AREVA remporte un contrat pour démanteler deux réacteurs de recherche en Suède

16/07/2014 - 10:33 - Option Finance

(AOF) - Areva a remporté un contrat auprès de Svafo, entreprise détenue par quatre opérateurs de centrales nucléaires suédois, pour démanteler les réacteurs de recherche R2-0 et R2 situés près de Nyköping, au sud-ouest de Stockholm. D'une puissance respective de 1 et 50 mégawatts, ces deux réacteurs ont été arrêtés en 2005 après environ 45 années de fonctionnement. Il s'agit du premier projet de démantèlement réalisé en Suède depuis les années 80. Le contrat prévoit la planification puis le démantèlement des deux réacteurs. Le groupe effectuera également les mesures des niveaux radiologiques des pièces et les conditionnera dans des emballages appropriés. Les travaux sur site devraient débuter au premier semestre 2015. Au cours des années à venir, des centrales nucléaires atteindront le terme de leur période d'exploitation. Grâce à son expérience unique, Areva se positionne comme un acteur de référence pour répondre aux besoins des électriciens dans leurs opérations de démantèlement " a expliqué Stephan Krueger, Directeur du démantèlement des réacteurs chez Areva dans un communiqué. Le montant du contrat n'a pas été communiqué.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro un mondial du cycle nucléaire, intervenant en France (35 % du chiffre d'affaires), ailleurs en Europe (26 %), aux Amériques (19 %), en Asie-Paifique (18 %), et en Afrique-Moyen-Orient (2 %) ; - Reprise du marché mondial des centrales nucléaires, notamment en Chine, en Inde, en Russie et en Corée du sud (60 réacteurs en cours de construction pour 430 déjà en fonctionnement) ; - Modèle économique intégré, résilient (fondé sur des contrats long terme pour les activités mines/amont, enrichissement et recyclage), récurrent à près de 90 % grâce aux activités de maintenance et de services, le carnet de commandes étant sept fois supérieur au chiffre d'affaires ; - Déconsolidation des activités dans les énergies renouvelables (éolien, solaire, biomasse), d'où une meilleure lisibilité de la stratégie ; - Signature à mi 2014 d'un accord avec le Niger (29 de la production totale d'uranium du groupe) sécurisant les approvisionnements du groupe et prévoyant l'ouverture de la mine géante d'Imouraren début 2020 ; - Renforcement de l'attrait du titre pour des investisseurs stratégiques avec l'accroissement du flottant depuis la cotation sous forme d'actions ordinaires (en remplacement des certificats d'investissement).

Les points faibles de la valeur

- Dossier très politique, d'où des incertitudes pour les investisseurs ; - Sensibilité au débat sur la sûreté nucléaire et aux risques géopolitiques en Afrique, notamment au Niger ; - Valeur difficile à appréhender en l'absence de comparables cotés ; - Dépression des prix de l'uranium revenus à 45 la € à mi- 2014 ; - Acquisitions trop nombreuses et chèrement acquises et entre 2006 et 2012, ayant affaibli la situation financière du groupe ; - Absence de dividende depuis 2010 ; - Flottant étroit, égal à 4,02 % du capital.

Comment suivre la valeur

- Relations historiquement imbriquées entre Areva et EDF (Areva = 1er fournisseur d'EDF ; EDF = 1er client d'Areva) ; - Poursuite de l'avancée du plan " Action 2016 " de réduction des coûts (1 md d'économies entre 2012 et 2016), de hausse du cash-flow (supérieur à 1 % d dès 2013) et d'amélioration des marges ; - Réalisation de l'objectif officiel du groupe de signer deux nouveaux projets par an, avec pour 2014 les projets Hinkley Point C, Taishan 3+4 et 4 ATMEA1 en Turquie ;

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Pénalisés par la conjoncture, les énergéticiens européens engagent des cessions d'actifs et des restructurations. En Allemagne, le développement massif des énergies renouvelables marginalise les centrales conventionnelles. Allié à une baisse de la demande, il fragilise les géants allemands. Au total, E.ON, RWE, Vattenfall Allemagne et EnBW ont annoncé environ 25.000 suppressions d'emplois ces dernières années. En Italie, la chute de la demande d'énergie a entraîné une accélération des cessions d'actifs. En Espagne, en 2013, le développement de la production hydraulique n'a, qu'en partie, compensé les mauvaises performances des centrales thermiques et nucléaires, affectées par la baisse de la demande. Iberdrola compte réduire au minimum ses investissements en Espagne et les orienter en priorité vers d'autres marchés comme le Royaume-Uni et les Etats-Unis. FTB/ACT/