IBM : les perspectives de croissance de l'activité logiciels déçoivent

18/07/2014 - 13:17 - Option Finance

(AOF) - Hier soir, IBM a dévoilé des ventes en repli pour le neuvième trimestre consécutif, mais supérieures aux attentes. Elles sont ressorties à 24,4 milliards de dollars, en recul de 2% (-1% hors impact des changes) au deuxième trimestre, dépassant cependant le consensus Reuters de 24,1 milliards. Le bénéfice net a, lui, a progressé de 28% à 4,1 milliards de dollars, soit 4,12 dollars par titre. Hors exceptionnel, le bénéfice par action est ressorti à 4,32 dollars, soit 3 cents de mieux que les anticipations des investisseurs. Sa division la plus importante, Global Technology Services, qui est orientée vers l'infrastructure a accusé un recul de 1,3% de ses ventes à 9,4 milliards de dollars. La division Global Business Services, qui regroupe les services informatiques plus traditionnels (consulting, intégration de système, applications etc.), a, elle, enregistré un chiffre d'affaires en repli de 1,6% à 4,53 milliards de dollars. Sa division Matériels (serveurs et stockages) a pour sa part vu ses revenus chuter de 16,6% à 3,33 milliards de dollars. Seule source de croissance, l'activité de la division Logiciels, qui est aussi la plus rentable d'IBM. Ses ventes ont ainsi augmenté de 1% à 6,49 milliards de dollars. De cette publication, les investisseurs ont retenu les prévisions décevantes de la direction à propos de cette activité, dont la croissance devrait s'accélérer pour atteindre environ 5% au second semestre. " Nous demeurons préoccupés car ce moteur de la croissance a des ratés depuis un moment - 9 trimestres d'affilée avec une croissance inférieure à 5% à taux de change constants ", souligne Société Générale. Sur l'ensemble de 2014, "Big Blue" a confirmé son objectif d'un bénéfice par action hors éléments exceptionnels "d'au moins 18 dollars" en 2014.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

Le marché français des services informatiques a légèrement reculé de 0,3% en 2013, et représente 30 milliards d'euros. Néanmoins, les performances opérationnelles des principaux acteurs se sont généralement améliorées l'an passé. GFI Informatique a affiché un chiffre d'affaires en hausse de 11,3% à 742,7 millions d'euros, et un bénéfice net en progression de 16,4%, à 13,5 millions d'euros. En 2014, le marché français du conseil et services informatiques devrait afficher une croissance de 1,4% selon le Syntec numérique. Sur les cinq dernières années, les fusions et acquisitions ont été limitées dans le secteur. Pourtant, après la reprise d'Euriware (Areva) par Capgemini, le rapprochement entre Steria et Sopra marque la reprise du mouvement de consolidation. Certains analystes estiment que cette évolution est rendue nécessaire par la baisse progressive de l'intensité capitalistique du secteur et le ralentissement de sa croissance organique. Les intervenants doivent également satisfaire les nouveaux besoins de leurs clients dans les services à la mobilité, l'informatique en nuage ("cloud computing") ou les réseaux sociaux.

Informatique - Editeurs de logiciels

En 2013 l'activité de l'industrie française du logiciel a évolué favorablement, avec un chiffre d'affaires total passant de 9 milliards d'euros en 2012 à 9,3 milliards d'euros en 2013 pour les cent premiers éditeurs. Le marché français de l'édition de logiciels est resté concentré, les cinq premiers éditeurs représentant 53% du chiffre d'affaires global. Néanmoins l'écart se resserre avec les petits éditeurs, car ces derniers bénéficient d'une activité qui progresse plus vite que celle des grands acteurs. La société leader, Dassault Systèmes, totalise à elle seule, 30,3% de l'activité globale. Elle est suivie par Cegedim, qui est passé devant Murex et Sopra Group. Le résultat net des cent premiers éditeurs a atteint 604 millions d'euros en 2013, contre 693 millions d'euros en 2012. Le taux de profitabilité a donc reculé, passant de 8% du chiffre d'affaires en 2012 à 6,4% en 2013. L'effectif total des sociétés s'est accru de 3,5%, pour culminer à 78.800 en 2013 contre 75.910 employés en 2012. L'effectif alloué à la R&D, avec 15.000 chercheurs, représente 19% de l'effectif total, contre 18% en 2012.

Constructeurs informatiques

Les ventes de PC devraient poursuivre leur déclin, et reculer de 6,5% cette année puis de 5% en 2015, selon l'institut Gartner. Elles subissent l'engouement des consommateurs pour les tablettes : leurs ventes devraient bondir de 38,5% en 2014 puis de 29% en 2015. Les ventes de tablettes seront quasiment équivalentes à celles de PC cette année (270 millions d'unités contre 276), avant de les dépasser dès l'an prochain (263 millions contre 349). Néanmoins Gartner souligne que le rythme du repli du marché du PC ralentit. Les ventes de produits hybrides, à mi-chemin entre le PC et la tablette, devraient décoller cette année avec un bond de 76%, à 37,2 millions d'unités, et une hausse de 66 % l'année suivante. Ne représentant que 13,4% des volumes des PC commercialisés en 2014, les produits hybrides constituent de bons relais de croissance pour les fabricants. FTB/ACT/