EUROTUNNEL confirme son objectif d'un Ebitda 2014 de 460 millions d'euros

22/07/2014 - 08:45 - Option Finance

(AOF) - Eurotunnel a enregistré une perte nette de 11 millions d'euros (dont 14 millions d'euros pour le segment MyFerryLink) au premier semestre contre une perte de 18 millions d'euros, un an plus tôt. L'exploitation du tunnel sous la Manche a réalisé un Ebitda de 216 millions, en progression de 6% par rapport à une base de comparaison retraitée à taux change constant. Sur cette même base, son chiffre d'affaires a atteint 559 millions d'euros, en hausse de 8%. La concession de la Liaison Fixe sous la Manche a enregistré un chiffre d'affaires en hausse de 5% à 393 millions d'euros, bénéficiant d'une hausse de 2% du nombre de passagers des trains à grande vitesse et d'une forte augmentation du nombre de trains de marchandises : + 15 %. Elle a affiché une marge d'exploitation (Ebitda) de 221 millions d'euros, en progression de 4%. Commentant ces chiffres, Jacques Gounon, Président-Directeur général de Groupe Eurotunnel SA, a déclaré : "Toutes les activités sont en croissance. La Liaison Fixe atteint un niveau de marge opérationnelle record dans un marché transmanche très actif ". Le groupe a confirmé l'objectif financier publié dans son rapport annuel 2013 d'un Ebitda consolidé de 460 millions d'euros pour 2014.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Transporteur ferroviaire exploiteur de la ligne transmanche en concession jusqu'en 2086 (70 % du chiffre d'affaires), diversifié dans le fret ferroviaire (22 %) au sein de la division Europorte, 3ème britannique, et le transport maritime avec MyFerryLink ; - Investissements en infrastructures déjà réalisés, tout nouveau passage dans le tunnel générant un chiffre d'affaires additionnel pour un coût marginal mineur ; - Bonne visibilité du chiffre d'affaires ; - Redressement d'Europorte en 2013 ; - Ouverture du tunnel, à partir de 2016, à l'allemand Deutsche Bann, pour des liaisons Londres-Francfort ou Londres-Amsterdam, soit 3 à 4 millions de passagers en plus par an, contre 10 millions aujourd'hui et démarrage, en 2015, de la ligne Marseille/Londres ; - Avantage concurrentiel sur les ferries créé par les nouvelles contraintes environnementales applicables à partir de 2015 ; - Fin des litiges judiciaires ; - L'un des rares transporteurs cotés protégés contre la remontée des prix du pétrole ; - Hausse régulière du dividende.

Les points faibles de la valeur

- Activité soumise aux aléas des décisions réglementaires britanniques ou européennes ; - Concurrence des compagnies aériennes entre Paris et Londres ; - Incertitudes sur le business model du groupe à la suite de la mise en demeure par la Commission européenne d'abaisser les tarifs et de raccourcir les conventions qui allouent pour 65 ans les capacités de transport par le tunnel à certaines entreprises ferroviaires ; - Obligation faite par les autorités anglaises d'arrêter le transport maritime par MyFerryLink et interdiction à Eurotunnel de vendre les trois ferries ; - Dette financière sous contrôle mais encore significative.

Comment suivre la valeur

- Sensibilité à la conjoncture économique, notamment en France, Royaume-Uni et Belgique, et aux flux touristiques entre ces pays ; - Sensibilité à la parité euro-livre sterling ; - Catalyseurs boursiers : nouvelles destinations d'Eurostar, investissements dans les tunnels alpins à l'étude et appels contre les décisions des Commissions européenne et anglaise ; - Réalisation de l'objectif d'un résultat opérationnel de 460 M en 2014 et de plus de 500 M en 2015 ; - Tour de table désormais mieux équilibré avec plusieurs institutionnels dont GSIP (20% du capital) et Goldman Sachs (17%).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Pénalisés par la conjoncture, les énergéticiens européens engagent des cessions d'actifs et des restructurations. En Allemagne, le développement massif des énergies renouvelables marginalise les centrales conventionnelles. Allié à une baisse de la demande, il fragilise les géants allemands. Au total, E.ON, RWE, Vattenfall Allemagne et EnBW ont annoncé environ 25.000 suppressions d'emplois ces dernières années. En Italie, la chute de la demande d'énergie a entraîné une accélération des cessions d'actifs. En Espagne, en 2013, le développement de la production hydraulique n'a, qu'en partie, compensé les mauvaises performances des centrales thermiques et nucléaires, affectées par la baisse de la demande. Iberdrola compte réduire au minimum ses investissements en Espagne et les orienter en priorité vers d'autres marchés comme le Royaume-Uni et les Etats-Unis. FTB/ACT/