SAINT-GOBAIN crée une coentreprise avec Central Glass en Indonésie

05/09/2014 - 09:21 - Option Finance

(AOF) - Saint-Gobain a annoncé vendredi la signature d'un accord avec la société japonaise Central Glass Co. pour la création en Indonésie d'une société commune de vitrage automobile, détenue à parts égales par les deux groupes. Une usine dont le démarrage est prévu en 2016 sera construite à l'est de Jakarta pour participer au développement rapide du marché automobile indonésien. Sa capacité de production annuelle sera de 500 000 pare-brise, précise le groupe français de matériaux. Cette opération, encore soumise à l'approbation des autorités de la concurrence nécessaires, marque une nouvelle étape dans la stratégie de croissance de Saint-Gobain en Asie et pays émergents. Saint-Gobain et Central Glass collaborent ensemble dans le verre automobile depuis 2002 au Japon, et 2012 en Chine.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Leader mondial du vitrage organisé en quatre divisions : distribution (44 % des ventes), produits de construction (28 %), matériaux innovants et vitrages plats (22 %) et emballage. - Depuis 2007, recentrage sur les métiers de l'habitat avec un positionnement sur le domaine porteur de l'amélioration de l'efficacité énergétique des bâtiments (32 % des ventes, dont 27 % en France) ; - Priorité donnée aux produits et solutions à forte valeur ajoutée qui devront passer à 53 % des ventes en 2018 contre 24 % en 2013 ; - Enracinement local des implantations de la branche Distribution ; - Retour de la capacité à accroître les prix de vente, notamment dans le vitrage, pour compenser la hausse des coûts de matières premières ; - Réduction de l'endettement et amélioration de la situation financière par la cession de la filiale américaine Verallia.

Les points faibles de la valeur

- Caractère cyclique de l'activité, 4/5èmes des ventes étant réalisées dans le secteur de la construction, aggravé par les difficultés des verres plats pour automobiles ; - Présence encore trop forte en Europe -71 % des ventes- loin devant les émergents - 19 % - et l'Amérique du nord ; - Forte sensibilité à la cherté de l'euro face au dollar, à la livre, au real brésilien et au peso argentin ; - Erosion des marges dans l'emballage en Europe et dans la distribution en France ; - Abandon du plan stratégique 2011-2015 en raison des incertitudes macro-économiques.

Comment suivre la valeur

- Evolution en Europe des mises en chantier et des permis de construire d'une part, des ventes automobiles d'autre part ; - Réalisation de la stratégie 2014-2018 : 66 % des actifs industriels hors de l'Europe occidentale, notamment en Amérique du Nord, Asie et Afrique, accélération de la rotation du portefeuille, forte croissance externe, avec 4 Mds de cibles déjà identifiées ; - Nouveau programme de réduction des coûts annoncé fin 2013, de 800 M sur 2014-2015 ; - Risque d'un appel de la Commission européenne dans le dossier d'entente entre industriels du vitrage ; - Réalisation de l'objectif 2014 d'une " nette amélioration du résultat d'exploitation à structure et change comparables " ; - Capital éclaté, avec Wendel comme premier actionnaire (12 % et 20 % des droits de vote), mais non opéable en raison de la présence de la Caisse des Dépôts (2,5 %) et d'une grande implication des salariés (2,5 %).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Construction - Matériaux

Le SFIC anticipe une nouvelle baisse de la consommation de ciment en 2014 (de 2,5%). Les volumes atteindraient ainsi 18,7 millions de tonnes, un niveau historiquement bas depuis trente ans. Du côté des travaux publics (un tiers des débouchés des cimentiers), les financements sont fragilisés par la baisse des dotations et la remise en cause de l'écotaxe. Pour le bâtiment, le SFIC anticipe une nouvelle baisse de la consommation. A ce contexte peu favorable, s'ajoutent deux menaces selon le SFIC : les importations de clinker (un constituant du ciment artificiel) qui pourraient croître à court terme et le coût de l'électricité. Les industriels estiment que la suppression du plafonnement de la contribution au service public d'électricité (CSPE), et la hausse du prix régulé de l'électricité (dispositif ANREH) va dégrader les marges opérationnelles de la profession. FTB/ACT/