EDENRED vise un résultat d'exploitation courant situé entre 335 et 350 millions d'euros cette année

24/07/2014 - 08:54 - Option Finance

(AOF) - Edenred a réalisé au premier semestre un résultat net part du groupe de 70 millions d'euros, en repli de 9,3% et un résultat opérationnel courant en retrait de 6,7% à 148 millions d'euros. Il a cependant augmenté de 13,2% à périmètre et change constants. Le groupe émetteur de titres prépayés de services aux entreprises a précisé que des effets de change défavorables avaient pénalisé son résultat d'exploitation courant à hauteur de 35 millions d'euros, principalement liés à la dépréciation du Réal brésilien et au changement de taux du Bolivar Fuerte vénézuélien. Le chiffre d'affaires s'est, lui, élevé à 486 millions d'euros, en repli de 3,4%. Il en cependant hausse de 7,9% à périmètre et change constants. Le volume d'émission, un indicateur clé du secteur, a atteint de 8,320 milliards d'euros, en hausse de 12,3% à périmètre et change constants. Il a progressé de 1,5% à données publiées. Le groupe émetteur de titres prépayés de services aux entreprises a confirmé des objectifs de croissance organique du volume d'émission de 8% à 14%, et de la marge brute d'autofinancement (FFO) de plus de 10%. Le résultat d'exploitation courant 2014 est, lui, attendu entre 335 et 350 millions d'euros, à comparer avec un consensus Thomson Reuters de 349,2 millions d'euros. Les effets de change devraient s'atténuer au second semestre et sont estimés à -20 millions d'euros, principalement liés au Bolivar Fuerte vénézuélien.

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Les points forts de la valeur

- Leader mondial, devant Sodexo, des titres de services (tickets restaurant pour 75 %, chèques vacances et autres bonus aux salariés pour 8 %, gestion des frais professionnels pour 12 % et chèques cadeaux et autres " vouchers " pour 4 %) avec 10 % du marché ; - Positionnement sur un marché très porteur, avec des positions fortes en Amérique latine (la moitié des facturations et une croissance proche de 20 % en 2013), notamment au Brésil, premier marché mondial, et en Colombie avec le rachat de Big Pass (20 % du marché local) ; - Deux catalyseurs de croissance : hausse du taux de pénétration, notamment dans les PME, et passage du ticket papier au numérique, avec un objectif de 75 % des émissions en numérique fin 2016, contre 58 % fin 2013 ; - Forte expérience dans le numérique, segment à forte rentabilité sur plusieurs pays (85% du volume d'émission au Brésil, 100% au Royaume-Uni, 100% en Turquie...) ; - Valeur protectrice contre l'inflation via les placements financiers de la trésorerie et l'augmentation mécanique des valeurs faciales des tickets ; - En Europe, retour à une croissance proche de 6 %, notamment en France grâce aux chèques emploi service (Cesu) et prise de position de leader en Finlande avec l'acquisition de Nets Prepaid ; - Flux de trésorerie récurrents assurant une très bonne rémunération des actionnaires, avec un pay-out de 96 % en 2013.

Les points faibles de la valeur

- En Europe, sensibilité à la dégradation de l'emploi salarié en Europe (47 %, dont 17 % en France), à l'évolution de la législation fiscale et impact des titres " perdus/périmés " sur le résultat opérationnel ; - Rémunération de la trésorerie sur les titres affectée par la faiblesse des taux d'intérêt ; - Société endettée en euros alors qu'une grande partie de la trésorerie est en monnaies émergentes ; - Exposition au risque devises propres à certaines zones géographiques (Hongrie en 2012, Venezuela et Brésil en 2013), avec un impact de 12 % sur le volume d'émissions en 2013 ;

Comment suivre la valeur

- Elément clé de l'appréciation de la société : l'évolution du volume d'émission ou somme de la valeur faciale des titres et chèques émis ; - Programme " Inventer 2016 " : hausse de 2 à 5 % du taux de pénétration des marchés existants et de 3 à 5 % des nouveaux clients, création de nouvelles solutions (dématérialisation, tickets culture ou essence...), extension de la couverture géographique (6 nouveaux pays entre 2010 et 2016) et hausse de la valeur faciale des programmes ; - Poursuite de la croissance externe, avec 10 acquisitions de taille moyenne dans les émergents à l'étude en 2013 et l'ouverture de 3 à 5 pays supplémentaires d'ici 2016 ; - Croissance du secteur " Expense management " (gestion des frais de voyage et des flottes de véhicule) dont la part dans les volumes émis devra passer de 12 % environ en 2013 à 20 % en 2016; - Réalisation des objectifs 2014 d'un chiffre d'affaires financier stable ; - Valeur spéculative, les investisseurs s'interrogeant sur une sortie, après celle d'Eurazeo, du fonds Colony Capital (11,3 % des actions et 14,1 % des droits de vote).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux entreprises

Depuis 2009 un transporteur européen peut livrer des marchandises entre deux villes d'un autre pays pour limiter le nombre de trajets à vide. Selon la Fédération Nationale des Transports Routiers et les autorités, cette pratique (le cabotage) favorise le dumping tarifaire. Or les camionneurs français pratiquent vingt fois moins le cabotage à l'étranger que ne le font leurs homologues européens en France. La Fédération propose la création d'un statut commun de conducteur européen dans les cinq ans à venir. Le secteur de l'intérim est soumis à une évolution importante avec la création du statut du CDI intérimaire, existant déjà en Italie, Allemagne, Suède, et aux Pays-Bas. Ce nouveau contrat de travail assure une garantie minimale mensuelle de rémunération entre deux missions, non travaillées. La profession en annonce 20.000 sur trois ans. FTB/ACT/