UNIBAIL-RODAMCO : résultat net récurrent en hausse de 6% au premier semestre

23/07/2014 - 18:44 - Option Finance

(AOF) - Unibail-Rodamco a annoncé mercredi un résultat net récurrent par action, à 5,52 euros, en hausse de 6% au premier semestre. De janvier à juin, le résultat net récurrent s'est élevé à 539 millions d'euros, contre 499 millions d'euros l'an dernier à la même période, a indiqué Unibail-Rodamco. La société foncière franco-néerlandaise indique, par ailleurs, qu'au cours des six premiers mois de l'année, ses loyers nets ont crû de 9,4% à 719 millions d'euros. Une bonne performance essentiellement due aux centres commerciaux, dont les loyers ont bondi de 11% à 590 millions d'euros. En revanche, les loyers des bureaux augmentaient plus modestement, de 4% (83 millions d'euros). De son côté, le résultat récurrent du pôle Congrès-Expositions baisse légèrement de 0,6%. Cependant et en tenant compte de la saisonnalité de plusieurs manifestations, l'activité Congrès-Expositions connait une hausse de 0,7% par rapport à la même période de 2012. S'agissant des perspectives sur l'exercice en cours, le leader européen de l'immobilier commercial a confirmé tabler cette année sur une croissance de son résultat net récurrent par action "d'au moins 5,5%", après +6,5% en 2013. Des résultats qui réjouissent le président du directoire Christophe Cuvillier qui souligne que son groupe est "en avance sur les perspectives de croissance annoncées en début d'année", attribuant également ces bons chiffres à la livraison de nouveaux centres commerciaux tels qu'Aéroville près de Roissy ou d'extensions de centres existants, comme la Toison d'Or à Dijon.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Première foncière européenne et troisième mondiale de l'immobilier commercial, exerçant principalement en France, en Espagne, Scandinavie, Europe centrale, Autriche et Pays-Bas ; - Stratégie fondée sur 3 piliers : les grands centres commerciaux des capitales européennes (81 % des loyers nets) les bureaux à Paris-La Défense (12 %) et les grands centres de congrès-expositions en région parisienne (7 %) ; - Gestion d'actifs agressive (rotation des locataires et introduction de nouvelles enseignes) et partenariats avec de grandes enseignes internationales ; - Pipeline le plus important du secteur avec 6,9 Mds de projets à livrer à fin 2013 , à comparer à la valeur du patrimoine de 32,1 Mds, renforcé par l'acquisition de l'allemand CentrO, l'un des plus grands centres commerciaux du pays ; - Profil financier rassurant dans le secteur, avec une stratégie de remboursement anticipé des obligations, et notation " investment grade " (A) de la dette ; - Evolution positive du régime fiscal " SIIC " pour les actionnaires, avec une distribution obligatoire des bénéfices relevée à 85-90 % des loyers ; - Hausse régulière du dividende et rendement élevé.

Les points faibles de la valeur

- Déclin des loyers de bureaux et marasme dans les bureaux à la Défense (taux de vacance de 10,5 %) ; - Interrogations sur la reprise de l'activité en Europe du sud ; - Rentabilité des centres commerciaux qui risque d'être difficile à maintenir sur le long terme, notamment en France, avec un taux de rendement du portefeuille revenu à un niveau proche de 2008 ; - Secteur sensible au marché de la dette et donc des taux d'intérêt. - Valeur chère, dont la surcote par rapport à l'ANR suscite l'exigences des analystes.

Comment suivre la valeur

- Forte corrélation boursière avec le niveau des taux d'intérêt, le climat des affaires et l'environnement réglementaire ; - Evolution de l'actif net réévalué ou ANR (159,60 euros à fin 2013), donnée-clé du secteur foncier en Bourse, à comparer au cours de Bourse ; - Evolution du taux de vacance des immeubles, indicateur du marché immobilier, de la vitesse de commercialisation des logements et des stocks ; - Effet décalé de plusieurs trimestres des reprises des commandes dans les comptes (modèle de Vente en l'Etat Futur d'Achèvement- VEFA -) ; - Réalisation du programme de cessions 2014, pour financer le recentrage sur les centres commerciaux géants (6 millions de visiteurs par an) ; - Réalisation de l'objectif 2014 de croissance de 5,5 % au moins du bénéfice courant par action qui validera les prévisions 2013/2018 d'un TMVA (taux moyen de variation annuelle) de 5 à 7 %, fondées sur un programme de cessions de 3,5 Mds$ et un faible coût de la dette et donnant un résultat net courant compris entre 13 et 14,3 pour 2018 ; - Société également cotée à Amsterdam et donc non éligible au SRD ; - Valeur opéable, aucun actionnaire ne détenant plus de 10 % du capital.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Immobilier

Le marché de l'immobilier ancien résiste, comme l'atteste le bilan dressé par les notaires pour 2013. Sur le plan national la baisse moyenne des prix des logements anciens s'est limitée à 1,4% sur un an, aussi bien pour les appartements que pour les maisons. Le recul est plus prononcé en Ile-de-France (- 1,9%) que dans les autres régions (- 1%). Quant au volume des transactions, il a progressé de 2,7% par rapport à 2013. Cette année, les notaires estiment que la lente érosion des prix, qui devrait se poursuivre, devrait permettre une remontée du nombre des transactions. Du côté du logement neuf, du fait d'un recul de 13% des permis de construire octroyés et des mises en vente de logements neufs l'an dernier, les promoteurs craignent que les ventes retombent cette année sous la barre des 70.000 logements, leur plus mauvais niveau depuis 1995. L'an passé, seuls 40% des logements ont été vendus à des investisseurs en locatif, contre 60% en 2010 avec le régime Scellier. Les ventes à investisseurs ne se sont donc élevées qu'à 30.000 (sur 75.000 au total), et ont reculé de 4% en un an. FTB/ACT/