SCOR : création d'une entité au Brésil

01/09/2014 - 17:59 - Option Finance

(AOF) - Scor a annoncé, après la création d'une entité locale au Brésil, SCOR Brasil Resseguros SA (SCOR Brasil Re), suite à l'obtention le 26 août dernier par l'autorité de régulation brésilienne du secteur de l'assurance (SUSEP), d'une licence pour exercer son activité de réassureur dans le pays. Scor Brasil RE, basée à Rio de Janeiro, poursuivra les affaires du groupe dans le pays, aussi bien en vie qu'en non-vie. Sa capitalisation s'élève à 100 millions de reais (environ 34 millions d'euros). Cette nouvelle entité disposera également d'une succursale à Sao Paulo. En réassurance Vie, Scor Brasil Re a pour ambition d'être un fournisseur de premier plan de solutions de réassurance à forte valeur ajoutée. "Les autorités de régulation brésiliennes privilégient les réassureurs disposant d'une licence locale, en favorisant l'accès aux affaires cédées", souligne Scor dans son communiqué. Denis Kessler, Président-directeur général de Scor, se montrait enthousiaste vis-àvis des perspectives du groupe sur ce nouveau marché : " Nous sommes très satisfaits d'avoir obtenu ce nouveau statut de réassureur local au Brésil, qui nous permettra de participer pleinement à ce marché très dynamique et de couvrir une gamme élargie de clients et de risques ".

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- L'un des cinq premiers réassureurs mondiaux, et leader du marché américain de la réassurance-vie avec 27 % de parts de marché ; - Stratégie offensive de croissance externe : après Generali US en 2013, acquisitions en Espagne et au Royaume-Uni ; - Profil de risque plus sûr : réassureur le plus diversifié géographiquement et répartition équitable entre réassurance-vie (55 % des primes) et réassurance non-vie ; - Pas d'exposition aux pays périphériques de la zone euro ; - Bonne situation de financière, renforcée par le bénéfice record de 2013 ; - Qualité de la direction reconnue par les analystes ; - Ratio de distribution du dividende de 44 %, élevé pour le secteur.

Les points faibles de la valeur

- Sensibilité aux catastrophes naturelles dans les pays développés ; - Rendements financiers pénalisés par la faiblesse des taux d'intérêt et une allocation prudente du portefeuille de Scor ; - Impact négatif de la parité euro-dollar ; - Secteur volatile en Bourse dont la notation globale de crédit a été dégradée à la mi-2014 ; - Secteur difficile à appréhender et à valoriser en Bourse.

Comment suivre la valeur

- Activité inversement corrélée à la conjoncture : hausse des cessions des risques des assureurs aux réassureurs en phase de dégradation conjoncturelle et inversement ; - Capacité à faire passer les hausses de tarifs lors de leur renouvellement en début d'année civile ; - Spéculations sur une prise de contrôle total du réassureur français des mutuelles MutRé ; - Mise en place du plan stratégique 2013-2016, " Optimal Dynamics " : ratio de solvabilité entre 185 et 220 % et ROE de 1000 points de base au-dessus du taux à 3 mois, qui sera obtenu par une hausse annuelle de 7 % des primes, par une plus forte présence auprès des principaux assureurs mondiaux (45 % en 2012 contre 65 % chez les concurrents) et des pays émergents (29 % attendus en 2016), par le maintien de la profitabilité technique et par la stabilisation du résultat financier, menacé par la hausse des taux d'intérêt ; - Confirmation sur l'exercice du bon démarrage observé en début d'année avec un ROE de 11,2 % et un ratio de solvabilité proche des 220 % ; - Capital ouvert, les premiers actionnaires étant des assureurs ou fonds de retraite (Patinex, Alecta, Generali, Malakoff...).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Assurance

Moody's a revu à la hausse la perspective du secteur de l'assurance-vie en France, la faisant passer de 'négative' à 'stable'. L'agence de notation souligne que le maintien des avantages fiscaux et la faible rémunération des produits bancaires en 2014 conforteront l'attrait relatif des produits d'assurance. La réforme de l'assurance-vie, adoptée fin 2013, devrait avoir peu d'incidence sur le secteur pour l'année en cours. La perspective 'stable' de l'assurance dommages a été maintenue. Moody's est convaincue de la capacité des assureurs français à poursuivre leurs ajustements tarifaires pour assurer le maintien de leur rentabilité. Néanmoins l'entrée en vigueur de la loi Hamon, qui permet aux consommateurs de rompre leur contrat à tout moment, sans pénalité ni frais, au bout d'un an d'engagement, devrait intensifier la concurrence entre assureurs. FTB/ACT/