BNP PARIBAS se renforce en Allemagne avec l'acquisition de 81,39% du capital de DAB Bank

01/08/2014 - 10:02 - Option Finance

(AOF) - BNP Paribas a finalisé un accord avec le directoire de UniCredit Bank AG portant sur l'acquisition par le premier de 81,39% du capital de DAB Bank, au prix de 4,78 euros par action, soit une valorisation de 435 millions d'euros pour l'ensemble de la société. Cette acquisition permet à la banque française de franchir un nouveau cap dans le développement de ses activités de banque digitale et de courtage en Europe. En Allemagne, cette transaction permet au groupe de quasiment doubler son nombre de clients sur ce segment, avec 1,4 million de clients au total. Le montant global d'actifs sous gestion s'élèvera quant à lui à 58 milliards d'euros. Enfin, en matière de nombre de transactions sur titres, les deux entités ont cumulé près de 6 millions d'opérations sur les six premiers mois de l'année. La signature des contrats est soumise à l'autorisation préalable du conseil de surveillance de UniCredit Bank AG et doit également recevoir l'approbation des autorités de contrôle et de la concurrence. Depuis 2012, DAB Bank, un acteur majeur du marché allemand dans le secteur du courtage en ligne, connaît un développement rapide de ses activités de banque en ligne. Basée à Munich, la banque déploie ses activités à la fois auprès d'une clientèle de particuliers mais aussi via son offre B2B aux CGPI (Conseillers en Gestion de Patrimoine Indépendants). DAB est active en Allemagne et en Autriche, où elle sert respectivement 567 000 et 67 000 clients. Le total des dépôts est supérieur à 5 milliards d'euros et le volume de comptes titres se monte à 30 milliards d'euros. Le projet d'acquisition de DAB s'inscrit parfaitement dans le "Plan de Développement 2014-2016" du groupe BNP Paribas. En Allemagne, ces activités, qui seront gérées à partir de Nuremberg et de Munich, vont permettre à BNP Paribas d'augmenter sensiblement sa notoriété auprès de la clientèle des particuliers. Cette acquisition pose également les bases du développement des activités Retail du Groupe en Autriche.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Première banque de dépôt en Europe continentale avec 4 marchés domestiques (Belgique, France, Italie et Luxembourg). Leader mondial en assurance des emprunteurs, septième asset manager européen, sixième banque privée mondiale, leader des prêts syndiqués pour la zone Europe,Moyen-Orient et Afrique, leader mondial dans l'aéronautique... ; - Parmi les groupes bancaires de taille mondiale les plus résistants à la crise ; - Diversification équilibrée des revenus entre banque de détail pour 63 % (les [-13]ó du bénéfice d'exploitation), banque d'investissement (21 % des revenus et du résultat) et gestion d'actifs (16 % et 11 %) ; - Renforcement du plan d'économies " Simple & Efficient " qui vise 2,8 MdsEUR de réduction des coûts entre2013 et 2015 ; - ROE (rendement des fonds propres) parmi les plus élevés au monde ; - Mise en conformité des capitaux propres prudentiels avec les règles bientôt exigées des banques européennes, avec un ratio de "Common Equity Tier One" de 10,3% en 2013, supérieur aux 9 % requis par Bâle III, et un ratio de levier de 3,7 %, supérieur aux 3 % exigés.

Les points faibles de la valeur

- Volatilité du titre, comme toutes les valeurs financières, aux soubresauts des crises en zone euro ; - Présence encore faible dans les pays émergents ; - Rentabilité encore en retard par rapport aux niveaux d'avant crise et affectée en 2013 par des amendes aux Etats-Unis ; - Montée des coûts de transformation de la banque dans le cadre du plan d'efficacité et de transformation ; - Faiblesse persistante de la France et l'Italie, deux grands marchés pour la banque ; - Amende de 6,6 MdsUSD environ aux Etats-Unis qui amputera le bénéfice du 2nd semestre 2014 ; - Risque de baisse du cours en cas de cession de sa participation par l'Etat belge ; - Plan stratégique 2014-2016 jugé peu innovant par les investisseurs.

Comment suivre la valeur

- Dans le contexte actuel, la valorisation des banques dépend de 5 points : leurs positions de liquidités, leur capacité à satisfaire au ratio de solvabilité dit " Bâle 3 " égal à 9 % des fonds propres, le contrôle de leurs engagements en banque d'investissement, la centralisation des compensations de dérivés et, enfin, les décisions des Banques centrales -Fed américaine et BCE européenne ; - En contexte " normal ", la valorisation dépend de 2 points : le coût du risque, lui-même lié à l'environnement économique, et le rendement des fonds propres ou ROE ; - Renforcement légal de la protection des clients des banques (encadrement des commissions d'intervention) avec des risques pour la rentabilité de la banque de détail en France, déjà affectée par le recul des dépôts à vue au profit des comptes sur livrets ; - Exécution du " Plan de développement 2014-2016 " : ROE (retour sur fonds propres) de 10 % au moins, croissance des bénéfices par action de 10 % par an, économies en année pleine de 2,8 MdsEUR , en banque de détail, croissance en Allemagne et Turquie, redimensionnement du réseau d'agences et montée de la banque privée, en financement et investissements, développement en Asie-Pacifique et Amérique du nord ; - Mesures à prendre pour compenser les revenus de la branche négoce international, à l'origine de l'amende exigée par la justice américaine ; - Valeur considérée par les gérants et analystes comme " best in class " de son secteur ; - Capital éclaté mais pratiquement non opéable en raison de la présence d'actionnaires publics, notamment l'Etat belge premier actionnaire (10,3 %), devant les salariés (6,2 %), Axa (2,9 %) et le grand duché de Luxembourg (1 %).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

S&P relativise la solidité financière des banques françaises. Si elle est supérieure à celle des banques d'Europe du Sud, elle demeure derrière celles des pays d'Europe du Nord. Toutes les banques sont engagées dans la bataille digitale, à travers leurs banques en ligne, pour tirer la croissance dans les années à venir. La majorité des banques françaises mise également sur les marchés émergents. La Société Générale veut poursuivre son développement en Europe de l'Est et en Afrique. BNP Paribas va accélérer son expansion en Asie-Pacifique, en particulier en Chine, mais aussi en Turquie et en Europe centrale. Quant au groupe BPCE, il souhaite se développer en Afrique subsaharienne. En revanche le Crédit Agricole, va poursuivre son recentrage sur sa banque de proximité en France suite à ses mésaventures en Grèce. FTB/ACT/