BIOMERIEUX : chiffre d'affaires en hausse de 3,7% au deuxième trimestre

17/07/2014 - 09:02 - Option Finance

(AOF) - BioMérieux a réalisé au deuxième trimestre un chiffre d'affaires de 409,9 millions d'euros, en hausse de 3,7%. La croissance organique s'est élevée à 4,3%, à devises et périmètre constants. Sur le premier semestre, le chiffre d'affaires du spécialiste du diagnostic in vitro a atteint de 781 millions d'euros, en progression de 4,2%, à taux de change et périmètre constants. Après prise en compte des facturations du spécialiste en biologie moléculaire BioFire, acquis mi-janvier, la croissance du chiffre d'affaires à devises constantes ressort à 7,9%. Le groupe a prévenu qu'à fin juin 2014, le résultat opérationnel courant devrait être pénalisé de façon plus importante que prévu par la dépréciation des devises face à l'euro intervenant depuis le second semestre 2013. S'y ajoutent également l'impact des conditions de distribution en Chine plus difficiles qu'escompté, des dépenses sur le site de Durham excédant l'enveloppe budgétée et une augmentation des frais d'expédition supérieure à celle du chiffre d'affaires. Dans ce contexte, la société met en oeuvre un plan de maîtrise des dépenses opérationnelles. La majorité des impacts économiques attendus ne sera cependant reflétée dans les états financiers qu'à compter du second semestre 2014 En revanche, BioMérieux a confirmé son objectif d'une croissance organique comprise entre 3% et 5% sur l'ensemble de 2014.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Septième mondial du diagnostic in vitro (79 % des ventes, dont 50 % en bactériologie) et numéro un mondial de la microbiologie clinique ou industrielle (21 %) opérant dans les maladies infectieuses, les urgences cardiovasculaires et les cancers ; - Couverture internationale avec 41 filiales dans le monde - 51 % des ventes en Europe-Afrique dont 17 % pour la France, 22 % en Amérique du nord, 19 % en Asie-Pacifique, et 8 % % en Amérique latine ; - Marché mondial en croissance de 5 % l'an ; - Haut niveau d'expertise dans le diagnostic des maladies infectieuses et investissements élevés en R&D (12 % des ventes) ; - Modèle économique solide fondé sur les revenus récurrents des ventes de réactifs et un mix produit positif : nouveaux automates, enrichissement des menus par des tests à forte valeur ajoutée, montée en puissance de la biologie moléculaire, après le rachat de l'américain Biofire ; - Rapidité d'acquisition des parts de marché dans les pays émergents, grâce à une offre adaptée (utilisation simple, résistance des équipements...) ; - Situation financière saine.

Les points faibles de la valeur

- Pénalisé par les différents programmes d'austérité sur les systèmes de santé aux Etats-Unis et en Europe (baisse de remboursement et/ou retards dans les programmes d'investissement des hôpitaux) ; - Sensibilité à la cherté de l'euro face aux monnaies émergentes -roupie indienne, lire turque, peso argentin et réal brésilien ; - Moindre visibilité sur la soutenabilité du business model avec la suspension du plan stratégique à horizon 2015 ; - Lourdeur des investissements industriels et des lancements de plates-formes programmés en 2014 qui pèseront sur la rentabilité à court terme.

Comment suivre la valeur

- Statut de valeur " défensive " remis en cause par les difficultés actuelles en Europe ; - Implantations à venir de sites de production dans les pays émergents (Chine, Inde...) pour réduire les coûts ; - Cession à terme la participation minoritaire dans Biocartis avec qui a été mise fin à la collaboration dans les systèmes intégrés de biologie moléculaire ; - Après l'accord des autorités américaines à la vente du test d'intoxication alimentaire FilmArray, attente de la commercialisation en Europe ; - Recherche de partenaires pour l'activité déficitaire BioTheranostics via augmentation de capital et spéculations sur une reprise de la division de l'unité de microbiologie de Siemens et sur une acquisition dans le secteur du séquençage de l'ADN ; - Retombées de la réorganisation du groupe en zones géographiques après l'arrivée à la Direction générale d'Alexandre Mérieux ; - Capacité à remonter les prix pour contrecarrer les effets de change ; - Réalisation de l'objectif 2014 d'un chiffre d'affaires en hausse de 3 à 5 % hors effets de changes et d'un résultat courant compris entre 220 et 240 M ; - Valeur non opéable, filiale à 58,9 % de l'institut Mérieux.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pharmacie - Santé

Moody's a renouvelé la perspective "stable" pour le secteur pharmaceutique dans le cadre d'une étude sectorielle sur les douze à dix-huit prochains mois. L'introduction de nouveaux produits devraient assurer la poursuite de la croissance de l'industrie, qui semble avoir résolu la perte de brevets majeurs. Le bénéfice brut d'exploitation (EBITDA) moyen devrait croître de 2 à 3%, grâce à plusieurs facteurs : l'augmentation de la proportion de médicaments sous ordonnances, l'accroissement des ventes sur les marchés émergents et les hausses de tarifs aux Etats-Unis. L'agence de notation considère que le secteur devrait être soumis à un ralentissement des mises sur le marché de médicaments à fort potentiel de chiffre d'affaires (blockbusters) cette année et l'année prochaine. En France le contexte se durcit avec l'annonce par les autorités d'un nouveau plan d'économies de 3,5 milliards d'euros sur les trois prochaines années. FTB/ACT/