PEUGEOT : feu vert des autorités chinoises pour l'ouverture d'une quatrième usine

26/08/2014 - 09:50 - Option Finance

(AOF) - PSA et Dongfeng ont obtenu l'aval des autorités chinoises pour l'ouverture d'une quatrième usine dans le pays plus précisément à Chengdu, dans la province de Sichuan, à l'ouest du pays. Celle-ci entrera en production à la fin de l'année 2016 et permettra au groupe franco-chinois de renforcer sa présence sur le premier marché automobile mondial et affichera, à terme, une capacité de production de 320 000 véhicules par an. PSA et le groupe chinois, qui possèdent déjà trois usines à Wuhan (centre), avaient annoncé début juillet avoir décidé d'entamer la construction d'un quatrième site. Ces trois usines peuvent actuellement produire jusqu'à 750 000 unités par an. L'apport de cette quatrième usine doit donc leur permettre d'accroître leur capacité de production et ainsi de franchir la barre symbolique du million de véhicules produits. Ce nouveau site de Wuhan sera exclusivement dédié à la production de 4X4 urbains et de crossover de marque Peugeot, Citroën, mais également Fengshen, qui est la propre marque du constructeur Dongfeng. Le gouvernement chinois pousse les constructeurs automobiles désireux de se doter de nouvelles usines à les implanter plutôt dans l'Ouest du pays, afin de contribuer au développement économique de ces régions, moins avancé que dans les prospères régions côtières de l'Est.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Deuxième constructeur européen derrière Volkswagen, avec 14 % du marché sous les marques Peugeot, Citroën et bientôt DS pour le segment luxe, et septième mondial, avec une accélération de la croissance en Chine et au Brésil ; - Management visionnaire sur la problématique des économies d'énergie pour les petites voitures ; - Fortes positions en Europe avec 11 % de parts de marché ; - Partenariat financier et opérationnel avec le chinois DongFeng qui donnera de la souplesse financière au groupe ; - Arrivée à la direction de Carlos Tavares, apprécié des investisseurs ; - Stratégie de montée en gamme dans les pays émergents.

Les points faibles de la valeur

- Un des constructeurs les plus exposés à un marché européen (environ 60% de volumes) frappé par la chute des immatriculations ; - Fortes pertes de parts de marché en France, avec un recul des ventes de 5 % en 2013, et exposition à la Russie ; - Perte de contrôle de 50 % des activités de financement en Europe ; - Dilution de la part des actionnaires après l'augmentation de capital de 3,9 Mds au printemps 2014, réservée pour 1,05 Md au chinois DongFeng et à l'état français.

Comment suivre la valeur

- Valeur de redressement, ultra-cyclique ; - Exécution du plan 2014/2018 " Back in the race " : - free cash flow positif dès 2016 et marge opérationnelle de 2 %, - différenciation des 3 marques Peugeot, Citroën et DS, marque premium, - croissance offensive en Chine avec un doublement du réseau entre 2013/2014, grâce au partenariat avec DFM, - forte réduction du nombre de modèles d'où une production plus rationnelle ; - Réussite du nouveau positionnement de Citroën, qui lance 2 nouveaux modèles, la C4 Cactus et la C1, assortis de modes de commercialisation en leasing ; - Poursuite ou non de la collaboration avec Mitsubishi dans les voitures électriques et du projet technologique Hybrid Air ; - Spéculations sur une cession totale ou partielle de la participation dans l'équipementier Faurecia ; - Incertitudes sur la gouvernance et l'unité de la famille Peugeot qui devra laisser entrer le chinois Dongfeng dans le capital, à hauteur de 14 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Automobiles - Constructeurs

Le Parlement européen a définitivement adopté une réforme impliquant la réduction de 27% des émissions de CO2 des voitures neuves entre 2015 et 2021. Cette décision s'inscrit dans une politique qui consiste à limiter la contribution du secteur des transports au réchauffement climatique. Les véhicules particuliers représentent aujourd'hui environ 12% des émissions européennes de gaz à effet de serre. Le premier objectif de 130 g/km pour 2015, correspondant à une consommation moyenne de 5,5 l/100 km d'essence ou de 4,9 l/100 km de gazole, devrait être facilement atteint, notamment car la crise économique actuelle favorise le choix de petites voitures. En revanche, l'objectif de 95 g/km en 2021, correspondant à des consommations de 4,0 l/100 km d'essence, 3,6 l/100 km de gazole, est beaucoup plus compliqué à atteindre pour les constructeurs. FTB/ACT/