AB SCIENCE bondit de 15% grâce une étude de phase 2 favorable pour le masitinib

28/07/2014 - 10:10 - Option Finance

(AOF) - AB Science s'envole de 15,12% à 11,80 euros après l'annonce de résultats favorables pour le masitinib dans le traitement des tumeurs gastrointestinales stromales (GIST) résistantes au Gleevec. Les résultats d'une étude de phase ont démontré que le masitinib a amélioré la survie globale de 12,4 mois chez les patients atteints de GIST résistant au Gleevec, par rapport au Sutent (sunitinib) de Pfizer, actuellement le traitement de référence pour le traitement du GIST avancé, en seconde ligne de traitement. De plus, l'étude a démontré que le profil de tolérance du masitinib était meilleur que celui du sunitinib, les patients traités avec le masitinib subissant moins d'effets secondaires et manifestant une détérioration de leur qualité de vie plus tardivement. " En général, une amélioration de la survie et de la tolérance dans le cadre d'une étude bien contrôlée, correctement conçue et randomisée indique une balance bénéfice-risque positive ", explique le groupe pharmaceutique. Une étude internationale de phase 3 du masitinib chez les patients atteints de GIST résistant/intolérant au Gleevec a été lancée sur la base de ces résultats prometteurs. Les objectifs de cette étude sont de redémontrer que le masitinib présente un meilleur profil de tolérance que le sunitinib au sein de cette population et également de confirmer le bénéfice de survie apporté par le masitinib en seconde ligne de traitement. Cette étude prévoit de recruter 208 patients (104 patients par bras de traitement).

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Essais cliniques (Phases I, II, III) : Phase I : test de la molécule à petite échelle sur les humains pour évaluer sa sécurité, sa tolérance, ses propriétés métaboliques et pharmacologiques. Phase II : évaluation de la tolérance et de l'efficacité sur plusieurs centaines de patients pour identifier les effets secondaires. Phase III : évaluation du rapport bénéfice / risque global auprès de plusieurs milliers de patients.

Les points forts de la valeur

- Société biopharmaceutique intégrée développant des thérapies ciblées sur le cancer, les maladies inflammatoires et les maladies du système nerveux central ; - Stratégie créatrice de valeur permettant de conserver l'intégralité des revenus d'exploitation ; - Positionnement de niche sur les inhibiteurs de protéines kinases ou IPK, une nouvelle classe de molécules thérapeutiques qui modifient les voies de signalisation intracellulaire ; - Création, à l'été 2013, d'un consortium de recherche sur l'utilisation du masitinib dans Alzheimer, avec l'Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM), le CEA (Commissariat à l'Energie Atomique), et l'INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale), dont le financement, octroyé par la BPI couvrira la première " phase III " ; - Culture entrepreneuriale et actionnariat stable ; - Trésorerie suffisante pour couvrir 3 ans de financement.

Les points faibles de la valeur

- Profil de risque élevé en raison d'une stratégie de croissance dépendant d'une molécule phare : le masitinib, pour le traitement du cancer du pancréas ; - Risque réglementaire lié au critère binaire des essais cliniques et taux d'échec élevé pour le traitement du cancer du pancréas (70 % de la valorisation) ; - Pas de chiffre d'affaires et de cash flow opérationnel attendus avant 2017 ; - Forte volatilité du cours ; - Faible flottant ; - Pas de dividende.

Comment suivre la valeur

- Les sociétés de biotechnologie sont des sociétés jeunes qui ne dégagent pas encore de bénéfices tandis que la commercialisation ne démarre qu'après plusieurs années de développement. D'où un risque et une volatilité boursière très élevés ; - Cours boursier corrélé aux annonces sur le masitinib, " blockbuster " dont le succès génèrerait 1 milliard de revenus d'ici 2019 ; - Publication fin octobre 2013 des résultats pour l'étude de phase III évaluant l'effet du candidat médicament phare, le masitinib, en association avec Gemzar (traitement de référence du groupe américain Eli Lilly) sur la survie globale chez les patients atteints de cancer du pancréas ; - Décision avant fin 2013 des autorités européennes sur les IPK contre le cancer gastro-intestinal et le cancer du pancréas, les analystes tablant sur une autorisation immédiate pour le premier ; - Société contrôlée par les dirigeants-fondateurs à hauteur de 53,5 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pharmacie - Santé

Moody's a renouvelé la perspective "stable" pour le secteur pharmaceutique dans le cadre d'une étude sectorielle sur les douze à dix-huit prochains mois. L'introduction de nouveaux produits devraient assurer la poursuite de la croissance de l'industrie, qui semble avoir résolu la perte de brevets majeurs. Le bénéfice brut d'exploitation (EBITDA) moyen devrait croître de 2 à 3%, grâce à plusieurs facteurs : l'augmentation de la proportion de médicaments sous ordonnances, l'accroissement des ventes sur les marchés émergents et les hausses de tarifs aux Etats-Unis. L'agence de notation considère que le secteur devrait être soumis à un ralentissement des mises sur le marché de médicaments à fort potentiel de chiffre d'affaires (blockbusters) cette année et l'année prochaine. En France le contexte se durcit avec l'annonce par les autorités d'un nouveau plan d'économies de 3,5 milliards d'euros sur les trois prochaines années. FTB/ACT/