ACCOR vise un résultat d'exploitation 2014 compris entre 575 millions d'euros et 595 millions d'euros

26/08/2014 - 08:26 - Option Finance

(AOF) - Accor a réalisé au premier semestre un résultat net part du groupe de 60 millions d'euros, à comparer avec 34 millions d'euros un an plus tôt à la même époque. Le groupe hôtelier a par ailleurs dévoilé un résultat d'exploitation de 219 millions d'euros, en hausse de 14,5%. Il a augmenté de 17,6% à périmètre et change constants. Il est ainsi ressorti au dessus du consensus Reuters de 205 millions d'euros. Le chiffre d'affaires s'est établi à 2,593 milliards d'euros, en baisse de 1,8%. Ses ventes ont cependant progressé de 2,8% à périmètre et change constants. Accor a bénéficié d'une activité favorable dans la majorité de ses marchés clés (Méditerranée, Moyen-Orient, Afrique (MMEA : +8,4%)), Amériques (+7,6%), Europe Centrale, du Nord et de l'Est (NCEE : +3,2%) et Asie Pacifique (+2,0%). La France (-0,9%) reste pénalisée par la hausse de la TVA depuis le 1er janvier 2014, par une activité morose et par un calendrier défavorable aux mois de mai et juin. S'agissant de ses perspectives, Accor a précisé que l'activité estivale, notamment en juillet, a poursuivi sa bonne tendance avec des RevPAR (revenu par chambre) en progression dans toutes les zones géographiques (NCEE: +5,4%, MMEA: +6,4%, ASPAC: +6,1%, Amériques : +12,4%), excepté en France (-1,7%). Les premiers indicateurs d'activité pour le mois d'août sont encourageants. Le groupe n'a, à ce stade, pas noté d'élément de nature à infléchir les tendances d'activité observées depuis le début de l'année. Compte tenu de ces éléments, le groupe hôtelier vise un résultat d'exploitation 2014 compris entre 575 millions d'euros et 595 millions d'euros, à comparer à un résultat d'exploitation retraité de 521 millions d'euros en 2013. Le haut de la fourchette est légèrement inférieur au consensus Thomson Reuters de 597 millions d'euros.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Premier opérateur hôtelier mondial et numéro un en Europe, avec 43 % du marché (hors France, 34 % également) ; - Activités réparties en deux pôles, Hôtel Services regroupant les hôtels en franchise, soit 42 % des revenus, et HôtelInvest, pour les hôtels détenus en propre ou par des investisseurs ; - Bonne diversification dans l'hôtellerie entre les segments économiques (Ibis, Adagio), revenus à moins de 40 % du chiffre d'affaires, le milieu de gamme (Novotel, Mercure pour 45 % environ), et le haut de gamme (Pullman, Sebel) et luxe (Sofitel) ; - Expansion en Asie-Pacifique où se concentrent la moitié des projets d'ouverture ; - Structure financière solide.

Les points faibles de la valeur

- Sensibilité des segments " haut et milieu de gamme " à la conjoncture ; - Exposition négative au real brésilien et au dollar australien ; - Sensibilité à l'économie européenne, notamment en France où la hausse de la TVA handicape le groupe qui a du mal à imposer ses prix ; - Montée en puissance des OTAs (Online Travel Agency) qui assurent plus de 10 % des ventes de chambres, ce qui limite la capacité du groupe à fixer les prix ; - Part trop faible (15 % environ) du haut de gamme dans le parc hôtelier du groupe, contre 32 % de l'hôtellerie au niveau mondial.

Comment suivre la valeur

- Activité cyclique encore sensible à la conjoncture européenne, lisible par le taux d'occupation des hôtels et le RevPar ; - Avancée du plan de développement 2013-2016 : ouverture de 30 000 à 35 000 chambres par an, notamment dans le luxe (Sofitel et Pullman) afin de porter le nombre de chambres à 550 000, restructuration des actifs hôteliers avec la poursuite des cessions de murs (800 hôtels) et une nouvelle organisation par marques en Europe ; - Avancée de l'objectif de 50 % des revenus dans les BRIC en 2016, contre 23 % en 2012 ; - Modernisation du système de réservation directe qui assure la moitié des revenus du groupe, pour contrer la concurrence des OTAs ; - Spéculations récurrentes sur une cession de la chaîne française HôtelF1et, à moyen-terme, de la branche Sofitel ou d'Ibis Chine ; - Evolution du capital, détenu à 21,4 % par les fonds Colony/Eurazeo (30 % des droits de vote), le groupe pouvant intéresser un concurrent souhaitant se renforcer en Europe sur le milieu de gamme et sur l'hôtellerie économique.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Hotellerie et loisirs

Pour 2014, l'OMT prévoit une croissance de 4 à 4,5% du nombre de touristes. En France les parcs de loisirs abordent de nouvelles thématiques, alors que les grands parcs historiques, comme Disneyland Paris, le Parc Astérix, le Puy du Fou, ou le Futuroscope se sont déjà imposés comme des destinations touristiques majeures. Ainsi, le projet de Parc Spirou se précise. Un ambitieux projet de parc aquatique devrait également voir le jour avec le complexe de Beaulieu-Lac de Monteux, près d'Avignon. D'autres projets sont à l'étude, comme un parc autour de Napoléon en Seine-et-Marne. Les collectivités locales jouent un rôle actif dans le développement de ces parcs, qui peuvent constituer de formidables opportunités en termes de développement et d'aménagement. FTB/ACT/