KERING : résultats semestriels en repli et rechute des vente ventes de Gucci au deuxième trimestre

30/07/2014 - 18:31 - Option Finance

(AOF) - Kering a réalisé au premier semestre un résultat net part du groupe de 185 millions d'euros, en hausse de 7 % et un résultat opérationnel courant de 810 millions d'euros, en diminution de 3,9 % par rapport à celui du premier semestre 2013. Le consensus Reuters s'élevait à 798 millions. Le groupe de luxe précise cependant que son résultat opérationnel courant est en progression de 6,2 % à taux de change comparables. Son taux de marge opérationnelle du groupe s'établit à 17,1 % au 30 Juin 2014 contre 18% un an plus tôt à la même époque. Le chiffre d'affaires des activités poursuivies s'est élevé à 4,747 milliards d'euros, en progression de 1,5 % en données publiées et de 4 % à périmètre et taux de change comparables. Kering a affiché une croissance de son chiffre d'affaires en comparable de 4,1 % au premier trimestre et de 4 % au deuxième trimestre Au premier semestre 2014, les activités Luxe ont enregistré une croissance de 5,7% en comparable. La première marque de la branche, Gucci a quant à elle vu ses ventes s'inscrire en repli de 1,1% à données comparables. Elles ont reculé de 2,4% au deuxième trimestre après une hausse de 0,3% au premier. Les activités Sport & Lifestyle ont, elles, affiché une croissance de 0,4 % en données comparables S'agissant de ses perspectives, Kering indique envisager une amélioration de ses performances opérationnelles au second semestre, dans un environnement cependant incertain. Il anticipe par ailleurs un retour à des tendances de chiffre d'affaires positives chez Gucci au second semestre. En parallèle à cette publication, le groupe a annoncé la marque de haute horlogerie suisse Ulysse Nardin.

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Les points forts de la valeur

- L'un des leaders mondiaux dans la mode et les accessoires, avec deux grandes divisions : le luxe (66 % des ventes), porté par les marques mondiales Bottega Venetta, Boucheron, Burberry, Gucci, Sergio Rossi et Yves Saint-Laurent, et le " Sport & Lifestile ", avec Puma ; - Groupe très internationalisé, l'Europe de l'Ouest pesant 30 % des ventes, dont 6 % en France, l'Asie 25 % et l'Amérique du nord 22 % ; - Après l'introduction en Bourse de la Fnac en juin 2013 et la cession de la Redoute, groupe " pure player " du luxe et d'équipement de la personne ; - Portefeuille d'activités composé de marques mondiales puissantes renouvelé par des acquisitions à fort potentiel (Stella McCartney, Alexander McQueen, Brioni, Pomellato...) ; - Rentabilité opérationnelle record du pôle luxe ; - Diminution de l'endettement facilitant la croissance externe.

Les points faibles de la valeur

- Déceptions après le recentrage sur le luxe et le sport : difficultés de la division sport, avec des ventes et un résultat de la filiale allemande à 84 % Puma insuffisants en 2013, et, dans la division luxe, ralentissement des ventes de Gucci ; - Interrogations sur la stratégie d'YSL, dont la marge opérationnelle reste en retard par rapport aux autres marques de luxe ; - Division par 20 du bénéfice net 2013, amputé par les charges de restructurations, notamment sur Puma et Redcasts, par des dépréciations d'actifs, par des moins-values exceptionnelles, notamment sur Groupe Fnac lors de son introduction en Bourse et par la recapitalisation de La Redoute ; - Valeur chère.

Comment suivre la valeur

- Sensibilité à l'évolution du dollar et du yen ; - Après une décennie de réduction du chiffre d'affaires et de doublement des bénéfices, attentes des investisseurs sur la croissance du chiffre d'affaires : en Asie par le recul des prix d'entrée dans les sacs en cuir et logos plus discrets et, pour Puma, par le repositionnement sur les produits sportifs ; - Rumeurs de reprise du joaillier de luxe Richard Mille, d'ici la fin 2014 d'une part, de cession de l'enseigne Sergio Rossi, d'autre part ; - Impact sur le résultat 2014 des charges sociales pour La Redoute ; - Réalisation de l'objectif 2014 d'une hausse des ventes et du résultat opérationnel grâce à une " stimulation " des marques de luxe et à la relance de Puma ; [-86]ª- Valeur non opéable, Artémis, le holding de la famille Pinault, contrôlant 40,6 % du capital et 55,1 % des droits de vote.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Distribution spécialisée

Pour 2014, la Fevad table sur une nouvelle croissance du commerce en ligne, comparable à celle de 2013 (+12%), avec un volume d'affaires de 57,5 milliards d'euros. Le potentiel du marché français du e-commerce demeure élevé. Sa taille est ainsi deux fois moins importante qu'au Royaume-Uni, où il pèse 100 milliards d'euros environ. Quant aux enseignes de commerce spécialisé, face à un contexte difficile, elles recourent à la franchise pour développer leurs réseaux de magasins et étendre leur couverture nationale. Le récent rapprochement entre Kingfisher (Castorama et Brico Dépôt en France) et Mr.Bricolage souligne cette tendance. Déjà, fin 2012, la FNAC se lançait dans la franchise, à la fois pour des points de vente de grande surface, et pour des concepts de proximité, en centre-ville. Ensuite Darty a pris la même voie en séduisant les membres de réseaux d'indépendants comme Connexion, Expert ou Gitem. FTB/ACT/