TECHNIP remporte un contra subsea dans le golfe du Mexique

11/09/2014 - 08:21 - Option Finance

(AOF) - Technip a remporté auprès de l'américain Deep Gulf Energy, spécialiste dans l'exploration-production de pétrole en eaux profondes, un contrat à prix forfaitaire pour le développement du champ Kodiak. Ce champ est situé dans les blocs 727 et 717 du Mississippi Canyon, dans le golfe du Mexique, à des profondeurs d'eau comprises entre 1 472 et 1 710 mètres. Le projet consiste en un raccordement sous-marin du champ à la plateforme Spar Devils Tower Truss, située dans le bloc 773 du Mississippi Canyon. Afin de résister à la haute température, la forte pression ainsi qu'aux fluides de production extrêmement corrosifs du champ Kodiak, la conduite sera composée d'un revêtement anticorrosion. Cette solution permet de répondre de manière efficace aux exigences croissantes en termes de conditions opérationnelles, a indiqué la société française de services pétroliers. Le centre opérationnel de Technip à Houston, au Texas, réalisera l'ensemble du projet. L'installation en mer devrait se dérouler durant le second semestre 2015, avec des navires de la flotte de Technip - le Deep Blue, le plus grand navire du monde pour la pose de conduites et la construction sous-marine, et le Global Orion, navire de support. Deanna Goodwin, Présidente Amérique du Nord de Technip, déclare : " Nous sommes ravis d'avoir remporté ce projet. Technip s'appuiera sur son intégration verticale, unique dans le subsea, qui offre à notre client un soutien depuis la conception jusqu'à la réalisation du projet."

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro un mondial de l'ingénierie et de la construction pour l'industrie de l'énergie, présent sur tous les segments porteurs de la chaîne pétrolière, sous-marin (51 % de l'activité) et plates-formes en mer et infrastructures sur terre (49 %) ; - Chiffre d'affaires équilibré entre les Amériques (31 %), l'Europe-Russie-Asie centrale (29 %), l'Asie-Pacifique (21 %), le Moyen-Orient (10 %) et l'Afrique. - Environnement sectoriel porté par une forte dynamique d'investissement, les dépenses d'exploration & production (E&P) augmentant de 10 à 15 % en raison de l'obligation pour les producteurs pétroliers de compenser le déclin naturel des champs matures et de trouver de nouvelles réserves ; - Politique de proximité et offre à " contenu local " avec des implantations historiques au Brésil et en Angola et des développements au Mexique ; - Très fortes positions dans le segment sous-marin avec une offre totalement intégrée, le groupe étant numéro un mondial des pipelines souples ; - Remontée à 88 % du taux d'utilisation de la flotte ; - Niveau de carnet de commandes record à 19,8 Mds ; - Bonne flexibilité financière.

Les points faibles de la valeur

- Fortes exigences des investisseurs sur les perspectives de croissance : sanction à la moindre déception ; - Sensibilité à la baisse du dollar (30 % du CA) contre l'euro ; - Interrogations sur la rentabilité future des contrats long terme et sur le maintien de la marge opérationnelle ; - Exposition forte au Brésil, renforcée par le démarrage fin 2013 du site d'Açu, alors que le pétrolier Petrobras ralentit ses dépenses d'exploration, et exposition au déstockage au Moyen-Orient ; - Environnement très concurrentiel en " on-shore-of-shore " et poids sur la rentabilité des nouveaux contrats, non rentables à leur démarrage ; - Absence de taille critique dans la construction offshore.

Comment suivre la valeur

- Sensibilité à l'évolution du prix de baril de pétrole ; - Sensibilité aux déclarations des concurrents Saipem et Subsea 7 ; - Sensibilité du cours à l'obtention des " gros contrats " tels ceux remportés début 2014 en Angola et en Russie ; - Confirmation de la reprise des commandes de Petrobras intervenue au 2ème trimestre 2014 ; - Plan ambitieux de redressement pour 2015 avec un chiffre d'affaires supérieur à 5 Mds$ et une marge opérationnelle de 15-17 % pour l'activité sous-marine et une rentabilité stable pour l'onshore-offshore ; - Réalisation des objectifs 2014, révisés à la baisse, d'un taux de marge opérationnelle de 12 % au moins pour la branche sous-marine et de 5 à 6 % pour l'activité onshore-offshore ; - Intérêt spéculatif limité dans un secteur en concentration, l'actionnariat bien que fragmenté contenant le FSI (5,2 %), l'IFP (2,5 %) et le Trésor français (2 %).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a revu à la hausse ses prévisions de consommation pour 2014. La demande mondiale devrait atteindre 92,8 millions de barils par jour (Mb/j) cette année (1,32 million de plus qu'en 2013), un nouveau record historique. Pour satisfaire cette demande en hausse, l'AIE estime que l'Opep devra augmenter sa production en moyenne à 30 millions de barils par jour sur l'année, le niveau de son plafond actuel. La plupart des compagnies pétrolières vont réduire leurs investissements en 2014, après avoir lourdement investi dans l'exploration-production. Les investissements de Total vont diminuer de 28,3 à 26 milliards de dollars entre 2013 et 2014. Shell devrait réduire ses dépenses de 44,3 à 35 milliards de dollars en 2014, ExxonMobil de 42,5 à 38 milliards, et BP devrait les stabiliser à moins de 25 milliards. FTB/ACT/