CAPGEMINI confirme ses objectifs 2014 après une accélération de la croissance organique au deuxième trimestre

31/07/2014 - 09:04 - Option Finance

(AOF) - Capgemini a dévoilé un résultat net part du groupe en progression de 36% à 240 millions d'euros au premier semestre et une marge opérationnelle en hausse de 9,5% à 402 millions d'euros. Le taux de marge opérationnelle s'est ainsi établi à 7,9%, en augmentation de 60 points de base. Le chiffre d'affaires du groupe de conseil et de services informatiques s'est élevé à 5,104 milliards d'euros, en hausse de 1,4%. Sa progression atteint 2,6% à taux de change et périmètre constants, dont 3% au deuxième trimestre et 2,3% au premier trimestre. Le free cash flow organique ressort à -148 millions d'euros au premier semestre 2014 contre -313 millions d'euros au 1er semestre 2013. " Cette performance reflète la mise en oeuvre des priorités stratégiques de Capgemini : l'innovation - c'est-à-dire l'accompagnement des clients dans l'adoption du cloud et des nouvelles technologies - et la compétitivité - via le développement des plateformes offshore et l'industrialisation des modes de production ", a commenté la société. Sur la base de ces résultats, le groupe a maintenu ses objectifs 2014 d'une croissance organique de son chiffre d'affaires se situant entre 2 et 4% et d'un taux de marge opérationnelle compris entre 8,8 et 9%. Le free cash flow organique est, lui, attendu à plus de 500 millions d'euros.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Free Cashflow : Terme anglais fréquemment utilisé à la place de " flux de trésorerie disponible après impôt ". Il s'agit du flux de trésorerie (l'apport de liquidités) issu de l'activité de l'entreprise, diminué des charges d'imposition. Le free cashflow représente en fait les liquidités disponibles pour rembourser les emprunts contractés par l'entreprise ou pour rémunérer ses actionnaires.

Les points forts de la valeur

- Dixième mondial et premier européen des services informatiques - intégration de systèmes (40 %), infogérance (41 %), services de proximité sous la marque Sogeti (15 %) et conseil (4 %) ; - Diminution du poids de l'Europe dans l'activité (dont France pour 22 %, le Royaume-Uni-Irlande pour 20 % et le Benelux pour 11 %) au profit de l'Amérique du nord (21 %) et des pays émergents (9%) ; - Majorité des revenus tirés de l'infogérance et de l'intégration de systèmes, peu sensibles aux cycles économiques ; - Recentrage sur des activités à forte marge et à forte croissance : cloud (stockage de données hors de l'entreprise), big data (collecte des données sur les réseaux sociaux), mobilité et réseaux sociaux ; - Croissance continue dans l'offshore, 44 % des effectifs étant hors de France, dont 33 % en Inde, d'où une capacité à maîtriser les marges ; - Bonne visibilité avec un carnet de commandes légèrement supérieur au chiffre d'affaires et une croissance embarquée anticipant un très bon premier semestre 2014 ; - Gestion historiquement prudente du bilan et situation financière solide permettant des acquisitions.

Les points faibles de la valeur

- Environnement sectoriel déflationniste et fortement concurrentiel ; - Sensibilité à la cherté de l'euro par rapport à la livre sterling, au dollar et au real brésilien ; - Présence dans les pays émergents encore inférieure à celle de ses concurrents et insuffisante en Asie-Pacifique (moins de 5 % des ventes).

Comment suivre la valeur

- Sensibilité du chiffre d'affaires aux investissements informatiques des entreprises d'une part, aux effectifs et au niveau d'intercontrats d'autre part ; - Volatilité boursière en liaison avec les annonces de ses concurrents, notamment l'américain Accenture ; - Intégration de Euriware, ex-filiale d'Areva et retombées du partenariat commercial ; - Attente d'acquisitions en Amérique du nord ; - Avancée du plan d'actions 2015 visant une croissance à deux chiffres de la marge brute ; - Réalisation de l'objectif 2014 d'une croissance du chiffre d'affaires comprise entre 2 et 4 %, d'une marge opérationnelle entre 8,8 et 9 % et d'un free cash-flow supérieur à 500 M ; - Valeur opéable, avec un capital éclaté où les administrateurs et salariés détiennent 9,8 % du capital, d'où des rumeurs récurrentes d'intérêt d'un acteur étranger (indien ou américain notamment) souhaitant s'implanter en Europe.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

Le marché français des services informatiques a légèrement reculé de 0,3% en 2013, et représente 30 milliards d'euros. Néanmoins, les performances opérationnelles des principaux acteurs se sont généralement améliorées l'an passé. GFI Informatique a affiché un chiffre d'affaires en hausse de 11,3% à 742,7 millions d'euros, et un bénéfice net en progression de 16,4%, à 13,5 millions d'euros. En 2014, le marché français du conseil et services informatiques devrait afficher une croissance de 1,4% selon le Syntec numérique. Sur les cinq dernières années, les fusions et acquisitions ont été limitées dans le secteur. Pourtant, après la reprise d'Euriware (Areva) par Capgemini, le rapprochement entre Steria et Sopra marque la reprise du mouvement de consolidation. Certains analystes estiment que cette évolution est rendue nécessaire par la baisse progressive de l'intensité capitalistique du secteur et le ralentissement de sa croissance organique. Les intervenants doivent également satisfaire les nouveaux besoins de leurs clients dans les services à la mobilité, l'informatique en nuage ("cloud computing") ou les réseaux sociaux. FTB/ACT/