PUBLICIS : ralentissement plus fort qu'attendu de la la croissance organique au deuxième trimestre

22/07/2014 - 08:20 - Option Finance

(AOF) - Publicis a réalisé au premier semestre un résultat net part du groupe de 260 millions d'euros, en retrait de 16,9% et une marge opérationnelle de 435 millions d'euros, en recul de 5,4%. Elle a représenté 13% du revenu du groupe de communication, contre 13,7% un an plus tôt à la même époque. Le revenu s'est élevé à 3,358 milliards d'euros, en progression de 0,2%. La croissance organique a, elle, atteint 1,8%, dont +0,5% au deuxième trimestre pour un revenu de 1,76 milliard. Le consensus Reuters était de 1,875 milliard. La croissance organique s'élevait à 5% au premier trimestre. " Comme nous l'avions prévu depuis l'automne dernier, le deuxième trimestre marque le pas. Il faut toutefois souligner que la faiblesse est plus forte qu'attendu du fait du retard de croissance en Europe et dans les économies émergentes et surtout de décalages ou d'annulations de campagnes de certains clients ", a reconnu Maurice Lévy, Président du Directoire de Publicis Groupe. " La marge reste solide, bien qu'en retrait, du fait d'une croissance en retard et de traitements comptables. Selon nos critères, ces chiffres ne sont pas satisfaisants. Ils ne correspondent pas à nos capacités ", a-t-il ajouté. S'agissant des perspectives, Publicis a confirmé qu'il repartait sur une croissance plus soutenue au second semestre et que cela devrait être perceptible dès le troisième trimestre. " La situation en Europe et la lente remontée des pays émergents nous incitent à la prudence sur la croissance attendue et à agir en priorité sur la maîtrise des coûts afin de dégager une marge beaucoup plus proche de nos objectifs pour l'ensemble de l'année ", a expliqué le groupe de communication. Publicis a précisé que plan à l'horizon 2018, tel qu'il a été annoncé le 23 avril 2013, est en cours de révision pour tenir compte de la nouvelle donne des marchés et des investissements à faire pour atteindre plus tôt tous ses objectifs de transformation.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Troisième groupe publicitaire derrière WWP et Omnicom, aux activités réparties entre la publicité traditionnelle pour 29 %, le numérique pour 37 %, le média pour 18 % et les agences spécialisées pour 17% ; - Stratégie fondée sur les activités numériques et de communication interactive qui contribuent à près de 40 % du chiffre d'affaires grâce à des acquisitions ciblées et dégagent une marge supérieure aux autres activités ; - Expansion dans les pays émergents, qui pèsent pour le quart des revenus, contre 78 % pour l'Europe et les Etats-Unis ; - Montée en puissance des marges du numérique ; - Qualité et vision stratégique de la direction reconnue par les professionnels et les investisseurs ; - Situation financière très saine.

Les points faibles de la valeur

- Evolution sur un marché publicitaire déprimé dans les pays matures et volatil dans les pays émergents ; - Poids des investissements dans le numérique sur la marge d'exploitation qui ne devrait pas retrouver ses niveaux de 2008 avant 2016 ; - Incertitudes sur la stratégie future du groupe après l'abandon, en mai 2014, de la fusion avec l'américain Omnicom.

Comment suivre la valeur

- Forte sensibilité à la conjoncture américaine et au billet vert ; - Capacités de résistance au marasme économique en Europe ; - Poursuite des acquisitions dans le numérique et, après l'accord avec Facebook, dans le big data, dans le cadre du plan " Digital 18 " : croissance à 50 % de la part du digital dans les revenus et marge opérationnelle de plus de18 % en 2018 ; - Réalisation des objectifs 2014 d'une croissance organique des facturations de plus de 4 %, hors acquisitions, et d'une hausse des marges ; - Spéculations sur des rachats d'actions portant jusqu'à 10 % de la capitalisation au début 2014 ; - Capital ouvert, le premier actionnaire de Publicis avant fusion étant Elisabeth Badinter, à hauteur de 9,1 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

L'année 2014 a bien commencé pour les géants de la publicité. WPP, Omnicom et IPG (Interpublic Group) ont tous trois publié des résultats supérieurs aux attentes des analystes sur le premier trimestre, grâce à la bonne santé du marché américain et à la résistance de la zone euro. Les revenus du britannique WPP ont progressé de 1,5%, à 2,5 milliards de livres (4,25 milliards de dollars) sur la période. A taux de change constants, la progression a même été de 9,6%, car le chiffre d'affaires du leader mondial de la publicité a été pénalisé par la force de la livre face au dollar et aux grandes monnaies émergentes. De son côté, sur les trois premiers mois de l'année, son challenger Omnicom a engendré un chiffre d'affaires de 3,5 milliards de dollars, en hausse de 3% par rapport à 2013. Le résultat opérationnel ressort à 389,7 millions de dollars, contre 371,7 millions un an plus tôt. Enfin, IPG affiche un revenu de 1,64 milliard de dollars au premier trimestre, en hausse de 6,1%. Toutes ces bonnes performances ont été essentiellement réalisées grâce à des croissances organiques positives, ce qui est le gage d'un développement sain des leaders : +7% à périmètre constant pour WPP, +6,6% pour Interpublic et +4,3% pour Omnicom. FTB/ACT/