LVMH : TAG Heuer planche sur une montre connectée (presse)

15/09/2014 - 08:49 - Option Finance

(AOF) - TAG Heuer, filiale de LVMH, travaille actuellement sur un projet de montre connectée, mais sans pour autant marcher dans les pas de la "smartwatch" présentée mardi dernier par Apple, a déclaré le patron de la société suisse d'horlogerie, Jean-Claude Biver. "Nous voulons lancer une smartwatch chez TAG Heuer mais elle ne doit pas copier l'Apple Watch", a-t-il dit au journal helvétique NZZ am Sonntag. L'industrie horlogère suisse tente actuellement d'apprécier la menace que pourrait constituer les montres connectées sur son marché " traditionnel ". "On ne peut pas se permettre de juste suivre les pas de quelqu'un d'autre", a dit Jean-Claude Biver, ajoutant que les fabricants helvètes présenteraient des montres connectées au printemps prochain lors du Salon mondial de Bâle, le grand événement de la profession.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Leader mondial du luxe, notamment dans le champagne et le cognac et dans la maroquinerie, l'un des leaders mondiaux dans les parfums et les cosmétiques (Dior, Givenchy, Guerlain, Kenzo) et le numéro trois dans la joaillerie et l'horlogerie (Bulgari, Tag Heuer, Dior et Hublot); - Positions concurrentielles très solides avec des marques fortes (Louis Vuitton, leader mondial incontesté, au taux de croissance et à la rentabilité exceptionnels, Dior, Givenchy et Guerlain) ; - Répartition équilibrée des activités entre les vins et spiritueux (14 %), la mode et la maroquinerie (33 %), les parfums et cosmétiques (13 %), les montres et joaillerie (7,5 %), la distribution (31 %) ; - Dynamisme des vins et spiritueux, les ventes de champagne en Asie compensant la morosité européenne, celles de cognac étant en forte hausse en Chine et aux Etats-Unis ; - Contrôle étroit des canaux de distribution avec un réseau mondial composé de DFS, Miami Cruise, Sephora et Le Bon Marché qui profite du tourisme en Asie ; - Croissance soutenue par le dynamisme de la zone Asie- 30 % des ventes et 15 % en Grande Chine (Chine Continentale, Hong Kong et Macao) ; - Marge opérationnelle régulièrement supérieure à 20 % ; - Situation financière très saine avec un cash flow de près de 3 Mds fin 2013.

Les points faibles de la valeur

- Sensibilité à la parité euro-dollar et euro-yen qui peut contraindre le groupe à relever le prix de ses articles en monnaie locale, en cas de cherté de l'euro ; - Marché mondial du luxe en ralentissement en 2014, notamment en Chine, au Japon et en Russie ; - Déséquilibre entre les branches, la maroquinerie apportant environ 50 % des bénéfices du groupe grâce à une marge opérationnelle de 45 %, tandis que les ventes de vins et spiritueux restent affectées par le marasme en Chine ; - Résultats décevants des branches maroquinerie et montres & joaillerie au début 2014 ; - Cherté de la valeur en Bourse, sanctionnée à la moindre déception ; - Faiblesse du rendement.

Comment suivre la valeur

- Corrélation de l'activité aux flux touristiques et forte saisonnalité des ventes traditionnellement élevées en fin d'année ; - Retour à une croissance plus forte de la maroquinerie, notamment en Chine avec des produits sans logo ; - Poursuite du renforcement dans le capital d'Hermès, à hauteur de 23,1 %, malgré l'hostilité des actionnaires familiaux et l'amende imposée au groupe par l'AMF ; - Rumeurs d'acquisition de l'américain Proenza Schouler ; - Acompte sur dividende versé le 4 décembre ; - Incertitudes sur l'avenir capitalistique du groupe familial (46,5 % du capital, directement et indirectement et 62,4 % des droits de vote) dont le président prépare la transmission.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Luxe et cosmétiques

Le marché mondial du luxe est promis à un bel avenir. Estimé à 330 millions aujourd'hui, le nombre de consommateurs de produits de luxe devrait passer la barre des 400 millions en 2020, selon une étude du cabinet Bain & Company. Les 50 millions de clients chinois ne représentent que 14% de la clientèle mondiale du secteur, tout en assurant 28% des dépenses. Ils représentent les premiers consommateurs mondiaux avec ceux du Moyen-Orient. Les nouvelles technologies, avec la révolution du mobile, du big data et des objets connectés, représentent de formidables opportunités pour le secteur. L'exploitation des données (Big data) permet ainsi aux acteurs de développer des produits exclusifs, sur mesure. FTB/ACT/