ARCELORMITTAL suspend une partie de ses activités au Liberia à cause du virus Ebola

11/08/2014 - 08:40 - Option Finance

(AOF) - ArcelorMittal a indiqué vendredi soir dans un communiqué que des sous-traitants travaillant sur son activité d'exploitation de minerai de fer au Liberia avaient entrepris l'évacuation de leur personnel en raison de l'épidémie du virus Ebola dans le pays. Le groupe métallurgique rappelle qu'il extrait et exporte actuellement 5 millions de tonnes de minerai de fer par an des sites de Yekepa et Buchanan au Liberia et qu'il compte accroître à 15 millions de tonnes sa production dans la région. C'est sur ce second volet d'extension de ses activités que travaillent les partenaires concernés. ArcelorMittal précise qu'il essaye actuellement d'évaluer l'impact de cette évacuation sur son activité, et rappelle qu'il est déterminé à reprendre le cours de ce projet dès que la situation le permettra. Sur place, le groupe sécurise actuellement les équipements et poursuit ses activités les plus importantes. L'exploitation du gisement à son rythme initial se poursuit, elle, sans perturbation.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro un mondial de la sidérurgie avec 6 à 7 % de la production mondiale d'acier, intervenant en Europe (45 % des ventes), Amériques (39 %) et Afrique-Asie (16 %) ; - Intégration verticale des activités, de l'extraction à la distribution, ce qui limite la dépendance aux cours des matières premières : aciers plats (32 % des ventes), aciers longs (26 %), produits tubulaires (12 %), négoce (19 %) et mines (6 %) ; - Fortes positions dans les pays émergents, notamment le Brésil et l'Afrique du Sud ; - Statut boursier de pure player depuis la scission de l'activité Acier Inoxydable, cotée en Bourse depuis 2011 sous le nom d'Aperam ; - Forte réduction de la dette en 2013.

Les points faibles de la valeur

- Surcapacités industrielles en Europe et aux Etats-Unis entraînant des fermetures de sites (Florange en France, Liège en Belgique) et retards dans la construction des sites indiens de Jharkhand et Odisha ; - Recul en 2013 du chiffre d'affaires, du fait de la baisse des prix et des volumes ; - Faiblesse persistante de la rentabilité de la branche aciers plats carbone dans les Amériques ; - Toujours des pertes opérationnelles lourdes dans les aciers plats en Europe, d'où de nouvelles réductions d'effectifs à Florange ; - Forte sensibilité à l'évolution des prix de l'acier, en baisse depuis le début de l'année 2013, 80 % des ventes s'effectuant au prix " spot " (prix de marché) ; - Valeur proche de ses plus bas historiques.

Comment suivre la valeur

- Forte sensibilité aux prix du minerai de fer et à la dynamique de croissance des pays émergents, notamment la Chine et, aussi, aux politiques de protection de l'acier en Europe ; - Politique d'acquisition du groupe menée parfois à des prix élevés, avec en ligne de mire le sidérurgiste italien Liva ; - Poursuite du plan de baisse des coûts, d'un montant de 3 Mds entre 2013 et 2015 ; - Comptes publiés en dollars ; - Evolution de la division mines, dont l'objectif 2015 est de produire 100 Mt de minerai de fer ; - Réalisation de l'objectif 2014 d'un excédent brut d'exploitation de 8 M$ ; - Aucun attrait spéculatif - entreprise détenue à 39,35 % par la famille Mittal - et faible protection des actionnaires minoritaires pour la seule société du CAC 40 de droit luxembourgeois.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Métaux

Certains analystes s'attendent à une amélioration des résultats des compagnies minières. Après un recul cyclique et structurel, les entreprises minières et métallurgiques ont su réagir en réduisant leurs coûts, et en maîtrisant leurs investissements. La demande de matières premières industrielles ne devrait pas augmenter en 2014. Pour accroître leurs marges, les compagnies tableront davantage sur les baisses de coûts et les augmentations de volumes que sur la hausse des prix des matières. Les analystes privilégient néanmoins les grandes compagnies diversifiées, comme BHP Billiton, Rio Tinto ou Glencore Xstrata. Elles sont mieux armées que les compagnies spécialisées sur un seul produit. Ces dernières peinent à optimiser leurs investissements. FTB/ACT/