ALTEN : la croissance des ventes tirée par l'international

29/07/2014 - 18:13 - Option Finance

(AOF) - Alten a réalisé au premier semestre un chiffre d'affaires de 680,1 millions d'euros, en progression de 10,8% grâce à l'international où il a bondi de 27,4% à 295,8 millions. En revanche, les ventes en France du spécialiste de la R&D externalisé n'ont progressé que de 0,7% 384,3 millions d'euros sur la période. A données constantes, le chiffre d'affaires a progressé de 1,5% : -2,1% en France et +7,5% hors de France. Au second trimestre, l'activité a crû de 12,9%. La croissance organique s'est établie à 1,7% (-1,9% en France et +7,4% hors de France). " Le nombre de jours ouvrés et le taux d'activité (92%) sont identiques à ceux de l'an passé, et n'ont donc pas impacté la croissance organique cette année ", a précisé Alten. S'agissant des différents secteurs dans lesquels le groupe intervient, l'énergie et l'automobile (en croissance forte cette année) ont notamment contribué au développement organique. A contrario, l'aéronautique est en recul en 2014, contrairement aux années précédentes. En termes de perspectives, Alten prévoit une accélération de sa croissance organique, qui devrait être comprise entre 2 et 3% au second semestre 2014. Le spécialiste de la R&D externalisé signale que le contexte économique reste difficile, et que les donneurs d'ordres européens sont sous forte contrainte budgétaire. Le groupe prévoit enfin de poursuivre sa stratégie de croissance externe, en France et à l'étranger, pour accélérer son développement.

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Les points forts de la valeur

- Leader européen du conseil en technologies avec trois métiers, l'ingénierie et le conseil en technologies, les réseaux télécoms et multimédia et les systèmes d'information ; - Chiffre d'affaires équilibré entre les clients (énergie pour 20,2 %, aéronautique et spatial pour 18,5 %, automobile pour 14,5 finances/tertiaire pour 14,5 %...) ; - Montée des revenus à l'international (à 42,3 % du chiffre d'affaires total), notamment en Allemagne, tirée par l'aéronautique et l'automobile ; - Croissance externe très dynamique ; - Bonne mobilité géographique et sectorielle des collaborateurs ; - Positionnement sur le marché porteur de l'externalisation des travaux de R&D, estimé à 27-30 % en France et plus de 15 % en Europe ; - Situation financière très saine, finançant sans endettement la distribution aux actionnaires et la croissance externe, chacune de l'ordre de 30 M par an.

Les points faibles de la valeur

- Activité encore dépendante de secteurs cycliques comme l'aéronautique et l'automobile (Airbus = 1er premier client) ; - Difficultés à recruter suffisamment d'ingénieurs malgré l'acquisition de Geci Engineering ; - Diversification géographique encore faible ; - Taille critique insuffisante en Allemagne où les opportunités de croissance sont importantes ; - Valeur relativement chère en Bourse, à ses plus hauts depuis 14 ans ;

Comment suivre la valeur

- Pressions sur les prix en France et inflation des salaires en raison de la pénurie d'ingénieurs ; - L'essentiel des charges d'exploitation provient des salaires. A ce titre, suivre l'évolution des effectifs, du temps de mission des consultants et du taux d'intercontrat ; - Objectif pour 2017 : franchir le cap des 20 000 salariés, dépasser le seuil de 50 % d'activité à l'international en ayant une taille critique dans chaque pays de 1 500 salariés ; - Redressement des marges, au niveau du groupe, de Geci Engineering, spécialiste des calculs de structure pour l'aéronautique et le spatial, acquis fin 2013 ; - Spéculations récurrentes sur la cession de la position de 9,2 % dans Ausy ; - Capital ouvert, les fondateurs étant minoritaires (Simon Azoulay avec 22,5 %, Gérald Attia avec 0,43 % et Bruno Benoliel avec 0,16) ;

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

Le marché français des services informatiques a légèrement reculé de 0,3% en 2013, et représente 30 milliards d'euros. Néanmoins, les performances opérationnelles des principaux acteurs se sont généralement améliorées l'an passé. GFI Informatique a affiché un chiffre d'affaires en hausse de 11,3% à 742,7 millions d'euros, et un bénéfice net en progression de 16,4%, à 13,5 millions d'euros. En 2014, le marché français du conseil et services informatiques devrait afficher une croissance de 1,4% selon le Syntec numérique. Sur les cinq dernières années, les fusions et acquisitions ont été limitées dans le secteur. Pourtant, après la reprise d'Euriware (Areva) par Capgemini, le rapprochement entre Steria et Sopra marque la reprise du mouvement de consolidation. Certains analystes estiment que cette évolution est rendue nécessaire par la baisse progressive de l'intensité capitalistique du secteur et le ralentissement de sa croissance organique. Les intervenants doivent également satisfaire les nouveaux besoins de leurs clients dans les services à la mobilité, l'informatique en nuage ("cloud computing") ou les réseaux sociaux. FTB/ACT/