Analyse clôture AOF France / Europe - Les marchés en hausse pour la troisième séance consécutive

24/07/2014 - 17:59 - Option Finance

(AOF) - Les marchés actions européens ont poursuivi leur marche en avant, pour la troisième séance consécutive, soutenus par des indices d'activités rassurants en Chine et en Europe, et ce malgré une stagnation en France et des indicateurs plus contrastés aux Etats-Unis. Au chapitre des valeurs, Technip décroche de 8,5 % pénalisé par les risques géopolitiques qui pèsent sur ses activités en Russie. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 0,78% à 4 410,65 points et le Footsie Eurotop 100 a gagné 0,43% à 2 796,52 points. Les équipementiers télécoms européens connaissent une saison des résultats faste. Après Ericsson la semaine dernière, son concurrent Nokia vient de dévoiler des résultats meilleurs que prévu au niveau de sa division équipements de réseaux - désormais sa principale activité - dont les prévisions annuelles ont aussi été relevées. Ces bonnes nouvelles permettent à l'action Nokia de bondir de 7,26% à 6,135 euros, entraînant dans son sillage celle de son concurrent français, Alcatel-Lucent (+0,78%). A Paris, Technip (-8,66% à 71 euros) a enregistré la plus forte baisse de CAC 40, les investisseurs ne retenant de la publication des résultats du groupe parapétrolier que la baisse de sa prévision de marge pour son activité Onshore/Offshore cette année. Au deuxième trimestre, la société a réalisé un résultat net part du groupe de 157,7 millions d'euros, en retrait de 2,9% et un résultat opérationnel courant de 240,1 millions d'euros, en hausse de 0,5%. Le chiffre d'affaires a en revanche augmenté de 8,6% à 2,62 milliards d'euros. Lourde sanction pour Ipsos qui a décroché de 21,57% à 21,76 euros après un profit warning qui a poussé plusieurs bureaux d'études à abaisser leur recommandation. Au premier semestre, le spécialiste des études par enquête a enregistré une baisse de 20,2% de sa marge opérationnelle à 39,1 millions d'euros, bien inférieure au consensus de 46,3 millions d'euros. Son chiffre d'affaires a, lui, reculé de 5,9% à 756 millions d'euros. Il a progressé de 0,1% à taux de change et périmètres constants, mais reculé de 1,1% au deuxième trimestre.

Les chiffres macroéconomiques

Le rythme de contraction du secteur privé français s'est réduit en juillet, a annoncé le bureau d'études Markit selon une première estimation. L'indice des directeurs d'achat composite (secteurs manufacturier et des services) qui le mesure est ressorti à 49,4 contre 48,1 en juin. Il s'agit d'un plus haut de 3 mois. L'indice PMI Flash Composite qui mesure l'activité dans le secteur privé en zone euro est ressorti à 54 en juillet après 52,8 en juin, selon une première estimation du bureau d'études Markit. Le consensus Reuters le donnait à 52,8. Le seuil de 50 sépare contraction et expansion de l'activité. En Allemagne, l'indice s'est établi à 55,9 en juillet après 54 en juin et un consensus de 52. Aux Etats-Unis, la croissance de l'activité dans le secteur manufacturier aux Etats-Unis a ralenti à la surprise des économistes en juillet, a annoncé le bureau d'études Markit. Selon une première estimation, l'indice des directeurs d'achat pour ce secteur est ressorti à 56,3, contre 57,3 en juin et un consensus de 57,5. Autre surprise aux Etats-Unis, "seulement" 406 000 logements neufs ont été vendus en rythme annuel en juin aux Etats-Unis, ce qui est largement inférieur au consensus Reuters de 479 000. Le chiffre de mai a de plus été révisé en nette baisse de 504 000 à 442 000. En revanche, les inscriptions hebdomadaires au chômage au cours de la semaine du 19 juillet ont atteint 284 000, ce qui est inférieur au consensus Reuters de 308 000, et constitue un plus bas depuis février 2006. Le chiffre de la semaine précédente a été relevé de 302 000 à 303 000. A 17H40, l'euro progresse légèrement face au dollar à 1,3468

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index)  : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois. Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. FTB/MAF/5