PEUGEOT renoue avec les bénéfices et maintient ses objectifs

30/07/2014 - 08:38 - Option Finance

(AOF) - Peugeot a dévoilé avant l'ouverture de la Bourse un résultat opérationnel courant en forte progression, au titre du premier semestre, à 477 millions d'euros, contre -100 millions l'an passée à la même période. C'est la première fois depuis 2010 que le constructeur enregistre un résultat opérationnel positif. Le résultat opérationnel de l'Automobile s'élève, quant à lui, à 7 millions d'euros contre une perte de 538 millions au premier semestre 2013. Le free cash-flow est également en nette amélioration à 1,51 milliard d'euros contre 203 millions l'année dernière. Hors éléments exceptionnels (cessions immobilières pour 130 millions d'euros) et charges de restructuration (-283 millions d'euros), le free cash flow opérationnel est de 1,66 milliard d'euros. En outre, PSA a réduit sa perte nette au premier semestre 2014, la faisant passer de 471 à 114 millions d'euros. En revanche, le chiffre d'affaires a reculé de 0,4% à 27,6 milliards d'euros, les effets de change négatifs éclipsant une hausse de 5,5% des volumes grâce à l'Europe et à la Chine, ainsi que l'amélioration du mix prix et produits. S'agissant des perspectives pour l'exercice en cours, le groupe s'attend à un marché automobile en Europe en 2014 en croissance de l'ordre de 3%, à une croissance de l'ordre de 10% en Chine, un marché en repli d'environ 7% en Amérique Latine, et à un marché en baisse d'environ 10% en Russie. PSA poursuit l'objectif d'atteindre un free cash flow opérationnel cumulé de 2 milliards d'euros sur la période 2016-2018. Il a également pour objectif d'atteindre une marge opérationnelle de 2% en 2018 pour la division Automobile, avec une cible de 5% sur la période du prochain plan moyen terme 2019-2023. Après une longue période dans le rouge, nous observons les premiers effets de notre plan 'Back in the race'", s'est félicité Jean-Baptiste de Chatillon, directeur financier de PSA.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Deuxième constructeur européen derrière Volkswagen, avec 14 % du marché sous les marques Peugeot, Citroën et bientôt DS pour le segment luxe, et septième mondial, avec une accélération de la croissance en Chine et au Brésil ; - Management visionnaire sur la problématique des économies d'énergie pour les petites voitures ; - Fortes positions en Europe avec 11 % de parts de marché ; - Partenariat financier et opérationnel avec le chinois DongFeng qui donnera de la souplesse financière au groupe ; - Arrivée à la direction de Carlos Tavares, apprécié des investisseurs ; - Stratégie de montée en gamme dans les pays émergents.

Les points faibles de la valeur

- Un des constructeurs les plus exposés à un marché européen (environ 60% de volumes) frappé par la chute des immatriculations ; - Fortes pertes de parts de marché en France, avec un recul des ventes de 5 % en 2013, et exposition à la Russie ; - Perte de contrôle de 50 % des activités de financement en Europe ; - Dilution de la part des actionnaires après l'augmentation de capital de 3,9 Mds au printemps 2014, réservée pour 1,05 Md au chinois DongFeng et à l'état français.

Comment suivre la valeur

- Valeur de redressement, ultra-cyclique ; - Exécution du plan 2014/2018 " Back in the race " : - free cash flow positif dès 2016 et marge opérationnelle de 2 %, - différenciation des 3 marques Peugeot, Citroën et DS, marque premium, - croissance offensive en Chine avec un doublement du réseau entre 2013/2014, grâce au partenariat avec DFM, - forte réduction du nombre de modèles d'où une production plus rationnelle ; - Réussite du nouveau positionnement de Citroën, qui lance 2 nouveaux modèles, la C4 Cactus et la C1, assortis de modes de commercialisation en leasing ; - Poursuite ou non de la collaboration avec Mitsubishi dans les voitures électriques et du projet technologique Hybrid Air ; - Spéculations sur une cession totale ou partielle de la participation dans l'équipementier Faurecia ; - Incertitudes sur la gouvernance et l'unité de la famille Peugeot qui devra laisser entrer le chinois Dongfeng dans le capital, à hauteur de 14 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Automobiles - Constructeurs

Le Parlement européen a définitivement adopté une réforme impliquant la réduction de 27% des émissions de CO2 des voitures neuves entre 2015 et 2021. Cette décision s'inscrit dans une politique qui consiste à limiter la contribution du secteur des transports au réchauffement climatique. Les véhicules particuliers représentent aujourd'hui environ 12% des émissions européennes de gaz à effet de serre. Le premier objectif de 130 g/km pour 2015, correspondant à une consommation moyenne de 5,5 l/100 km d'essence ou de 4,9 l/100 km de gazole, devrait être facilement atteint, notamment car la crise économique actuelle favorise le choix de petites voitures. En revanche, l'objectif de 95 g/km en 2021, correspondant à des consommations de 4,0 l/100 km d'essence, 3,6 l/100 km de gazole, est beaucoup plus compliqué à atteindre pour les constructeurs. FTB/ACT/