VALLOUREC : bénéfice net en hausse, craintes sur le second semestre

30/07/2014 - 18:13 - Option Finance

(AOF) - Vallourec a dévoilé, après la clôture de la bourse, un résultat net part du groupe en hausse de 48,5% à 144 millions d'euros au titre du premier semestre ainsi qu'un résultat brut d'exploitation, également en progrès sur la période, à 5,5% à 444 millions d'euros, avec un taux de marge brute d'exploitation de 16,5%. Dans le même ordre d'idée, le fabricant de tubes en acier sans soudure enregistre un chiffre d'affaires en hausse de 4% à 2,7 milliards d'euros. Ce dernier s'apprécie même de 10,1 % à taux de change constants. Enfin le cash-flow (trésorerie) disponible au premier semestre s'élève à 38 millions d'euros contre une perte de 100 millions d'euros l'année dernière. De solides performances notamment dues à la bonne santé des activités du groupe liées au pétrole et au gaz. Néanmoins, s'agissant des perspectives pour l'exercice en cours, le fabricant de tubes sans soudure, tout en confirmant ses objectifs, a néanmoins indiqué que la baisse de la demande de certains de ses clients importants et "certains ajustements temporaires", notamment au Brésil, pèseraient sur ses performances du second semestre. Dans le détail, Vallourec vise un chiffre d'affaires 2014 proche de celui de 2013. Le directoire et l'ensemble des équipes opérationnelles du groupe restent engagés sur l'objectif de générer un cash-flow disponible positif sur l'ensemble de l'exercice 2014.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Co-leader mondial, avec Tenaris, du marché des tubes en acier sans soudure (12 % de parts de marché) et leader mondial des solutions tubulaires premium ; - Chiffre d'affaires réparti entre l'Amérique du nord pour 29 %, l'Amérique du sud et l'Europe (22 % chacune), l'Asie-Moyen-Orient (18 %) et le reste du monde (9 %) ; - Positionnement fort dans l'énergie à qui est destinée 80 % de l'activité dont gaz et pétrole pour 66 %, devant l'énergie électrique et la pétrochimie ; - Montée en puissance de deux sites industriels majeurs, VSB au Brésil et Youngstone aux Etats-Unis ; - Positionnement volontariste dans la production d'équipements électriques pour l'aéronautique, au sein d'une nouvelle filiale, Labinal Power Systems ; - Savoir-faire remarquable, reconnu par ses clients, notamment dans l'offshore profond et les puits corrosifs ; - Situation financière solide.

Les points faibles de la valeur

- Interrogations sur le chiffre d'affaires futur en raison des abandons de centrales nucléaires ; - Sensibilité à la cherté de l'euro contre le real brésilien et le dollar ; - Activité " hors Energie " durablement morose avec une utilisation à 80 % des capacités des sites européens ; - Reports d'investissement dans les centrales thermiques en Europe, concurrence exacerbée dans le secteur des tubes pour puits pétroliers " OCTG " et recul des investissements du pétrolier brésilien Petrobras ; - Avertissement sur résultat 2014 en raison de la baisse d'activité au Moyen-Orient et de la suppression de ses stocks par le brésilien Petrobras et perspectives moroses pour 2015 ; - Sortie du CAC 40 à fin juin 2014 ; - Rendement très faible.

Comment suivre la valeur

- Valeur " dollar " ; - Forte sensibilité au prix du baril de pétrole ; - Montée en puissance de l'usine saoudienne de fabrication de connexions premium ; - Réalisation de l'objectif 2014 d'une baisse de 10 % de la marge brute d'exploitation ; - Valeur en théorie opéable mais présence du FSI (Fonds stratégique d'investissement) au capital à hauteur de 6 %, derrière les salariés (7,35 %).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Métaux

Certains analystes s'attendent à une amélioration des résultats des compagnies minières. Après un recul cyclique et structurel, les entreprises minières et métallurgiques ont su réagir en réduisant leurs coûts, et en maîtrisant leurs investissements. La demande de matières premières industrielles ne devrait pas augmenter en 2014. Pour accroître leurs marges, les compagnies tableront davantage sur les baisses de coûts et les augmentations de volumes que sur la hausse des prix des matières. Les analystes privilégient néanmoins les grandes compagnies diversifiées, comme BHP Billiton, Rio Tinto ou Glencore Xstrata. Elles sont mieux armées que les compagnies spécialisées sur un seul produit. Ces dernières peinent à optimiser leurs investissements. FTB/ACT/