RUBIS : semestriels dégradés mais perspectives favorables

01/09/2014 - 10:10 - Option Finance

(AOF) - Rubis a réalisé au premier semestre 2014 un résultat net en baisse de 7% à 51,8 millions d'euros. Le groupe de distribution et de stockage de produits pétroliers a été sévèrement pénalisé par deux effets négatifs :l'absence d'hiver en Europe qui s'est traduit par des pertes de volumes et la mise en place d'un nouveau décret réglementant le prix des produits pétroliers aux Antilles. Le résultat opérationnel courant a reculé de 9% à 77 millions (-13% à 56 millions pour Rubis Energie; +12% [-73]· 28 millions pour Rubis Terminal). Le chiffre d'affaires a baissé de 6% à 1,361 milliard. Rubis a toutefois précisé qu'à périmètre constant et hors éléments exceptionnels, son résultat opérationnel courant a grimpé de 5% et son résultat net de 8%, en ligne avec le rythme historique de croissance du groupe, hors croissance externe. Concernant ses perspectives, Rubis entend bénéficier de l'intégration de la filiale de distribution de GPL au Portugal et de la poursuite de la croissance organique du groupe ainsi que des progressions enregistrées en Afrique. Ces éléments permettent à Rubis d'être confiant sur la croissance des résultats du second semestre.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro un français du stockage de fioul et GPL (15 % du marché national) et de la distribution de GPL (5 % du marché) ; - Historique de croissance remarquable ; - Forte diversité des débouchés, tournés vers des besoins primaires (chauffage, transport...) moins sensibles à la conjoncture ; - Depuis cinq ans, développement de l'activité GPL en Europe (Allemagne, Espagne, Suisse et Turquie, soit 30 % des volumes vendus, France comprise), en Afrique (Afrique du Sud, Madagascar, Maroc et Sénégal, soit 13%) et dans les Caraïbes (57 %) ; - Bonne expertise en matière d'intégration de sociétés acquises, avec 148 M d'acquisitions en 2013 ; - Situation financière saine encore renforcée en mai 2013 par une émission de Paceo.

Les points faibles de la valeur

- Sensibilité au climat social dans les Antilles françaises ; - Pression structurelle dans le stockage des oléagineux et engrais qui apportent 12 % des recettes du stockage ; - Dilution de la part des actionnaires en 2013 (lignes paceo et augmentation de capital pour financer l'acquisition des actifs caraïbéens de distribution de Chevron) ; - Difficultés dans la distribution de GPL et de produits pétroliers en Afrique ; - Impact des conditions climatiques sur l'activité Distribution de GPL ; - Recul net des facturations en début d'année, d'où une révision en baisse des objectifs 2014.

Comment suivre la valeur

- Valeur à la fois de croissance et de rendement ; - Croissance portée par des facteurs structurels à l'industrie pétrolière (complexité toujours plus importante de la logistique, réglementation accrue des normes en matière de stockage) ; - Eventualité d'une taxation du diesel en France et risque d'une hausse des prix d'approvisionnement ; - Fin début 2015 des investissements des 5 dernières années dans le stockage aux Pays-Bas et en Turquie, d'où des anticipations de forte croissance du bénéfice ; - Vers une croissance du chiffre d'affaires 2014 inférieure à 10 % ; - Valeur au capital éclaté mais non opéable, en raison de la présence d'associés commandités et gérants (1,96 % du capital seulement).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Pénalisés par la conjoncture, les énergéticiens européens engagent des cessions d'actifs et des restructurations. En Allemagne, le développement massif des énergies renouvelables marginalise les centrales conventionnelles. Allié à une baisse de la demande, il fragilise les géants allemands. Au total, E.ON, RWE, Vattenfall Allemagne et EnBW ont annoncé environ 25.000 suppressions d'emplois ces dernières années. En Italie, la chute de la demande d'énergie a entraîné une accélération des cessions d'actifs. En Espagne, en 2013, le développement de la production hydraulique n'a, qu'en partie, compensé les mauvaises performances des centrales thermiques et nucléaires, affectées par la baisse de la demande. Iberdrola compte réduire au minimum ses investissements en Espagne et les orienter en priorité vers d'autres marchés comme le Royaume-Uni et les Etats-Unis. FTB/ACT/