PSA PEUGEOT CITROEN : partenariat finalisé avec Santander Consumer Finance

11/07/2014 - 08:50 - Option Finance

(AOF) - Après l'annonce de l'entrée en négociations exclusives le 19 février 2014, PSA Peugeot Citroën et Banque PSA Finance ont annoncé jeudi soir la signature d'un accord-cadre avec Santander Consumer Finance (Santander CF), la division de Banco Santander spécialisée dans le crédit à la consommation. Cet accord donnera naissance à un partenariat entre les deux groupes dans 11 pays. Il devrait permettre une remontée de cash de l'ordre 1,5 milliard d'euros d'ici 2018 pour PSA Peugeot Citroën. L'opération a reçu l'avis favorable des comités d'entreprise concernés de PSA Peugeot Citroën et de Banque PSA Finance. Le partenariat entre Banque PSA Finance, la captive de PSA Peugeot Citroën spécialisée dans le financement automobile, et Santander CF, prendra la forme de sociétés communes dans la plupart des pays ou d'accords commerciaux. Soumises à l'approbation des autorités de la concurrence et des autorités de régulation du secteur bancaire dans les principaux pays européens, les 11 transactions devraient être finalisées courant 2015 et début 2016. Le périmètre de l'opération couvrira environ 90 % des activités actuelles de Banque PSA Finance. " Cette opération renforcera la compétitivité des marques de PSA Peugeot Citroën leur permettant ainsi une meilleure pénétration du marché du financement automobile. Elle dynamisera et pérennisera les activités de Banque PSA Finance grâce à des offres compétitives réservées aux marques et aux clients de PSA Peugeot Citroën ", a expliqué le constructeur automobile.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Deuxième constructeur européen derrière Volkswagen, avec 14 % du marché sous les marques Peugeot, Citroën et bientôt DS pour le segment luxe, et septième mondial, avec une accélération de la croissance en Chine et au Brésil ; - Management visionnaire sur la problématique des économies d'énergie pour les petites voitures ; - Fortes positions en Europe avec 11 % de parts de marché ; - Partenariat financier et opérationnel avec le chinois DongFeng qui donnera de la souplesse financière au groupe ; - Arrivée à la direction de Carlos Tavares, apprécié des investisseurs ; - Stratégie de montée en gamme dans les pays émergents.

Les points faibles de la valeur

- Un des constructeurs les plus exposés à un marché européen (environ 60% de volumes) frappé par la chute des immatriculations ; - Fortes pertes de parts de marché en France, avec un recul des ventes de 5 % en 2013, et exposition à la Russie ; - Perte de contrôle de 50 % des activités de financement en Europe ; - Dilution de la part des actionnaires après l'augmentation de capital de 3,9 Mds au printemps 2014, réservée pour 1,05 Md au chinois DongFeng et à l'état français.

Comment suivre la valeur

- Valeur de redressement, ultra-cyclique ; - Exécution du plan 2014/2018 " Back in the race " : - free cash flow positif dès 2016 et marge opérationnelle de 2 %, - différenciation des 3 marques Peugeot, Citroën et DS, marque premium, - croissance offensive en Chine avec un doublement du réseau entre 2013/2014, grâce au partenariat avec DFM, - forte réduction du nombre de modèles d'où une production plus rationnelle ; - Réussite du nouveau positionnement de Citroën, qui lance 2 nouveaux modèles, la C4 Cactus et la C1, assortis de modes de commercialisation en leasing ; - Poursuite ou non de la collaboration avec Mitsubishi dans les voitures électriques et du projet technologique Hybrid Air ; - Spéculations sur une cession totale ou partielle de la participation dans l'équipementier Faurecia ; - Incertitudes sur la gouvernance et l'unité de la famille Peugeot qui devra laisser entrer le chinois Dongfeng dans le capital, à hauteur de 14 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Automobiles - Constructeurs

Le Parlement européen a définitivement adopté une réforme impliquant la réduction de 27% des émissions de CO2 des voitures neuves entre 2015 et 2021. Cette décision s'inscrit dans une politique qui consiste à limiter la contribution du secteur des transports au réchauffement climatique. Les véhicules particuliers représentent aujourd'hui environ 12% des émissions européennes de gaz à effet de serre. Le premier objectif de 130 g/km pour 2015, correspondant à une consommation moyenne de 5,5 l/100 km d'essence ou de 4,9 l/100 km de gazole, devrait être facilement atteint, notamment car la crise économique actuelle favorise le choix de petites voitures. En revanche, l'objectif de 95 g/km en 2021, correspondant à des consommations de 4,0 l/100 km d'essence, 3,6 l/100 km de gazole, est beaucoup plus compliqué à atteindre pour les constructeurs. FTB/ACT/