CAPGEMINI : S&P relève d'un cran sa note à BBB+

05/08/2014 - 18:06 - Option Finance

(AOF) - Capgemini a annoncé mardi soir que Standard & Poor's avait relevé sa note de "BBB" à "BBB+". l'agence de notation a assorti cette notation d'une " perspective stable ". " Nous poursuivons la mise en oeuvre de nos priorités stratégiques. A ce titre, nous sommes très satisfaits d'avoir reçu cette notation. Dans un contexte macroéconomique en voie d'amélioration, nous tenons nos engagements et abordons le second semestre avec confiance " déclare Paul Hermelin, Président Directeur Général du groupe de conseil et de services informatiques. Après avoir dévoilé des résultats solides au premier semestre la semaine dernière, Capgemini avait confirmé ses objectifs 2014 d'un taux de marge opérationnelle en hausse de 30 à 50 points. Le groupe a par ailleurs maintenu son objectif d'une croissance organique de son chiffre d'affaires se situant entre 2 et 4% en 2014.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Agence de notation : Une agence de notation est une agence spécialisée qui attribue des notes, sous la forme de symboles, pour qualifier le risque de crédit attaché à une entreprise et à sa dette (négociée sous forme d'obligation). Standard & Poor's, Moody's et Fitch Ratings sont les principales agences de notation de crédit.

Les points forts de la valeur

- Dixième mondial et premier européen des services informatiques - intégration de systèmes (40 %), infogérance (41 %), services de proximité sous la marque Sogeti (15 %) et conseil (4 %) ; - Diminution du poids de l'Europe dans l'activité (dont France pour 22 %, le Royaume-Uni-Irlande pour 20 % et le Benelux pour 11 %) au profit de l'Amérique du nord (21 %) et des pays émergents (9%) ; - Majorité des revenus tirés de l'infogérance et de l'intégration de systèmes, peu sensibles aux cycles économiques ; - Recentrage sur des activités à forte marge et à forte croissance : cloud (stockage de données hors de l'entreprise), big data (collecte des données sur les réseaux sociaux), mobilité et réseaux sociaux ; - Croissance continue dans l'offshore, 44 % des effectifs étant hors de France, dont 33 % en Inde, d'où une capacité à maîtriser les marges ; - Bonne visibilité avec un carnet de commandes légèrement supérieur au chiffre d'affaires et une croissance embarquée anticipant un très bon premier semestre 2014 ; - Gestion historiquement prudente du bilan et situation financière solide permettant des acquisitions.

Les points faibles de la valeur

- Environnement sectoriel déflationniste et fortement concurrentiel ; - Sensibilité à la cherté de l'euro par rapport à la livre sterling, au dollar et au real brésilien ; - Présence dans les pays émergents encore inférieure à celle de ses concurrents et insuffisante en Asie-Pacifique (moins de 5 % des ventes).

Comment suivre la valeur

- Sensibilité du chiffre d'affaires aux investissements informatiques des entreprises d'une part, aux effectifs et au niveau d'intercontrats d'autre part ; - Volatilité boursière en liaison avec les annonces de ses concurrents, notamment l'américain Accenture ; - Intégration de Euriware, ex-filiale d'Areva et retombées du partenariat commercial ; - Attente d'acquisitions en Amérique du nord ; - Avancée du plan d'actions 2015 visant une croissance à deux chiffres de la marge brute ; - Réalisation de l'objectif 2014 d'une croissance du chiffre d'affaires comprise entre 2 et 4 %, d'une marge opérationnelle entre 8,8 et 9 % et d'un free cash-flow supérieur à 500 M ; - Valeur opéable, avec un capital éclaté où les administrateurs et salariés détiennent 9,8 % du capital, d'où des rumeurs récurrentes d'intérêt d'un acteur étranger (indien ou américain notamment) souhaitant s'implanter en Europe.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

Le marché français des services informatiques a légèrement reculé de 0,3% en 2013, et représente 30 milliards d'euros. Néanmoins, les performances opérationnelles des principaux acteurs se sont généralement améliorées l'an passé. GFI Informatique a affiché un chiffre d'affaires en hausse de 11,3% à 742,7 millions d'euros, et un bénéfice net en progression de 16,4%, à 13,5 millions d'euros. En 2014, le marché français du conseil et services informatiques devrait afficher une croissance de 1,4% selon le Syntec numérique. Sur les cinq dernières années, les fusions et acquisitions ont été limitées dans le secteur. Pourtant, après la reprise d'Euriware (Areva) par Capgemini, le rapprochement entre Steria et Sopra marque la reprise du mouvement de consolidation. Certains analystes estiment que cette évolution est rendue nécessaire par la baisse progressive de l'intensité capitalistique du secteur et le ralentissement de sa croissance organique. Les intervenants doivent également satisfaire les nouveaux besoins de leurs clients dans les services à la mobilité, l'informatique en nuage ("cloud computing") ou les réseaux sociaux. FTB/ACT/