Analyse clôture AOF France / Europe - Sanctions contre Moscou et les marchés

11/09/2014 - 17:52 - Option Finance

(AOF) - Les marchés européens se sont repliés une nouvelle fois, pénalisés par l'entrée en vigueur dès demain de nouvelles sanctions à l'égard de la Russe en raison de son comportement en Ukraine. Elles prévoient de priver les groupes pétroliers et bancaires publics russes d'accès aux marchés financiers européens et pourrait provoquer une réplique de Moscou. Air France-KLM a cependant évité la baisse grâce son plan stratégique. L'indice CAC 40 a clôturé en repli de 0,22% à 4 440,90 points tandis que le Footsie Eurotop 100 a lui aussi cédé 0,22% à 2 805,85 points. Le titre Darty a reculé de 8,31% à la Bourse de Londres ce jeudi et s'échange à 77,25 pence, pénalisé notamment par les ventes décevantes de sa filiale de commerce en ligne Mistergooddeal.com. L'enseigne d'appareils électroménagers a publié avant l'ouverture des marchés une hausse de 5,9% de son chiffre d'affaires global au titre du premier trimestre de son exercice décalé, clos le 31 juillet dernier. Hors effets de périmètre, cette croissance a atteint 1,7%. Ces hausses son notamment à mettre sur le compte des soldes d'été et des ventes de téléviseurs grâce à la Coupe du Monde de la FIFA. A Paris, Air France-KLM a progressé de 1,9% à 8,634 euros pour signer l'une des plus fortes progressions du SBF120. Les investisseurs accueillent favorablement la présentation de son nouveau plan stratégique " Perform 2020 ". Après plusieurs années de restructuration, la compagnie aérienne mise notamment sur sa filiale low cost Transavia pour assurer son développement dans un environnement très compétitif. A l'horizon 2017, Transavia devrait s'imposer parmi les acteurs low costs leaders du secteur en Europe, comptant plus de 20 millions de clients et opérant une flotte de 100 avions. Gameloft a gagné 1,24% à 4,89 euros, les comptes de l'éditeur de jeux vidéo pour supports mobiles (tablettes et smartphones) pourraient avoir atteint un point bas au premier semestre. Le groupe a dévoilé des résultats dégradés mais sans surprise après avoir lancé un profit warning pour 2014 fin juillet. Pénalisé par l'absence de nouveaux produits majeurs, son résultat opérationnel courant a chuté de plus de 85% à 1,6 million d'euros entre janvier et juin. Le chiffre d'affaires s'est, lui, établi à 111,3 millions d'euros, en hausse de 10% à taux de change constant et de 2% à données publiées.

Les chiffres macroéconomiques

L'indice des prix à la consommation a augmenté de 0,4 % en août 2014 en France, après une baisse de 0,3 % en juillet 2014, a annoncé l'Insee. Corrigé des variations saisonnières, il est en hausse de 0,1 % en août 2014. L'indice des prix IPCH, qui permet la comparaison avec les autres pays européens, a lui progressé de 0,5% aussi bien sur un mois que sur un an. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne une progression de l'IPCH de respectivement 0,4% sur un mois et 0,5% sur un an. L'inflation annuelle a été confirmée à 0,8% en août en Allemagne, qu'elle soit ou non harmonisée aux normes européennes. Les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis ont excédé les attentes du consensus. L'administration américaine en a comptabilisé 315 000 la semaine dernière, contre 300 000 attendues par les économistes interrogés par Reuters. Elle en avait recensé 304 000 (chiffre révisé de 302 000) la semaine précédente. A la clôture, l'euro progresse légèrement à 1,2937 dollar.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index)  : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois. FTB/MAF/5