VEOLIA ENVIRONNEMENT : forte progression du résultat net au premier semestre

28/08/2014 - 09:57 - Option Finance

(AOF) - Veolia Environnement (-0,29% à 13,82 euros) a annoncé jeudi une amélioration de ses résultats au deuxième trimestre, après un premier trimestre impacté par des conditions climatiques exceptionnellement clémentes, qui avait notamment pesé sur l'activité de sa filiale Dalkia France. Ainsi, le spécialiste de l'environnement enregistre une fort hausse de son résultat net part du groupe qui s'établit à 151 millions d'euros contre seulement 1 million l'an passé, au même titre le résultat net récurrent part du groupe bondit de 40% à 187 millions d'euros sur l'ensemble du semestre. Veolia enregistre également un résultat opérationnel récurrent en progrès de 4,3% à 564 millions d'euros sur la période. Le groupe comble également ses pertes en matière de trésorerie dans la mesure où son free cash flow s'améliore de 400 millions d'euros à -163 millions d'euros contre -563 millions en 2013. En outre, le numéro un mondial du traitement de l'eau et des déchets voit ses revenus croître de 1,4% en données publiées, et de 3% à taux de change constant, à 11,23 milliards d'euros. Hors Dalkia France, le chiffre d'affaires progresse encore davantage à 6,5%. S'agissant des perspectives pour l'exercice en cours, Veolia a confirmé l'ensemble de ses objectifs 2014, notamment celui d'une croissance de l'activité d'environ 10% à changes constants.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Leader mondial des services à l'environnement -eau pour 46 % du chiffre d'affaires, propreté pour 36 % et énergie pour 21 % ; - Présence forte à l'international, amenée à croître à 66 % après intégration de Dalkia International ; - Métiers (et contrats) de long terme assurant une récurrence du chiffre d'affaires ; - Fort potentiel de développement du modèle de gestion déléguée dans le monde (moins coûteux pour les clients que celui de la régie) ; - Stratégie opérationnelle en deux volets : - réorganisation en réunissant les activités sous la seule marque Veolia Environnement dans chaque pays et en mutualisant les fonctions support ; - croissance fondée sur 4 piliers : ciblage des problématiques environnementales majeures, renforcement sur les marchés en croissance, pénétration des clients industriels et évolution des modèles économiques ; - Relèvement du plan d'économies à 750 M, contre 470 M d'ici fin 2015 ; - Premières réussites dans le désendettement du groupe, ramené à 8-9 Mds fin 2013 grâce aux cessions, de 6,3 Mds en 2012/2013 .

Les points faibles de la valeur

- Cyclicité d'une partie des activités mise en évidence par la crise (baisse des tarifs en Allemagne, renégociation des contrats en France, fin du contrat d'Indianapolis...) ; - Contexte économique peu porteur sur le court terme, avec des pressions sur les marges dans l'eau et une baisse des volumes et du prix des matières premières secondaires dans les déchets ; - Secteur des " utilities " à la peine en Bourse : inquiétudes sur la pression tarifaire des autorités publiques en Europe, sur la capacité à générer des cash flows suffisants, et sur les conséquences règlementaires de l'accident nucléaire au Japon ; - Endettement encore élevé et création de cash-flow insuffisante malgré les cessions d'actifs et l'émission d'emprunts perpétuels ; - Fortes disparités de rentabilité entre les branches, l'eau étant la mieux margée ; - Instabilité des actionnaires et attaques récurrentes contre la direction générale ; - Remise en cause du statut de valeur de rendement, malgré l'engagement de verser un dividende inchangé de 0,7 par titre sur 2013 et 2014.

Comment suivre la valeur

- Valeur de restructuration (longtemps perçue comme une valeur défensive et de croissance) ; - Avancées à l'international, notamment la Pologne, la Bulgarie et la Grande-Bretagne en Europe, le Japon, la Corée du sud et la Chine en Asie du Nord ; - Renouvellement des contrats de concessions d'eau en France, où Veolia dégagerait une rentabilité double de celle de Suez et où les municipalités sont de plus en plus vigilantes ; - Montée en puissance des activités avec les clients industriels (à 50 % du chiffre d'affaires, contre 35 % aujourd'hui), au détriment des clients municipaux ; - Réalisation de l'objectif 2014 d'un retour à la croissance organique de chiffre d'affaires, de 3 % l'an, d'une hausse de la capacité de financement supérieure à 5 % et d'une progression de la rentabilité opérationnelle de 10 % à taux de change constants ; - Spéculations sur une entrée dans le capital des fonds souverains norvégien et saoudien ; - Capital ouvert mais valeur non " opéable ", même si la Caisse des Dépôts, premier actionnaire avec 8,9 % du capital, entend diminuer sa position.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Pénalisés par la conjoncture, les énergéticiens européens engagent des cessions d'actifs et des restructurations. En Allemagne, le développement massif des énergies renouvelables marginalise les centrales conventionnelles. Allié à une baisse de la demande, il fragilise les géants allemands. Au total, E.ON, RWE, Vattenfall Allemagne et EnBW ont annoncé environ 25.000 suppressions d'emplois ces dernières années. En Italie, la chute de la demande d'énergie a entraîné une accélération des cessions d'actifs. En Espagne, en 2013, le développement de la production hydraulique n'a, qu'en partie, compensé les mauvaises performances des centrales thermiques et nucléaires, affectées par la baisse de la demande. Iberdrola compte réduire au minimum ses investissements en Espagne et les orienter en priorité vers d'autres marchés comme le Royaume-Uni et les Etats-Unis. FTB/ACT/