GECINA : Metrovacesa S.A. a cédé l'ensemble de sa participation

29/07/2014 - 13:01 - Option Finance

(AOF) - Gecina a annoncé que son actionnaire Metrovacesa S.A. avait cédé, comme annoncé début juin, l'intégralité de ses actions, soit 26,74% du capital, au prix de 92 euros à des investisseurs institutionnels, parmi lesquels Blackstone et Ivanhoé Cambridge agissant de concert, Norges Bank, Crédit Agricole Assurances. Selon Reuters, le concert Blackstone-Ivanhoé Cambridge détient ainsi désormais 29,9% du capital de la foncière spécialisée dans les bureaux et Crédit Agricole Assurances 13,4%. Norges Bank possède, lui, 9% du capital.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- L'une des premières foncières françaises, au patrimoine concentré sur Paris et la première couronne (89 %), essentiellement dans les bureaux ; - Patrimoine global de plus de 10 milliards d'euros, comportant les adresses les plus prestigieuses de Paris ; - Stratégie de recentrage sur les bureaux (64 % du patrimoine) ; - Pipeline de 1,5 Md de 14 projets à long terme et reprise des acquisitions fin 2013, dans les résidences étudiantes (vers un doublement du parc à 3 000 lits exploités fin 2014) et les cliniques ; - Capacité à renégocier les baux en amont d'une année 2014 qui sera difficile pour le marché francilien des bureaux et relèvement du taux d'occupation des bureaux à 95,5 % ; - Poursuite des cessions du parc de logements pour renforcer la part du portefeuille dans les bureaux à 66 %, en 2014, et 70 %, en 2016 ; - Assainissement du bilan, salué par Standard & Poor's.

Les points faibles de la valeur

- Méfiance des investisseurs sur la stratégie du groupe après plusieurs changements successifs à la direction ; - Pipeline peu réapprovisionné depuis fin 2010 (aucune livraison prévue post-2014) et relativement risqué par rapport aux concurrents (pré-commercialisation de 25 % en mai 2014) ; - Rendement plus faible que la moyenne sectorielle et valorisation supérieure à celle de ses concurrents, d'où des allègements à la moindre petite déception.

Comment suivre la valeur

- Forte corrélation boursière avec le niveau des taux d'intérêt, le climat des affaires et l'environnement réglementaire ; - Impact du dispositif Duflot et des mesures de soutien à l'immobilier -baisse de la TVA sur les logements sociaux de 10 % à 5 % ; - Evolution de l'actif net réévalué ou ANR, donnée-clé du secteur foncier en Bourse, à comparer au cours de Bourse ; - Evolution du taux de vacance des immeubles, indicateur du marché immobilier, de la vitesse de commercialisation des logements et des stocks ; - Effet décalé de plusieurs trimestres des reprises des commandes dans les comptes (modèle de Vente en l'Etat Futur d'Achèvement- VEFA -) ; - Exécution du plan de rotation d'actifs afin d'améliorer le profil de risque du groupe, avec un objectif de 1 md de cessions en 2014 ; - Réalisation de l'objectif 2014 d'une croissance de 0,5 % des loyers et d'une stabilité du résultat net ; - Vers une clarification de l'actionnariat, les actionnaires espagnols Rivero et Soler étant sortis au profit du fonds Blakstone et de la Caisse de Dépôt de placement du Québec, qui détiennent désormais 23 % du capital tandis que Metrovacesa cèdera sa participation de 26,7 % fin 2014 à des assureurs .

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Immobilier

Le marché de l'immobilier ancien résiste, comme l'atteste le bilan dressé par les notaires pour 2013. Sur le plan national la baisse moyenne des prix des logements anciens s'est limitée à 1,4% sur un an, aussi bien pour les appartements que pour les maisons. Le recul est plus prononcé en Ile-de-France (- 1,9%) que dans les autres régions (- 1%). Quant au volume des transactions, il a progressé de 2,7% par rapport à 2013. Cette année, les notaires estiment que la lente érosion des prix, qui devrait se poursuivre, devrait permettre une remontée du nombre des transactions. Du côté du logement neuf, du fait d'un recul de 13% des permis de construire octroyés et des mises en vente de logements neufs l'an dernier, les promoteurs craignent que les ventes retombent cette année sous la barre des 70.000 logements, leur plus mauvais niveau depuis 1995. L'an passé, seuls 40% des logements ont été vendus à des investisseurs en locatif, contre 60% en 2010 avec le régime Scellier. Les ventes à investisseurs ne se sont donc élevées qu'à 30.000 (sur 75.000 au total), et ont reculé de 4% en un an. FTB/ACT/