TARKETT : résultats trimestriels pénalisés par l'Ukraine et la Russie

31/07/2014 - 11:54 - Option Finance

(AOF) - Tarkett (-1,99% à 24,405 euros) a souffert ces six derniers mois de la dégradation du climat politique entre la Russie et l'Ukraine, et le marché s'inquiète aujourd'hui de l'incertitude qui domine dans la région. Le fabricant de revêtements de sols et de surfaces sportives a affiché un résultat net part du groupe en baisse de 16% à 30,8 millions d'euros sur la période, tandis que l'Ebitda ajusté a cédé 5,6% à 125,7 millions d'euros. De son côté, le chiffre d'affaires net a perdu 5,4% (-1,4% en données organiques) à 1,11 milliard d'euros. Ce repli de l'activité est à rapprocher du recul organique de 7,6% des ventes nettes de Tarkett dans les pays de la CEI & Autres pays à 345 millions d'euros, anciennement premier marché du groupe. C'est désormais la zone Europe, Moyen-Orient et Afrique qui enregistre le plus gros montant de ventes avec 347 millions d'euros, en hausse comparable de 2,2%. L'Amérique du Nord est quasi-stable avec une hausse timide de 0,3% de son chiffre d'affaires en données organiques (-4,6% en données publiées) à 318,8 millions d'euros. Le segment Sport croît, lui, de 6% à 96,9 millions d'euros. L'effet de change a lui aussi pesé lourd sur l'activité semestrielle de Tarkett (-4,2%) en raison de la dégradation de la parité des monnaies de la CEI et du dollar par rapport à l'euro. Le groupe s'est en outre félicité de la bonne tenue de la rentabilité sur ses autres marchés. Globalement, la marge d'Ebitda ajusté est restée stable sur un an à 11,4% du chiffre d'affaires net. Tarkett a poursuivi ses acquisition en Europe de l'Est et centrale et a renforcé sa présence en Chine au cours de la période. Enfin, Tarkett a annoncé faire preuve de prudence en ce qui concerne la fin de l'année en raison de l'environnement incertain. Il a maintenu sa prévision d'un accroissement de son activité supérieur à celui du PIB des pays dans lequel il opère et entend conserver un taux de marge d'Ebitda ajusté supérieur à 12%, contre 13,6% sur le seul deuxième trimestre. Enfin, il compte toujours générer 300 millions de chiffre d'affaires additionnel par croissance externe d'ici 2016.

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Construction - Matériaux

Le SFIC anticipe une nouvelle baisse de la consommation de ciment en 2014 (de 2,5%). Les volumes atteindraient ainsi 18,7 millions de tonnes, un niveau historiquement bas depuis trente ans. Du côté des travaux publics (un tiers des débouchés des cimentiers), les financements sont fragilisés par la baisse des dotations et la remise en cause de l'écotaxe. Pour le bâtiment, le SFIC anticipe une nouvelle baisse de la consommation. A ce contexte peu favorable, s'ajoutent deux menaces selon le SFIC : les importations de clinker (un constituant du ciment artificiel) qui pourraient croître à court terme et le coût de l'électricité. Les industriels estiment que la suppression du plafonnement de la contribution au service public d'électricité (CSPE), et la hausse du prix régulé de l'électricité (dispositif ANREH) va dégrader les marges opérationnelles de la profession.

Construction - BTP

La Fédération française du bâtiment (FFB) estime que l'activité du secteur devrait encore baisser de 0,4% cette année. Après quatre ans d'une baisse continue des effectifs salariés en France, la FFB anticipe un net ralentissement de la destruction d'emplois cette année. 7.000 postes disparaitraient contre plus de 25.000 en 2013. La FFB se félicite de certaines dispositions de la loi sur l'accès au logement et la rénovation urbaine (Alur), comme le plan local d'urbanisme intercommunal (PLUI). Néanmoins, il en déplore d'autres, tel que l'encadrement des loyers. Dans un environnement de plus en plus difficile, les entreprises pourraient recourir davantage à des travailleurs détachés, venant d'autres pays de l'Union européenne. La FFB rappelle qu'en 2013, 120.000 travailleurs détachés existaient en France, dont un tiers dans le bâtiment, contre seulement un millier en 2000. FTB/ACT/