L'OREAL maintient ses prévisions malgré des résultats pénalisés par les devises

31/07/2014 - 18:21 - Option Finance

(AOF) - L'Oréal a publié jeudi soir des résultats en demi-teinte au titre de son 1er semestre d'exercice. Le résultat net part du groupe du géant des cosmétiques a grimpé de 1,5% à 1,735 milliard d'euros. En revanche, son résultat opérationnel a cédé 0,8% à 1,98 milliard d'euros. La baisse de 1,3% de la marge brute, à 8,023 milliards d'euros, n'a cependant pas empêché le groupe de relever légèrement son taux de marge de 71,7% du chiffre d'affaires il y a un an à 71,8% au premier semestre 2014. Enfin, le chiffre d'affaires a reculé de 1,5% sur la période. Hors effets de change et de périmètre, il a progressé de 3,8%. Le groupe explique ce différentiel par un fort impact négatif de change (-5,1%), notamment en provenance d'Amérique latine. En termes de perspectives, L'Oréal table toujours sur une croissance supérieure à celle du marché en termes de chiffre d'affaires à données comparables. Il a en outre réitéré son objectif d'amélioration de la rentabilité et de progression du bénéfice par action.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Leader mondial des cosmétiques avec 15 % du marché global, 27 marques mondiales réalisant un chiffre d'affaires supérieur à 500 millions d'euros, une présence dans 130 pays ; - Répartition équilibrée des divisions cosmétiques entre les produits grand public (50,9 % des ventes), les produits de luxe (28 %), les produits professionnels (14 % des ventes) et la cosmétique active (7 %), auxquelles s'ajoutent The Body Shop et la dermatologie ; - Positions fortes en Europe de l'Ouest et en Amérique du nord avec une croissance des ventes régulièrement supérieure à celle du marché ; - Croissance rapide sur les marchés émergents, avec pour objectif d'y porter la part des ventes à 50 % en 2020 contre 40 % en 2013 ; - Evolution du modèle économique avec de nouvelles gammes de produits à des prix attractifs et un renforcement dans les cosmétiques pour hommes (9 % des ventes du groupe) ; - Investissements élevés en R&D, 15 % des ventes annuelles apportées par l'innovation ; - Marge opérationnelle à des niveaux record ; - Politique d'acquisitions de petite taille mais à fort potentiel (Decleor et Carita à l'automne 2013), développées par des investissements lourds en marketing, R&D et innovation ; - Structure financière exceptionnellement saine permettant le rachat à Nestlé de 8 % de son propre capital ; - Plan de rachat d'action en 2013 et hausse de 15 % du dividende.

Les points faibles de la valeur

- Relative faiblesse de la division dermatologie et stagnation des produits professionnels ; - Faible rendement et valorisation toujours élevée en Bourse ; - Absence de guidances chiffrées dans les objectifs annuels.

Comment suivre la valeur

- Valeur de " fonds de portefeuille " ; - Forte sensibilité au cours du dollar, du réal brésilien, du peso mexicain et du yuan chinois ; - Sensibilité boursière aux annonces du japonais Shisheido et de l'américain Estee Lauder ; - Confirmation de la forte reprise des ventes au premier semestre 2014 ; - Evolution à long terme de la participation de 8 % dans Sanofi ; - Capital toujours contrôlé de concert par la famille Bettancourt et par Nestlé. A la suite du rachat puis annulation de 8 % de sa participation par l'Oréal d'ici la fin du 1er semestre 2014, ce dernier voit sa part réduite à 23,9 %, celle de la famille Bettancourt remontant à 33,31 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Luxe et cosmétiques

Le marché mondial du luxe est promis à un bel avenir. Estimé à 330 millions aujourd'hui, le nombre de consommateurs de produits de luxe devrait passer la barre des 400 millions en 2020, selon une étude du cabinet Bain & Company. Les 50 millions de clients chinois ne représentent que 14% de la clientèle mondiale du secteur, tout en assurant 28% des dépenses. Ils représentent les premiers consommateurs mondiaux avec ceux du Moyen-Orient. Les nouvelles technologies, avec la révolution du mobile, du big data et des objets connectés, représentent de formidables opportunités pour le secteur. L'exploitation des données (Big data) permet ainsi aux acteurs de développer des produits exclusifs, sur mesure. FTB/ACT/