VINCI : acquisition d'Imtech ICT

26/08/2014 - 09:04 - Option Finance

(AOF) - Vinci Energies a conclu aujourd'hui un accord avec Imtech pour l'acquisition de sa branche technologies de l'information et communication : Imtech ICT. Cette branche réalise un chiffre d'affaires annuel d'environ 740 d'euros au Benelux, en Allemagne, en Autriche, en Suède et au Royaume-Uni. Le montant de la transaction n'a pas été dévoilé. Cette opération, qui reste soumise à l'approbation des autorités de la concurrence et des conditions suspensives usuelles, élargirait significativement l'offre et les positions de Vinci Energies dans les télécommunications. Elle porterait son activité dans ce domaine à 1,6 milliard d'Euros, soit plus de 15% de son chiffre d'affaires consolidé, avec une couverture complète et cohérente du marché, notamment sur ses segments les plus porteurs, de l'opérateur à l'utilisateur, des infrastructures au Cloud (informatique à distance et à la demande) et aux Data Centers. Présent dans une cinquantaine de pays, dont une trentaine hors d'Europe, Vinci Energies a réalisé en 2013 un chiffre d'affaires de 9,25 milliards d'Euros avec un effectif de 63 000 personnes. Grâce à un maillage dense de 1 500 entreprises, le pôle Energies de Vinci est aujourd'hui un acteur de premier plan en Europe et dans le monde des services liés à l'énergie et aux technologies de l'information.

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Les points forts de la valeur

- L'un des leader mondiaux du BTP et des concessions avec une forte présence à l'international (37 % du chiffre d'affaires), notamment dans le " contracting " au Royaume-Uni et en Afrique, dans la construction en Asie, dans les routes et l'énergie en Allemagne ; - Stratégie long terme fondée sur les complémentarités entre concessions (15 % du chiffre d'affaires avec le groupe ASF et Cofiroute mais 48 % du résultat net du groupe) et le contracting (86 % des ventes avec Vinci Energies, Eurovia et Vinci Construction) ; - Excellente visibilité, avec un carnet de commandes égal aux [-13]ó du chiffre d'affaires ; - Réussite de l'intégration d'ANA, concessionnaire aéroportuaire portugais, à la marge supérieure à celle des autres concessions du groupe ; - Relèvement de la notation de crédit malgré la remontée de la dette due aux rachats d'ANA et des actions Aéroports de Paris ; - Valeur à rendement élevé.

Les points faibles de la valeur

- Présence encore forte en France où monte la pression fiscale ; - Sensibilité du trafic autoroutier à la hausse du prix de l'essence et au pouvoir d'achat en Europe ; - Incertitudes sur le financement des collectivités locales et retard dans le décollage des partenariats public-privé (PPP) en raison des contraintes budgétaires des états européens, tels la suspension de la ligne TGV Bordeaux-Hendaye ou le report du nouvel aéroport de Nantes ; - Baisse de la rentabilité opérationnelle des concessions autoroutières en France du fait de la hausse de la redevance domaniale depuis la mi-2013.

Comment suivre la valeur

- Sensibilité du chiffre d'affaires concession à la croissance du trafic de véhicules (notamment de celle des poids lourds, plus sensible aux cycles économiques) ; - Incertitudes autour du rôle de la future Agence française de financement des collectivités locales et sur l'arrivée des " projects bonds " (emprunts obligataires destinés au financement de projets d'infrastructure notamment) ; - Ambitions à confirmer dans les concessions aéroportuaires dont le chiffre d'affaires à terme devra être égal à celui des autoroutes, ainsi que dans le développement international du contracting ; - Attente, d'ici la fin du 1er semestre 2014, du plan de relance autoroutier de l'Etat français portant sur 2 Mds en échange d'une prolongation des concessions ; - Evolution de la dette après la cession de la participation majoritaire dans Vinci Park ; - Attente d'autres nouveaux contrats au Qatar ; - Réalisation des objectifs 2014 d'une " stabilité du chiffre d'affaires à structure comparable " et d'une hausse des marges dans le contracting ; - Valeur opéable, les premiers actionnaires étant les salariés (9,5 % du capital), devant Qatari Diar (5,2 %).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Construction - BTP

La Fédération française du bâtiment (FFB) estime que l'activité du secteur devrait encore baisser de 0,4% cette année. Après quatre ans d'une baisse continue des effectifs salariés en France, la FFB anticipe un net ralentissement de la destruction d'emplois cette année. 7.000 postes disparaitraient contre plus de 25.000 en 2013. La FFB se félicite de certaines dispositions de la loi sur l'accès au logement et la rénovation urbaine (Alur), comme le plan local d'urbanisme intercommunal (PLUI). Néanmoins, il en déplore d'autres, tel que l'encadrement des loyers. Dans un environnement de plus en plus difficile, les entreprises pourraient recourir davantage à des travailleurs détachés, venant d'autres pays de l'Union européenne. La FFB rappelle qu'en 2013, 120.000 travailleurs détachés existaient en France, dont un tiers dans le bâtiment, contre seulement un millier en 2000. FTB/ACT/