DASSAULT SYSTEMES : rachat de Quintiq finalisé

09/09/2014 - 08:59 - Option Finance

(AOF) - Dassault Systèmes, " The 3DEXPERIENCE Company ", a annoncé mardi la finalisation de l'acquisition de Quintiq, un leader de solutions logicielles de planification et d'optimisation de la supply chain et des opérations proposées sur site ou en mode cloud, pour environ 250 millions d'euros. Avec 800 collaborateurs, Quintiq, dont le portefeuille de solutions comprend des applications de planification des opérations de production, logistiques et de main-d'oeuvre, est considéré par les principaux analystes industriels comme un leader sur son marché. Les solutions de Quintiq sont également utilisées pour planifier et programmer les chaînes logistiques les plus complexes dans de grands groupes tels que Novelis, ASML, Lafarge, AkzoNobel et ArcelorMittal. Elles permettent aussi de planifier et d'optimiser certaines opérations logistiques d'une grande complexité, par exemple chez DHL, Walmart, DB Schenker et TNT. Les solutions de planification de Quintiq sont par ailleurs mises en oeuvre à l'aéroport de Bruxelles, par KLM, Canadian National et la Federal Aviation Administration. Quintiq se différentie grâce à sa technologie d'optimisation de pointe, son approche fondée sur une plateforme destinée à assurer une couverture de planification opérationnelle stratégique sur le long terme ou sur une seule journée. Les capacités de cette plate-forme dépassent le cadre de la chaîne logistique pour englober la planification et l'optimisation complète des opérations.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Leader mondial, avec 28 % de parts de marché, des logiciels PLM de gestion du cycle de vie des produits - Biovia, Catia, Delmia, Enovia, Geovia, Simulia, 3Dvia - visant à concevoir et fabriquer les produits des clients ; - Répartition équilibrée des revenus entre l'Europe pour 45 %, l'Amérique pour 27 % et l'Asie pour 28 % ; - Société visionnaire conjuguant innovation et acquisition de technologies, tels Archivideo (français leader mondial de la simulation urbaine en 3D), FE-Design (allemand spécialisé dans l'optimisation de la conception des produits) ou Apriso (américain spécialiste des solutions pour l'industrie) et, cet été, l'allemande SFE et la britannique Safe Technology ; - Près des deux tiers du chiffre d'affaires des logiciels réalisés avec les recettes récurrentes de licences, la nouvelle licence V6 confirmant son décollage ; - 51 % du chiffre d'affaires provient des segments à plus fort potentiel : l'environnement collaboratif (Enovia), l'usine numérique (Delmia), la simulation (Simulia), l'entrée de gamme (Solidworks) et plus récemment la 3D pour tous (3Dvia) ; - Diversification réussie sur le segment des PME, vers de nouveaux acteurs et sur les pays émergents (12 % des revenus 2013 en Russie, Inde, Chine, Amérique latine) ; - Situation financière saine.

Les points faibles de la valeur

- Risque de contraction des commandes de la part du secteur informatique et hautes technologies ; - Forte dépendance à l'évolution du dollar et au yen (respectivement 34 et 16 % du chiffre d'affaires) ; - Impact dilutif à court terme des acquisitions (Accelrys, RTT...) ; - Forte sanction boursière au ralentissement de la croissance.

Comment suivre la valeur

- Communication financière réputée " réaliste " et révision progressive des prévisions au fur et à mesure de l'année ; - Marché des logiciels sensible aux budgets des investissements industriels des entreprises, eux-mêmes fonction de la conjoncture économique : - Programme ambitieux de développement pour 2014-2019 : renforcement concurrentiel grâce à l'avancée technologique de la " 3DExperience ", de gestion de l'ensemble des activités de l'entreprise, de l'ingenierie au marketing ; renforcement à plus de 30 % dans de nouveaux secteurs (énergie, sciences de la vie, marine&offshore, biens de consommation, construction ; hausse du chiffre d'affaires de 14 % par an ; doublement du bénéfice par action à 7 ; - Poursuite du rebond de CATIA et retombées du lancement de BIOVIA -simulation et modélisation biologique, chimique ou des matériaux- combinant l'utilisation de la plateforme 3DExpérience de Dassault et l'expertise d'Accelrys, acquis en début d'année ; - Intégration à partir de l'automne de Quintiq qui complètera l'offre de DELMIA ; - Réalisation de l'objectif 2014 d'une hausse de 14 à 15 % du chiffre d'affaires proche de 2,3Mds, d'une marge opérationnelle de 29,5 à 30 % et d'un bénéfice par action de 1,75 environ ; - Valeur non opéable, détenue à 42,8 % par le groupe Marcel Dassault.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - Editeurs de logiciels

En 2013 l'activité de l'industrie française du logiciel a évolué favorablement, avec un chiffre d'affaires total passant de 9 milliards d'euros en 2012 à 9,3 milliards d'euros en 2013 pour les cent premiers éditeurs. Le marché français de l'édition de logiciels est resté concentré, les cinq premiers éditeurs représentant 53% du chiffre d'affaires global. Néanmoins l'écart se resserre avec les petits éditeurs, car ces derniers bénéficient d'une activité qui progresse plus vite que celle des grands acteurs. La société leader, Dassault Systèmes, totalise à elle seule, 30,3% de l'activité globale. Elle est suivie par Cegedim, qui est passé devant Murex et Sopra Group. Le résultat net des cent premiers éditeurs a atteint 604 millions d'euros en 2013, contre 693 millions d'euros en 2012. Le taux de profitabilité a donc reculé, passant de 8% du chiffre d'affaires en 2012 à 6,4% en 2013. L'effectif total des sociétés s'est accru de 3,5%, pour culminer à 78.800 en 2013 contre 75.910 employés en 2012. L'effectif alloué à la R&D, avec 15.000 chercheurs, représente 19% de l'effectif total, contre 18% en 2012. FTB/ACT/