Analyse clôture AOF France / Europe - Prises de bénéfices en l'absence de macroéconomie

09/09/2014 - 17:44 - Option Finance

(AOF) - Les indices européens ont terminé en repli ce mardi faute d'indicateurs macroéconomiques influant sur la tendance. Les inquiétudes liées à une possible victoire du "oui" au référendum écossais du 18 septembre ont encore pesé sur les marchés, tout comme les nouvelles sanctions de l'Union européenne sur la Russie. L'Oréal a de son côté reculé en raison de l'abaissement des perspectives du groupe sur la croissance du secteur en 2014. A la clôture, le CAC 40 a cédé 0,5% à 4 452,37 points tandis que l'indice composite Footsie Eurotop 100 a perdu 0,36% à 2 809,3 points. ABB (+0,65% à 21,6 francs suisses) a enregistré la deuxième hausse la plus marquée de l'indice SMI de Zurich, à la faveur de la présentation de sa nouvelle stratégie au sein de laquelle figure un vaste programme de rachats d'actions. Ce programme prévoit, en effet, un rachat de titres à hauteur de quatre milliards de dollars. Le directeur général du groupe d'ingénierie, Ulrich Spiesshofer, qui planche depuis plus d'un an sur cette réorientation stratégique, s'est notamment séparé durant cette période de plusieurs actifs constituants, selon lui, un frein pour le développement du groupe. En repli de 1,34% à 125,5 euros, L'Oréal a accusé l'une des plus fortes baisses du CAC 40, pénalisé par la révision à la baisse ses prévisions de croissance pour le marché des cosmétiques. Dans une interview accordée au Figaro, le PDG du groupe, Jean-Paul Agon, a révélé qu'il tablait désormais sur une croissance comprise entre 3% et 3,5% en 2014, au lieu des 3,5%-4% attendus précédemment pour le marché mondial. Enfin, Assystem (-9,37% à 18,19 euros) a affiché un important recul à la clôture, pénalisé par des résultats semestriels et des perspectives décevants en raison de ses difficultés en Allemagne. Entre janvier et juin, le spécialiste de l'ingénierie et du conseil en innovation a enregistré une baisse de 46% de son résultat net part du groupe à 8 millions d'euros, un recul qui s'explique pour une large part par la variation de juste valeur du dérivé (la composante actions) de l'ORNANE.

Les chiffres macroéconomiques

Au mois de juillet, le déficit budgétaire de l'Etat français a atteint 84,1 milliards d'euros, a indiqué ce mardi le ministère du Budget. Il s'est ainsi creusé au cours des douze derniers mois, après avoir atteint 80,8 milliards à fin juillet 2013. L'administration invoque principalement les dépenses exceptionnelles liées au nouveau programme d'investissements d'avenir. Le déficit commercial français a très légèrement reculé au mois de juillet, a indiqué le service des Douanes. Il est ressorti à 5,54 milliards d'euros, contre 5,58 milliards (chiffre révisé de 5,38 milliards) en juin dernier. Le consensus des économistes interrogés par Reuters tablait sur 5 milliards. Ce léger repli du déficit en juillet s'explique notamment par une baisse de 1,3% des importations sur la période, à 41,7 milliards d'euros, tandis que les exportations ont diminué de 1,4%, à 36,2 milliards d'euros. A 17h30, l'euro progresse de 0,17% face au billet vert et s'échange contre 1,2918 dollar.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index)  : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois. FTB/MAF/5