrice et premier actionnaire de la banque. Les investisseurs redoutent l'impact d'une restructuration de la dette de BES sur l'ensemble du secteur financier portugais et par effet domino, sur le système financier européen. Pour preuve, les valeurs du secteur bancaire ont figuré, avec les cycliques, parmi les plus malmenées à Paris. Société Générale a cédé 2,15%, Crédit Agricole 2,06% et BNP Paribas, 1,40%. C'est toutefois que Technip ( -3,70%) qui a accusé la plus forte baisse du CAC 40. A l'image d'autres valeurs du secteur parapétrolier (-7,32% pour CGG, -1,97% pour Vallourec), le titre a pâti du profit warning lancé ce matin par le spécialiste néerlandais de la sismique Fugro. P-J.L FTB/MAF/