MAUREL & PROM : nette amélioration des comptes semestriels

28/08/2014 - 09:43 - Option Finance

(AOF) - Maurel & Prom a réalisé au premier semestre un résultat net de 59,3 millions d'euros, à comparer avec une perte de 10,5 millions d'euros un an plutôt à la même époque. Le résultat opérationnel de la " junior " pétrolière s'est également amélioré, progressant de 29% à 156,2 millions d'euros. Le cash flow généré par l'activité a, lui, augmenté de 2% à 201,6 millions d'euros. Maurel & Prom a déjà publié début août un chiffre d'affaires consolidé en hausse de 13% à 295,5 millions d'euros. Après l'émission des ORNANE 2019 pour un montant de 253 millions d'euros et le remboursement anticipé, à hauteur de 286 millions d'euros, d'une partie des OCEANE 2014, le groupe dispose au 30 juin 2014 d'une trésorerie de 174 millions d'euros. Le solde des OCEANE 2014, soit 34 millions d'euros, ayant été remboursé le 31 juillet 2014. S'agissant de ses perspectives pour le second semestre, la " junior " pétrolière a indiqué que le programme de travaux d'intervention sur les puits injecteurs et producteurs entrepris au Gabon se poursuivra sur le reste de l'exercice. En conséquence le chiffre d'affaires et le cash-flow du second semestre ne devraient pas évoluer sensiblement par rapport au premier semestre 2014. Au niveau de l'activité d'exploration, le programme de forage en cours de réalisation au Mozambique (Anadarko opérateur) est de nature, en cas de succès, à influencer " matériellement " l'avenir de Maurel & Prom. Maurel & Prom s'attend enfin à ce que l'exercice 2015 voit la traduction des effets positifs des travaux entrepris au Gabon en 2014 et la progression du free cash-flow correspondant.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Producteur pétrolier au Gabon et en Colombie, producteur gazier en Tanzanie et explorateur au Mozambique, en Namibie et au Pérou, avec près de 200 millions de barils de pétrole de réserves ; - Historique de rotation active et réussie du portefeuille minier, par cession ou reprise d'actifs à d'autres opérateurs ou par entrées en Bourse des filiales (introduction fin 2011 de Maurel & Prom Nigeria) ; - Réduction du profil de risque avec la montée en puissance des champs gabonais où la présence du groupe a été sécurisée pour les 20 ans à venir ; - Intérêt spéculatif car manque de taille critique pour rester indépendant.

Les points faibles de la valeur

- Valeur cyclique très fortement dépendante des cours du pétrole et des résultats de ses explorations ; - Méconnaissance de la recherche pétrolière par les investisseurs ; - Rumeurs, démenties, de nationalisation des actifs ou de litige fiscal au Gabon ; - Absence de dividende au titre de 2013 ; - Métier très aléatoire et forte volatilité en Bourse.

Comment suivre la valeur

- Plus forte sensibilité des sociétés pétrolières juniors comme M&P au prix du baril, dont les analystes attendent un repli en 2014 ; - Valorisation boursière corrélée aux découvertes ou acquisitions, rapportées à la taille de la société ; - Type de sociétés convoité par les majors, à la peine pour renouveler leurs réserves ; - Interrogations sur la cession des actifs gabonais à des pétrolières asiatiques, Sinopec, l'indonésien Pertamina ou Oil India ; - Retombées du partenariat stratégique au Québec qui intègrera également les activités de la filiale à 33 % Saint-Aubin Energie, véhicule d'investissement co-détenu avec MPI ; - Réflexion sur une double cotation, à Londres probablement vers la fin 2014, pour un accès plus aisé aux sources de financement ; - Société régulièrement sujette à des rumeurs d'OPA, les actionnaires stratégiques détenant 36 % du capital, et le président-fondateur Jean-François Hénin (24 %).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a revu à la hausse ses prévisions de consommation pour 2014. La demande mondiale devrait atteindre 92,8 millions de barils par jour (Mb/j) cette année (1,32 million de plus qu'en 2013), un nouveau record historique. Pour satisfaire cette demande en hausse, l'AIE estime que l'Opep devra augmenter sa production en moyenne à 30 millions de barils par jour sur l'année, le niveau de son plafond actuel. La plupart des compagnies pétrolières vont réduire leurs investissements en 2014, après avoir lourdement investi dans l'exploration-production. Les investissements de Total vont diminuer de 28,3 à 26 milliards de dollars entre 2013 et 2014. Shell devrait réduire ses dépenses de 44,3 à 35 milliards de dollars en 2014, ExxonMobil de 42,5 à 38 milliards, et BP devrait les stabiliser à moins de 25 milliards. FTB/ACT/