STMICROELECTRONICS renoue avec les bénéfices au deuxième trimestre

23/07/2014 - 08:48 - Option Finance

(AOF) - STMicroelectronics a réalisé au deuxième trimestre un résultat net part du groupe de 38 millions de dollars, soit 4 cents par action, à comparer avec une perte nette de 152 millions de dollars, un an plus tôt. Les analystes interrogés par Thomson Reuters anticipaient en moyenne un bénéfice de 26 millions. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action est ressorti à 11 cents. Le chiffre d'affaires net a affiché une hausse séquentielle de 2,1%, et atteint 1,86 milliard de dollars. Le marché attendait 1,89 milliard de dollars. La marge brute, une mesure de la rentabilité très suivie par les analystes, a atteint 34%, soit 40 points de base au-dessus du point médian de la fourchette de prévisions du fabricant de semi-conducteurs. " L'amélioration de 120 points de base de la marge brute par rapport au premier trimestre 2014 est essentiellement due aux efficiences opérationnelles et à un mix produit favorable ", a précisé la société. Pour le troisième trimestre 2014, le fabricant de semi-conducteurs table sur une croissance du chiffre d'affaires d'environ 3% par rapport au deuxième trimestre, à plus ou moins 3,5 points de pourcentage près. La marge brute au troisième trimestre devrait s'établir à environ 34,4%, à plus ou moins 2,0 points de pourcentage près. " Si l'on exclue les éléments non récurrents liés à Nano2017 sur le second trimestre, nous prévoyons pour le troisième trimestre une amélioration supplémentaire de notre marge d'exploitation, en ligne avec l'avancée, étape par étape, vers notre modèle financier, " a ajouté le président de STMicrolectronics Carlo Bozotti. Elle avait atteint 6,3% au deuxième trimestre hors éléments exceptionnels.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Cinquième mondial et premier européen des semi-conducteurs destinés aux télécoms, aux produits de consommation électronique, à la robotisation ; - Leader mondial dans les microsystèmes électromécaniques (Mems) et dans les capteurs de mouvement pour tablettes et mobiles, un marché qu'il contrôle à 48 %, loin devant ses concurrents ; - L'une des entreprises les plus innovantes de son secteur, notamment dans les microcontrôleurs et l'électronique de puissance ; - Croissance portée par la demande chinoise et le développement des écrans tactiles et autres " netbooks " ; - Partenariat stratégique avec Samsung dans l'utilisation du FD-SOI, technologie peu gourmande en énergie ; - Situation financière saine.

Les points faibles de la valeur

- Pression concurrentielle forte dans les circuits intégrés pour mobiles ; - Déséquilibre entre la division SP&A (Sense Power and Auto motive : produits de détection et de puissance pour l'automobile), bénéficiaire, et la division EPS (Embedded Processing Solutions : solutions de traitement embarquées) dont les pertes opérationnelles pèsent sur la rentabilité du groupe ; - Ralentissement de la demande, notamment dans les smartphones et les puces pour décodeurs numériques ; - Méfiance des investisseurs à l'égard des objectifs 2014 de hausse de 20 % des ventes et de la marge brute ; - Rentabilité inférieure à celle des autres poids lourds du secteur en raison d'une structure de coûts fixes élevés, notamment en Europe ; - Encore des pertes en 2013.

Comment suivre la valeur

- Secteur très cyclique et fortement dépendant des secteurs automobile, informatique, industriel et grand public ; - Volatilité boursière en fonction des niveaux de stocks mondiaux de semi-conducteurs, des commentaires de Texas Instruments et des parités de change euro-dollar ; - Retombées de la réorganisation du groupe en deux divisions, SP&A et EPS, qui vise à abaisser les charges d'exploitation dans les usines dès 2014 ; - Retombées commerciales, à partir de 2014, des premiers produits FD-SOI de renforcement de puissance des circuits électriques, fabriqués en partenariat avec le Cea et Soïtec ; - Lancement, avec l'Etat français, d'une co-entreprise de production, à Cralles en France, de microprocesseurs destinés aux routeurs et smorphones, dans laquelle le groupe investira 1,3 Md d'ici 2017 ; - Réalisation de l'objectif d'une marge d'exploitation proche de 15 % en 2015 ; - Valeur non opéable, contrôlée à 27,5 % par ST Holding, société détenue à parité par les états italien et français.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Electronique

L'institut GfK considère que le marché français de l'électronique grand public va enregistrer une croissance de 0,7% en 2014, pour atteindre 15,6 milliards d'euros de chiffre d'affaires. La croissance du marché est alimentée par le développement des produits qui communiquent avec Internet et qui constituent le segment du connecté. Cette catégorie pèse déjà 11,5 milliards d'euros, soit les deux tiers du chiffre d'affaires annuel de l'électronique grand public en France, et la moitié des ventes en volumes. L'Internet des objets (bracelets, pèse-personnes, montres savantes,...), ou créneau des "objets intelligents", est également en plein essor. Ce marché minuscule n'a représenté que 300.000 unités l'an passé, soit 64 millions d'euros, mais d'ici à 2020, le chiffre d'affaires devrait atteindre plusieurs milliards d'euros en France, selon GfK. FTB/ACT/