VICAT se replie après les résultats semestriels

05/08/2014 - 09:14 - Option Finance

(AOF) - Vicat recule de 1,86% à 56,4 euros au cours des premières minutes de cotation ce mardi, après avoir dévoilé hier après la clôture de la Bourse un résultat net consolidé en repli de 5,4% en données publiées, à 56 millions d'euros au titre du premier semestre. Le résultat net part du groupe accuse également une baisse de 7,6% à 51 millions d'euros sur la période. En revanche, l'Ebitda du cimentier ressort en hausse de 3,1% à 208 millions d'euros par rapport à l'an passé. Le groupe souligne que l'impact de change est resté fortement négatif pour un montant de près de 11 millions d'euros. En outre, le chiffre d'affaires consolidé de Vicat s'apprécie de 6,1% en données publiées et de 10,8% à taux de change constant pour s'élever à 1,28 milliards d'euros. Dans le détail, le chiffre d'affaires consolidé de l'activité Ciment a enregistré une hausse de 9,1% à 633 millions d'euros tandis que les revenus des activités Béton & Granulats enregistre une progression plus modérée de 2,7% à 430 millions d'euros. Enfin, l'activité Autres Produits & Services est en progression de 4,1% à 155 millions d'euros. S'agissant des perspectives sur l'exercice en cours sur le territoire français, Vicat s'attend "à un environnement sectoriel toujours affecté par une situation macro-économique qui ne devrait se stabiliser que très graduellement. Les volumes sont attendus en légère contraction dans un environnement prix qui devrait s'afficher en léger retrait".

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Trentième cimentier mondial, également présent dans le béton et les granulats (33,5 % du chiffre d'affaires) et les services (15,3 %) ; - Réserves géologiques correspondant à 100 ans de production ; - Identité forte autour de deux piliers : la tradition d'actionnaire-entrepreneur en faisant fructifier le patrimoine industriel et en le gérant " en bon père de famille ", d'une part, la continuité du contrôle familial, depuis 150 ans, d'autre part ; - Rééquilibrage des actifs de production dans les zones de croissance (Turquie, Inde et Kazakhstan : 20 % des ventes, Afrique et Proche-Orient : 14 %), devant la France (37 %), le reste de l'Europe (19 %) et les Etats-Unis (10 %) ; - Position forte en Inde, notamment à Sagar, où se trouvent le quart des capacités de production du groupe ; - L'un des outils de production les plus performants permettant d'utiliser des énergies moins chères que ses concurrents ; - Niveau d'endettement très modéré.

Les points faibles de la valeur

- Sensibilité aux conditions météorologiques et, en France, au ralentissement du marché de la construction ; - Impact de change négatif sur les comptes ; - Morosité du marché de la construction en France ; - Exposition aux risques géopolitiques en Afrique de l'Ouest, au Kazakhstan, en Inde et en Egypte ; - Décote par rapport aux autres acteurs du secteur malgré de bons fondamentaux ; - Faiblesse du rendement et cherté de la valeur.

Comment suivre la valeur

- Valeur cyclique dépendant du secteur de la construction ; - A court terme, pas de croissance externe, le groupe se focalisant sur la montée en puissance des nouvelles capacités, sur la génération de cash flow libre et sur la baisse de l'endettement ; - Reprise de la demande en Inde après les élections d'avril 2014 et poursuite du dynamisme au Kazakhstan et en Turquie ; - Accueil réservé en France à la nouvelle gamme de ciments " Les ciments Vicat ", à forte qualité environnementale par rapport aux matériaux d'importation ; - Retour à la croissance de la rentabilité en 2014 ; - Valeur non spéculative, la famille fondatrice (en 1817) détenant 60,6 % des actions et maîtrisant les successions à la présidence.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Construction - Matériaux

Le SFIC anticipe une nouvelle baisse de la consommation de ciment en 2014 (de 2,5%). Les volumes atteindraient ainsi 18,7 millions de tonnes, un niveau historiquement bas depuis trente ans. Du côté des travaux publics (un tiers des débouchés des cimentiers), les financements sont fragilisés par la baisse des dotations et la remise en cause de l'écotaxe. Pour le bâtiment, le SFIC anticipe une nouvelle baisse de la consommation. A ce contexte peu favorable, s'ajoutent deux menaces selon le SFIC : les importations de clinker (un constituant du ciment artificiel) qui pourraient croître à court terme et le coût de l'électricité. Les industriels estiment que la suppression du plafonnement de la contribution au service public d'électricité (CSPE), et la hausse du prix régulé de l'électricité (dispositif ANREH) va dégrader les marges opérationnelles de la profession. FTB/ACT/