ALTRAN va monter au capital de sa coentreprise chinoise avec Beyondsoft

27/08/2014 - 08:48 - Option Finance

(AOF) - Altran a annoncé ce mercredi avant l'ouverture de la Bourse de Paris avoir signé un accord avec Beyondsoft pour acquérir les activités chinoises de services de recherche & développement dans les télécommunications de ce dernier. Cette opération, dont le montant n'a pas été dévoilé, devrait être relutive pour Altran dès la première année, indique le groupe de conseil en ingénierie. Beyondsoft est une société cotée chinoise de services informatiques et industriels dont la branche concernée par ce rachat a réalisé un chiffre d'affaires de 7,8 millions d'euros en 2013. L'opération prendra la forme d'une augmentation de capital de la coentreprise Altran-Beyondsoft (Beijing) Technologies Co. entièrement souscrite par Altran, qui portera de 51 à 70% sa participation dans celle-ci. En juin 2013, après plus d'un an de coopération intense et fructueuse entre Altran et Beyondsoft en Chine, a été créée une joint venture afin de délivrer des services de R&D dans les domaines de la connectivité, l'électronique et l'ingénierie logicielle pour répondre aux besoins de clients implantés en Chine et travaillant dans les secteurs des télécommunications et de l'automobile. La montée d'Altran au capital de la coentreprise permettra à cette dernière d'élargir le champ de ses activités de développement et de test de systèmes réseau et d'applications mobiles au-delà des clients européens, en s'ouvrant à des clients basés en Amérique et en Chine. A terme, Altran-Beyondsoft (Beijing) Technologies Co., Ltd pourra également s'intéresser à d'autres industries.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Leader mondial des services de conseil en innovation dont les 16 000 consultants-ingénieurs mènent les projets R&D pour les clients, en France (45 % du chiffre d'affaires), Europe du nord (32 %), Europe du sud (19 %) et reste du monde (4%) ; - 74 % du chiffre d'affaires réalisé dans le conseil en innovation avec un portefeuille de clientèle équilibré entre l'aérospatial, la défense et le ferroviaire (27 %), l'énergie et les sciences de la vie (22 %), l'automobile et les transports (20 %), les télécoms-médias (18 %) puis la finance et le secteur public (11 %) ; - Croissance des facturations hors de France (55 %), dans les marchés en croissance -Allemagne où le groupe est numéro 5 et Etats-Unis avec l'achat de Foliage début 2014 ; - Positionnement sur un marché structurellement porteur à long terme (hausse des budgets R&D et du taux d'externalisation), notamment dans le " cloud computing " (hébergement des données hors de l'entreprise et livraison de ces dernières par Internet), Altran rejoignant Numergy, plateforme du cloud souverain français ; - Réussite du plan stratégique 2012-2015, dont les objectifs étaient quasiment atteints à mi 2014 (offre focalisées sur les solutions PLM ou " management du cycle des produits " et sur les " solutions intelligentes ", un chiffre d'affaires de 2 Mds et amélioration de la rentabilité d'exploitation entre 11 % et 12 %) ; - Amélioration de la situation financière d'où le retour au versement de dividende au titre de 2013.

Les points faibles de la valeur

- Concurrence des SSII et des grands groupes de conseil dans les activités historiques - organisation et systèmes d'information ; - Trop forte exposition à la France, notamment dans les télécoms, marqués par les pressions sur les prix ; - Stagnation du secteur aéronautique ; - Taux de facturation jugé encore insuffisant ; - Grande exigence des investisseurs après le rebond du titre début 2014.

Comment suivre la valeur

- Sensibilité du secteur à la maîtrise des charges d'exploitation, composées essentiellement des salaire : suivre l'évolution des effectifs, du temps de mission des consultants et du taux d'intercontrat ; - Exécution du plan de réorganisation interne " Hercules " ; - Développement en Asie, notamment en Malaisie, en Inde et en Chine (recherche de partenaires dans le nucléaire) et acquisitions en Allemagne et Royaume-Uni ; - Finalisation de la plateforme informatique unique début 2015 ; - Attente de la présentation du plan 2016-2020 ; - Réalisation des anticipations des dirigeants d'une année 2014 de " croissance profitable ", de l'ordre de 3 à 4 % ; - Capital contrôlé à hauteur de 23,9 % des actions et 29,8 % des droits de vote par les fondateurs et par le fond Apax, qui pourrait se renforcer.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

Le marché français des services informatiques a légèrement reculé de 0,3% en 2013, et représente 30 milliards d'euros. Néanmoins, les performances opérationnelles des principaux acteurs se sont généralement améliorées l'an passé. GFI Informatique a affiché un chiffre d'affaires en hausse de 11,3% à 742,7 millions d'euros, et un bénéfice net en progression de 16,4%, à 13,5 millions d'euros. En 2014, le marché français du conseil et services informatiques devrait afficher une croissance de 1,4% selon le Syntec numérique. Sur les cinq dernières années, les fusions et acquisitions ont été limitées dans le secteur. Pourtant, après la reprise d'Euriware (Areva) par Capgemini, le rapprochement entre Steria et Sopra marque la reprise du mouvement de consolidation. Certains analystes estiment que cette évolution est rendue nécessaire par la baisse progressive de l'intensité capitalistique du secteur et le ralentissement de sa croissance organique. Les intervenants doivent également satisfaire les nouveaux besoins de leurs clients dans les services à la mobilité, l'informatique en nuage ("cloud computing") ou les réseaux sociaux. FTB/ACT/