Analyse clôture AOF France / Europe - Net repli après les publications dans un contexte difficile

01/08/2014 - 17:53 - Option Finance

(AOF) - Les indices européens ont enregistré une nouvelle séance de recul ce vendredi, effaçant leurs gains depuis le début de l'année. Les publications semestrielles, le contexte économique tendu autour de l'Ukraine et du défaut de paiement de l'Argentine, et les indicateurs macroéconomiques décevants du jour ont lourdement pesé sur la plupart des places européennes. Du côté des valeurs, Arkema a dévissé de plus de 25% après le report d'un an de ses objectifs. A la clôture, le CAC a cédé 1,02% à 4 202,78 points et le FTSE Eurotop 100 a perdu 1,2% à 2 701,58 points Le transporteur aérien International Airlines Group (IAG) (+2,51% à 339,1 pence) a progressé au sein d'un marché britannique baissier grâce à des résultats meilleurs que prévu au deuxième trimestre. La maison mère de British Airways et d'Iberia a dégagé un résultat opérationnel de 380 millions d'euros, à comparer avec 245 millions d'euros, un an plus tôt et un consensus de 354 millions d'euros. Aussi bien British Airways qu'Iberia ont amélioré leur performance opérationnelle. La nouvelle a surpris les investisseurs et relègue ce vendredi les valeurs du secteur français des télécommunications aux dernières places du SBF 120 : Iliad a confirmé hier avoir déposé une offre de 15 milliards de dollars (11,2 milliards d'euros) auprès de T-Mobile US pour acquérir une participation majoritaire dans l'opérateur américain. Suite à cette annonce, Iliad a cédé 7,01% à 191,55 euros. De leur côté, Bouygues (-3,74% à 28,42 euros), Numericable (-3,15% à 40 euros) et Orange (-2,55% à 11,485 euros) ont vu s'envoler leurs espoirs d'une consolidation du secteur dans l'Hexagone. Enfin, Arkema (-25,48% à 51,73 euros) a fait office de lanterne rouge du SBF 120 à la clôture après avoir annoncé le report d'une année de ses perspectives, sans pour autant les revoir à la baisse. Ainsi, le groupe de chimie, pénalisé les gaz fluorés et les acryliques, a confirmé ses objectifs à moyen terme, à savoir un chiffre d'affaires de 8 milliards d'euros et une marge d'Ebitda de 16%. Mais leur réalisation, initialement prévue en 2016, est décalée en 2017 pour " prendre en compte un retour plus progressif à des conditions normalisées ".

Les chiffres macroéconomiques

L'indice des directeurs d'achat (PMI) pour le secteur manufacturier français s'est replié à 47,8 points en juillet, contre 48,2 en juin et 47,6 en première estimation, atteignant ainsi son plus bas niveau depuis 7 mois. Ce repli en dessous du seuil des 50 points, qui sépare croissance et contraction de l'activité, représente une plus forte contraction du secteur d'un mois sur l'autre. Au mois de juillet, la croissance l'activité manufacturière en zone euro est restée globalement inchangée. L'indice Markit des directeurs d'achat (PMI) qui la mesure est ressorti stable d'un mois sur l'autre, à 51,8 points, conservant son plus bas niveau depuis 7 mois mais demeurant au-dessus du seuil de 50 points séparant la contraction de l'expansion. L'activité a crû ainsi au même rythme au mois de juillet et au mois de juin. En première estimation, cet indicateur était ressorti à 51,9 points. La consommation des ménages a augmenté de 0,4% en juin après une hausse de 0,3% (révisé de +0,2%) en juin. Elle est en ligne avec les attentes. Les revenus ont, eux aussi, progressé de 0,4, contre +0,4% en mai et une prévision moyenne des économistes de +0,4%. Au mois de juillet, l'économie américaine a créé 209 000 emplois non-agricoles alors que les économistes interrogés par Reuters en attendaient 233 000. Ces créations d'emplois s'étaient établies à 298 000 en juin, chiffre révisé de 288 000. Le taux de chômage passe de 6,1% en juin à 6,2% en juillet. Il ressort ainsi au dessus des attentes (6,1%). La confiance des consommateurs américains est ressortie légèrement en dessous des attentes. L'indice de l'université du Michigan qui le mesure s'est élevé à 81,8 en juillet, contre 82,5 en juin et 81,3 en première estimation. Le consensus Reuters était toutefois de 82. Le ralentissement de la croissance du secteur manufacturier a été finalement plus important que prévu en juillet, a annoncé Markit. L'indice des directeurs d'achat qui le mesure est ressorti à 55,8, à comparer avec 57,3 en juin et une première estimation de 56,3. A 17h45, l'euro gagne 0,32% face au billet vert, à 1,3431 dollar.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Consommation des ménages  : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE "core", c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed. FTB/MAF/5