HERMES : hausse de l'activité dans toutes les zones au premier semestre

29/08/2014 - 08:23 - Option Finance

(AOF) - Au premier semestre, Hermès a affiché des résultats en hausse marqués par la progression de son chiffre d'affaires dans chacune des zones géographiques du groupe. Son résultat net consolidé a ainsi progressé de 8% sur un an, à 413 millions d'euros. Dans le même temps, le résultat opérationnel du fabricant d'accessoires de luxe a grimpé de 6,3% à 621 millions d'euros et représente désormais 32,6% des ventes, contre 33% un an plus tôt. Enfin, le chiffre d'affaires a progressé de 8% (+12% à données comparables) et s'établit à 1,91 milliard d'euros. En termes géographiques, l'Europe a affiché une hausse de 7% de son chiffre d'affaires malgré la conjoncture adverse. Au Japon, il a bondi de 11%, la marque au cheval bénéficiant d'un premier trimestre en très forte hausse grâce aux achats anticipés avant le relèvement, début avril, du taux de la TVA dans le pays. Enfin, l'Amérique (+13%) et l'Asie hors Japon (+17%) ont enregistré des hausses notables. Par métier, la maroquinerie-sellerie (+13% de chiffre d'affaires) a bénéficié de l'ouverture de deux nouveaux sites de production, et deux autres sont en cours de construction. Les vêtements et accessoires (+16%), le métier de soie & textiles (+11%) et les parfums (+8%) ont progressé nettement. L'horlogerie (-7%) a pour sa part souffert du ralentissement du marché en Chine. Les autres métiers (+18%) s'inscrivent en "relais de croissance", indique le groupe. En guise de perspectives, Hermès table toujours sur une hausse de près de 10% de son chiffre d'affaires à moyen terme, hors effets de change. En raison de ces derniers, la rentabilité opérationnelle est attendue en dessous du record historique de 2013 (32,4% du chiffre d'affaires).

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Groupe de luxe spécialisé dans la maroquinerie de taille moyenne mais de notoriété mondiale ; - Ventes réparties entre l'Europe pour 36 %, l'Amérique pour 17 %, le Japon pour 12 %, l'Asie-Pacifique hors Japon pour 33 % ; - L'une des marques les plus diversifiées dans l'univers des produits de luxe, de la maroquinerie (44 % des ventes), aux vêtements et accessoires (22 %), en passant par la soie et textiles (12 %), les parfums (7 %), l'horlogerie, les arts de la table... ; - Capacité de résistance aux effets de mode et aux contextes économiques grâce à son image "classique" et son caractère intemporel d'où une croissance régulièrement maintenue à deux chiffres ; - Pouvoir de négociation élevé, forte capacité à augmenter ses prix grâce à un positionnement très haut de gamme et stratégie de sécurisation des approvisionnements ; - Caractère historique et familial du groupe, renforcé par la nomination, en janvier 2014, d'Axel Dumas à la direction du groupe ; - Pouvoir de négociation élevé et forte capacité à augmenter ses prix grâce à un positionnement très haut de gamme ; - Succès en Chine, grâce à une offre équilibrée entre hommes et femmes et au maintien d'une image de rareté pour la maroquinerie ; - Rentabilité opérationnelle à ses plus hauts historiques en 2013 ; - Structure financière saine permettant des investissements réguliers, notamment dans le réseau de distribution.

Les points faibles de la valeur

- Frais fixes importants ; - Impact défavorable de la cherté de l'euro par rapport aux autres grandes monnaies, notamment le yen ; - Incertitudes pour 2014 au Japon où la hausse de la TVA risque de peser sur la consommation ; - Prime élevée en Bourse et valorisation souvent jugée excessive par les analystes ; - Distribution au titre de 2013 jugée un peu insuffisante par les analystes ;

Comment suivre la valeur

- Valeur défensive au sein du secteur ; - Sensibilité aux flux touristiques et donc au trafic aérien, à la conjoncture japonaise et américaine ; - Sensibilité à l'évolution du dollar et du yen dont la surévaluation par rapport à l'euro pourrait peser sur les résultats 2014 ; - Accueil réservé aux nouvelles boutiques en Indonésie, Thaïlande, Malaisie, Corée et à Singapour ; - Interrogations sur l'utilisation de la trésorerie, supérieure à 1 Md ; - Dossier spéculatif depuis l'entrée en octobre 2010 de LVMH dans le capital (23,1 %), surprise et non voulue par les actionnaires familiaux (62,8 % du capital et 68,4 % des droits de vote) ; - Flottant très faible, que la famille veut accroître, et risque de déstabilisation du cours si LVMH revend sa participation.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Luxe et cosmétiques

Le marché mondial du luxe est promis à un bel avenir. Estimé à 330 millions aujourd'hui, le nombre de consommateurs de produits de luxe devrait passer la barre des 400 millions en 2020, selon une étude du cabinet Bain & Company. Les 50 millions de clients chinois ne représentent que 14% de la clientèle mondiale du secteur, tout en assurant 28% des dépenses. Ils représentent les premiers consommateurs mondiaux avec ceux du Moyen-Orient. Les nouvelles technologies, avec la révolution du mobile, du big data et des objets connectés, représentent de formidables opportunités pour le secteur. L'exploitation des données (Big data) permet ainsi aux acteurs de développer des produits exclusifs, sur mesure. FTB/ACT/