EUTELSAT : contrat avec Nilesat

15/09/2014 - 15:49 - Option Finance

(AOF) - Eutelsat Communications et l'opérateur de satellites égyptien Nilesat ont annoncé aujourd'hui que ce dernier a signé un contrat de location de capacité à long terme portant sur plusieurs répéteurs du satellite Eutelsat 8 West B. Ce satellite, dont le lancement est prévu pour mi-2015, est destiné à la diffusion de contenus vidéo sur le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord. Conjointement exploité par Eutelsat et Nilesat, le pôle audiovisuel situé à 7/8° Ouest diffuse plus de 1 000 chaînes de télévision auprès d'une audience de plus de 52 millions de foyers, sur une couverture qui s'étend d'Ouest en Est, du Maroc jusqu'au Golfe. Eutelsat et Nilesat y ont progressivement construit une infrastructure de télédiffusion comprenant trois satellites d'Eutelsat et deux satellites de Nilesat qui ont été spécifiquement conçus pour la diffusion directe de chaînes de télévision. Pour répondre à une demande en plein essor et à l'arrivée de plus en plus de chaînes diffusées en haute définition, les deux opérateurs dotent progressivement cette position orbitale de nouvelles capacités. L'entrée en service d'Eutelsat 8 West B l'année prochaine permettra de franchir une nouvelle étape, en allouant à cette position des ressources supplémentaires combinées à une plus grande flexibilité opérationnelle et à une protection du signal améliorée. Les répéteurs supplémentaires réservés par Nilesat sur Eutelsat 8 West B viennent compléter les ressources déjà louées par l'opérateur sur le satellite Eutelsat 8 West C qui lui permettent de répondre dès aujourd'hui aux attentes de ses clients à la recherche de capacités de haute performance. Les services exploités sur Eutelsat 8 West C satellite seront transférés sur Eutelsat 8 West B dès l'entrée en service du satellite.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Co-leader européen de l'industrie des satellites avec une part de marché de 30 % en Europe (y compris Europe centrale), présent à 68 % dans les applications vidéo et à 20 % dans les services de données ; - Activité fondée sur des contrats à long terme, de 1 à 15 ans (durée de vie d'un satellite) offrant une bonne visibilité du carnet de commandes, à des niveaux records (4,1 ans de chiffre d'affaires) ; - Fidélité des groupes de télévision - plus de 5 000 chaînes diffusées- à un opérateur de satellites en raison du coût de réorientation des antennes paraboliques des clients vers une nouvelle position orbitale ; - Implantation dans les zones dynamiques : Europe Centrale, Balkans, Russie, Afrique du Nord, Moyen-Orient et Mexique; - Perspectives encourageantes dans la télévision 3D et le très haut débit (technologies nécessitant davantage de capacités satellitaires) entraînant une extension des lancements dans les prochaines années; - Politique d'investissements de 500 M par an, essentiellement dans les pays émergents ; - Politique de distribution de plus de 65 %.

Les points faibles de la valeur

- Forte exigence historique des investisseurs sur les perspectives de croissance depuis l'alerte sur résultats de mai 2012 et celle, un an plus tard, sur le chiffre d'affaires ; - Absence du créneau de la capacité incrémentale en vidéo jusqu'en 2015 ; - Dans la division données, concurrence des réseaux terrestres optiques et surcapacité en Afrique ; - Difficultés financières de certains clients (Afrique, Moyen-Orient) et dépendance aux budgets de la défense américaine (11 % du chiffre d'affaires) ; - Irrégularités dans la croissance bénéficiaire, du fait du manque de visibilité sur les dépréciations (lancements et fermetures de satellites) et de la sensibilité aux taux de change ; - Baisse du dividende 2013/14 avec un taux de distribution de 75 % ; - Offensive de la concurrence en Afrique, de la part des autres opérateurs satellitaires et des spécialistes de la fibre.

Comment suivre la valeur

- Statut de valeur de croissance remis en cause par les avertissements de mai 2012 et mai 2013 ; - Risques à terme avec le lancement prochain d'une TV connectée par Apple, Yahoo et Google et avec la diffusion de l'iTV qui menace le modèle économique des chaînes payantes, principales clientes des opérateurs satellitaires ; - Intégration du mexicain Satmex, acheté fin 2013 et d'une rentabilité inférieure à Eutelsat ; - Rumeurs d'une offre de rachat sur Optus Sat, filiale australienne de Singapore Telecommunications ; - Atteinte de l'objectif 2014-2015 d'un chiffre d'affaires en hausse de 4 %, d'une marge d'EBITDA autour de 77 %, puis, pour les exercices 2015-2016 et 2016-2017 de plus de 5 % en moyenne ; - Valeur non opéable (25,6 % des titres au Fonds stratégique d'investissement), dont la valorisation est freinée par l'éventuel désengagement total d'Abertis (encore 5 ,6 % du capital) derrière China Investment Capital (19,4 %).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Medias

Le défi du numérique reste à relever car les acteurs de la presse recherchent un modèle pérenne et rentable. Le modèle du " paywall " séduit nombre de journaux au niveau mondial. Avec ce modèle, le lecteur consulte chaque mois gratuitement un nombre limité d'articles (une dizaine en général) et, doit s'abonner pour en consulter davantage. En France le quotidien " les Echos " par exemple a adopté cette formule. La migration vers la technologie du numérique demande l'évolution des contenus eux-mêmes. Parmi les grandes tendances qui se dessinent pour 2014 se trouve la demande des lecteurs pour des journaux qui allient l'écrit et la vidéo. Cela requiert de nouvelles compétences de la part des intervenants. FTB/ACT/