ESSILOR : Luxottica écarte tout rapprochement

02/09/2014 - 08:15 - Option Finance

(AOF) - En prenant ses fonctions, le directeur financier et nouvel administrateur délégué de Luxottica a déclaré hier qu'un rapprochement avec Essilor avait été envisagé il y a un an et demi environ. Enrico Cavatorta a ajouté que le groupe italien y avait renoncé, considérant que "les conditions n'étaient pas réunies pour le faire", et n'envisageait pas de rouvrir le dossier. " C'était une occasion que nous avons analysée, cela date d'un an et demi, ce n'est plus sur la table aujourd'hui ", a-t-il déclaré. Luxottica, premier lunetier mondial, fabrique notamment les lunettes RayBan et Persol.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Leader mondial des verres ophtalmiques avec 40 % du marché, soit 1 milliard de Terriens équipés avec des verres du groupe (marques Varilux, Crizal, Nikon...), également positionné dans les équipements de laboratoire (marque Satisloh, 4 % du chiffre d'affaires) et les lunettes prémontées (avec GFX, leader américain des verres sans prescription médicale, 7 % des ventes) ; - Bonne répartition géographique entre l'Amérique du Nord (35 %), l'Europe (31 %), l'Amérique latine (7 %) et le reste du monde ; - Marché très porteur : vieillissement de la population dans les pays développés et croissance des classes moyennes dans les pays émergents ; - Leadership acquis principalement grâce à un rythme soutenu d'innovations (30 % du CA réalisé avec des produits de moins de 3 ans) et d'acquisitions qui relègue les concurrents au rang de " suiveurs " ; - Capacité du groupe à maintenir ses marges, y compris dans les périodes de ralentissement économique et de forte concurrence ; - Deux nouveaux piliers stratégiques : conquête du milieu de gamme et pénétration du marché des lunettes pré-montées ou " readers " ; - Développement dans les émergents par " maillage " au travers de partenariats et d'acquisition, avec un objectif de 25 % de chiffre d'affaires pour 2015 ; - Après le renforcement dans les verres solaires (acquisition de 50 % du singapourien Polycore puis de l'américain Costa et partenariat avec le chinois Xiamen Yarui), rachat en 2014, pour 1,73 Md$, de l'intégralité du capital de Transitions Optical, qui sera très relutif sur le bénéfice ; - Structure financière extrêmement solide avec un cash-flow supérieur à 10 % du chiffre d'affaires.

Les points faibles de la valeur

- Montée de la concurrence de la chirurgie ophtalmologique et des lentilles de contact ; - Sensibilité du chiffre d'affaires et du résultat à la cherté de l'euro, notamment contre le real et le dollar ; - Très forte exigence des investisseurs sur les perspectives de croissance, notamment après le " cru " 2012 et sa hausse de 19 % des ventes, d'où la sanction opérée en octobre 2013 après l'annonce d'une faible hausse des ventes au troisième trimestre ; - Impact sur les ventes de la diminution des remboursements de lunettes par la Sécurité sociale en France ; - Valeur toujours près de ses plus hauts historiques d'où un faible rendement (inférieur à 2%) et une rareté des points d'entrée.

Comment suivre la valeur

- Valeur de croissance défensive (achat de lunettes pouvant être reporté mais pas annulé) apparentée au marché de la santé ; - Attente d'une acquisition majeure dans le marché des lentilles de contact ; - Objectif 2014 d'une hausse de 10 à 12 % des ventes et d'une marge comprise entre 18,2 et 18,6 % ; - Groupe théoriquement opéable mais très valorisé en Bourse et hostilité à attendre du personnel, premier actionnaire avec 8,3 % du capital et 14,3 % des droits de vote.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens de consommation

L'entretien du linge est devenu un créneau très convoité, sur lequel la concurrence est acharnée. Ce marché est évalué à 1,7 milliard d'euros en France. Les intervenants multiplient les promotions et innovations pour se distinguer de leurs concurrents. Si les lessives généralistes représentaient encore 67 % du soin du linge à fin décembre 2013, leur progression reste encore très limitée. En revanche les capsules bénéficient de la meilleure croissance. Après avoir gagné 5,2 points de part de marché, elles pèsent désormais 21% du marché. Quant au marché " vert ", il poursuit sa belle progression et constitue désormais 8% de la valeur du secteur des lessives. Le superconcentré est quand à lui le format d'avenir car il est plus écologique. Unilever détient 46% de cette niche. FTB/ACT/