PUBLICIS rachète l'agence de design de marque anglo-américaine Turner Duckworth

08/09/2014 - 17:59 - Option Finance

(AOF) - Publicis Groupe a annoncé lundi soir l'acquisition, pour un montant qui n'a pas été précisé, de Turner Duckworth, agence de design et de stratégie de marque, qui rejoint ainsi le réseau Leo Burnett Worldwide. Fondée en 1992, Turner Duckworth conçoit des identités visuelles et des emballages emblématiques pour des marques de grande consommation telles que Coca-Cola, Visa, Miller, Oreo, Jacobs, Google, The Glenlivet, Samsung, Waitrose et Metallica. L'équipe de Turner Duckworth, composée de 70 professionnels, est répartie entre les deux bureaux de Londres et San Francisco. Turner Duckworth sera intégrée au réseau Leo Burnett de Publicis Groupe. Ce choix démontre l'importance qu'accorde Leo Burnett au design et à la créativité afin d'offrir à ses clients des campagnes de communication efficaces et percutantes. L'agence conservera son nom Turner Duckworth, son équipe dirigeante et sa structure actuels. Outre son partenariat avec Leo Burnett pour offrir aux clients des programmes de communication fluide, Turner Duckworth continuera sa collaboration avec les agences de ses clients, et ce indépendamment de leur réseau d'appartenance. Bruce Duckworth et David Turner, co-CEO et COO de Turner Duckworth, expliquent : " Nous pensons, comme Leo Burnett, qu'il est fondamental d'exceller dans le domaine créatif et que le design a de plus en plus d'impact sur la communication des marques. C'est la raison pour laquelle nous voulons être plus présents dans le paysage mondial du design. Et surtout, facteur important, nous apprécions les équipes de Leo Burnett sur le plan personnel. Nous avons déjà travaillé avec Leo Burnett sur des campagnes pour Coca-Cola et Samsung. Nous savons donc que cette collaboration fonctionnera à merveille. Les clients réclament l'homogénéité des créations de leurs agences. " Tom Bernardin, chairman et CEO de Leo Burnett, affirme : " Cette arrivée marque une étape très importante pour notre réseau. Je suis très fier que des hommes de talent tels que David et Bruce acceptent d'entrer dans notre famille et de nous aider dans notre expansion mondiale. "

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Troisième groupe publicitaire derrière WWP et Omnicom, aux activités réparties entre la publicité traditionnelle pour 29 %, le numérique pour 37 %, le média pour 18 % et les agences spécialisées pour 17% ; - Stratégie fondée sur les activités numériques et de communication interactive qui contribuent à près de 40 % du chiffre d'affaires grâce à des acquisitions ciblées et dégagent une marge supérieure aux autres activités ; - Expansion dans les pays émergents, qui pèsent pour le quart des revenus, contre 78 % pour l'Europe et les Etats-Unis ; - Montée en puissance des marges du numérique, secteur prioritaire pour la croissance externe ; - Qualité et vision stratégique de la direction reconnue par les professionnels et les investisseurs ; - Situation financière très saine.

Les points faibles de la valeur

- Evolution sur un marché publicitaire déprimé dans les pays matures et volatil dans les pays émergents ; - Ralentissement des facturations en Europe, France exceptée ; - Poids des investissements dans le numérique sur la marge d'exploitation qui ne devrait pas retrouver ses niveaux de 2008 avant 2016 ; - Incertitudes sur la stratégie future du groupe après l'abandon, en mai 2014, de la fusion avec l'américain Omnicom.

Comment suivre la valeur

- Forte sensibilité à la conjoncture américaine et au billet vert ; - Capacités de résistance au marasme économique en Europe ; - Poursuite des acquisitions dans le numérique et, après l'accord avec Facebook, dans le big data, dans le cadre du plan " Digital 18 " : croissance à 50 % de la part du digital dans les revenus et marge opérationnelle de plus de18 % en 2018 ; - Réalisation de l'objectif 2014, " difficile à atteindre ", d'une croissance organique des facturations de 4 % ; - Précisions à l'automne 2014 sur des rachats d'actions ou sur une hausse du taux de distribution ; - Capital ouvert, le premier actionnaire de Publicis avant fusion étant Elisabeth Badinter, à hauteur de 9,1 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

L'année 2014 a bien commencé pour les géants de la publicité. WPP, Omnicom et IPG (Interpublic Group) ont tous trois publié des résultats supérieurs aux attentes des analystes sur le premier trimestre, grâce à la bonne santé du marché américain et à la résistance de la zone euro. Les revenus du britannique WPP ont progressé de 1,5%, à 2,5 milliards de livres (4,25 milliards de dollars) sur la période. A taux de change constants, la progression a même été de 9,6%, car le chiffre d'affaires du leader mondial de la publicité a été pénalisé par la force de la livre face au dollar et aux grandes monnaies émergentes. De son côté, sur les trois premiers mois de l'année, son challenger Omnicom a engendré un chiffre d'affaires de 3,5 milliards de dollars, en hausse de 3% par rapport à 2013. Le résultat opérationnel ressort à 389,7 millions de dollars, contre 371,7 millions un an plus tôt. Enfin, IPG affiche un revenu de 1,64 milliard de dollars au premier trimestre, en hausse de 6,1%. Toutes ces bonnes performances ont été essentiellement réalisées grâce à des croissances organiques positives, ce qui est le gage d'un développement sain des leaders : +7% à périmètre constant pour WPP, +6,6% pour Interpublic et +4,3% pour Omnicom. FTB/ACT/