IPSOS abaisse ses prévisions pour 2014

23/07/2014 - 18:44 - Option Finance

(AOF) - Au premier semestre 2014, le chiffre d'affaires d'Ipsos est de 756 millions d'euros en baisse de 5,9%. Les effets de change sont le principal contributeur à cette évolution en diminuant de 5,1% les revenus du spécialiste des études par enquête. Les effets de périmètre, correspondant à des activités cédées ou arrêtées, ont, elles, pesé pour 0,9%. La croissance organique d'Ipsos, sur le semestre est de 0,1%. Après un premier trimestre convenable, c'est pendant le deuxième trimestre - qui pèse pour près de 55% de l'activité du semestre - qu'Ipsos a calé, précise la société. D'avril à juin, le chiffre d'affaires d'Ipsos a baissé de 7,1%. Il a fléchi de 1,1% sur une base comparable. " C'est la première fois depuis le 1er trimestre 2013 qu'Ipsos constate une décroissance de son revenu. Cette inversion de tendance ne durera pas, mais elle aura, malgré son caractère éphémère, des conséquences sur les performances d'Ipsos en 2014 ", avertit le spécialiste des études par enquête. Au premier semestre, le résultat net part du groupe a reculé de 16,6% à 26,1 millions d'euros et la marge opérationnelle a baissé de 20,2% à 39,1 millions d'euros. Cette dernière a représenté 5,2% du chiffre d'affaires, soit une baisse de 90 points de base en un ans. A ce stade, Ipsos anticipe, pour l'ensemble de l'année, un chiffre d'affaires stable ou légèrement croissant à taux de change et de périmètre constant, et un niveau de marge opérationnelle équivalent à celui de l'année dernière. Il tablait auparavant sur une croissance organique d'au moins 3% du chiffre d'affaires, ainsi qu'une croissance de sa marge opérationnelle.

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Les points forts de la valeur

- Numéro trois mondial des sondages et études par enquête, avec 43 % du chiffre d'affaires en Europe-Afrique-Moyen-Orient, 40 % dans les Amérique et 17 % en Asie Pacifique ; - Chiffre d'affaires majoritairement dans les études marketing (52 %), devant les études publicitaires (16 %), les études médias (10 %), les études sur la relation clients-salariés (13 %), l'opinion et la recherche sociale (9 %) ; - Diversité géographique et sectorielle du portefeuille de clients, avec 35 % du chiffre d'affaires dans les pays émergents et une place de numéro un en Chine ; - Stratégie de reconquête de marchés par l'adaptation de l'offre aux réseaux sociaux et le lancement de nouveaux services (5,4 % du chiffre d'affaires dans les médias sociaux, le big data, les neurosciences...) ; - Baisse des coûts des études de marché grâce à la croissance de la collecte de données sur Internet ; - Forte réduction de l'endettement et poursuite de la hausse du dividende.

Les points faibles de la valeur

- Sensibilité aux restrictions budgétaires, 10% des facturations provenant de la commande publique ; - Montée de la concurrence des services informatiques et des agences de communication dans la collecte des données digitales ; - Forte sensibilité aux variations de change, qui pèsent sur la croissance du chiffre d'affaires et du résultat ; - Activité en repli dans la zone Asie-Pacifique ; - Ralentissement de la croissance en fin 2013, durement sanctionné en Bourse.

Comment suivre la valeur

- Valeur de croissance, sensible aux variations du dollar ; - Secteur de la communication hors média peu sensible à la baisse des investissements publicitaires ; - Amélioration de l'intégration de Sunovate, notamment en Corée et en Chine ; - Confirmation de l'optimisme de la direction pour 2014 avec une perspective de hausse de plus de 3 % des facturations et d'une amélioration de la marge opérationnelle ; - Dossier spéculatif au sein d'un secteur encore très atomisé, les fondateurs qui détiennent 26,17 % des actions et 37,52 % des droits de vote devant préparer leur succession.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

L'année 2014 a bien commencé pour les géants de la publicité. WPP, Omnicom et IPG (Interpublic Group) ont tous trois publié des résultats supérieurs aux attentes des analystes sur le premier trimestre, grâce à la bonne santé du marché américain et à la résistance de la zone euro. Les revenus du britannique WPP ont progressé de 1,5%, à 2,5 milliards de livres (4,25 milliards de dollars) sur la période. A taux de change constants, la progression a même été de 9,6%, car le chiffre d'affaires du leader mondial de la publicité a été pénalisé par la force de la livre face au dollar et aux grandes monnaies émergentes. De son côté, sur les trois premiers mois de l'année, son challenger Omnicom a engendré un chiffre d'affaires de 3,5 milliards de dollars, en hausse de 3% par rapport à 2013. Le résultat opérationnel ressort à 389,7 millions de dollars, contre 371,7 millions un an plus tôt. Enfin, IPG affiche un revenu de 1,64 milliard de dollars au premier trimestre, en hausse de 6,1%. Toutes ces bonnes performances ont été essentiellement réalisées grâce à des croissances organiques positives, ce qui est le gage d'un développement sain des leaders : +7% à périmètre constant pour WPP, +6,6% pour Interpublic et +4,3% pour Omnicom. FTB/ACT/